Comme les larmes...
.Comme les larmes montent aux yeux puis naissent et se pressent, les mots font de même. Nous devons seulement les empêcher de s'écraser comme les larmes, ou de refouler au plus profond. Un lit en premier les accueille : les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer.
René Char - 16 août 1982
FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Bonsoir Françoise,
RépondreSupprimerLes deux nous soulagent, larmes et mots sont l'expression de nos sentiments, de joie ou de peine, mais c'est notre trace et nos moyens d'extérioriser!
Bonsoir Françoise,
RépondreSupprimerMerci pour ce que tu viens de tracer si joliment. Il faut écraser les larmes mélancoliques, laisser jaillir les larmes de joie. Faire en sorte que ces larmes s’associent et donnent naissance à des mots apaisants.
C’est un réel plaisir de te lire. Françoise.
Je t’embrasse.
Do.
Boonour, Françoise.
RépondreSupprimerLes mots sont des larmes, comme leslarmes qu'ils font naître.
Mais il y a des larmes de tristesse et des larmes de joie...
Expression de soi, comme les mots...
Merci beaucoup.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
ne refoulons ni les larmes, ni les mots.. tous les deux apaisent les coeurs meurtris.... Laissez les se déverser en cascade, cascade de larmes, cascades de mots....
RépondreSupprimerLes kleenex pour les larmes, les blogs pour les mots... On est au bon endroit!
Gros bisous
Barbara
Il est bon aussi de laisser couler ses larmes et de laisser couler ses mots...
RépondreSupprimerJ'aime René Char, lorsque mon père est décédé, j'ai mis une citation de lui sur le faire-part : Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer.
Je t'embrasse Françoise et te souhaite une douce soirée.
Bonsoir Françoise
RépondreSupprimerLes mots donnent souvent naissance aux larmes ,tantôt de joie, tantôt de peine ,elles expriment toujours des sentiments partagés.
Amitiés Yves
Les mots laissent toujours des traces, des traces de joie ou des traces de peine. Une fois que les mots sont dits, qu'ils sont lâchés, il est trop tard. Certains peuvent faire mal, peuvent blesser. Certains sont apaisants, doux, aimants. Les mots, pour qui a un peu de sensibilité, ne laissent jamais indifférents.
RépondreSupprimerDouce nuit à vous.
Je voulais me coucher plus tôt ce soir, c'est encore râté... sourire.
Je vous embrasse fort.
Il y a des mots qui cognent, des mots brisés, des mots de pluie, des mots opaques...mais il y a aussi des mots couleurs, des mots soleils, des mots sourires !
RépondreSupprimerIl y a des larmes qui tuent, des larmes cauchemars.. des larmes douceur, des larmes amour, des larmes espoir...
Tendresse.
Il y a aussi des mots dits, et des mots tus...
RépondreSupprimerTendresse à toi aussi, Jaca.
J'ai touché Jaca,son message a disparu sans que je sache pourquoi. Je voulais te dire Jaca combien j'ai été touché par tes différentes larmes: tu as du vécu.
RépondreSupprimerTu as dû vivre tout cela, et d'autres choses qui ne se disent pas en public.
On ne cache pas ses larmes quand on reçoit un Oscar, quand on reçoit un os... oui.
Françoise, tu as fait un beau choix, surtout quand on sait que ce n'est pas toi qui larme.
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimerJe viens faire un tour dans ton univers et c'est vraiment apaisant.
J'ai bien aimé ce fort jolie texte...
Les mots sont les expressions de nos sentiments, il y a aussi les mots qui tuent et les larmes sont les guérisseuses de notre âme.
au plaisir,
Maricha
Je voulais ajouter ces paroles de Cali, que j'aime beaucoup, et que je trouve si justes :
RépondreSupprimer"Au creux de mon oreille
Vous aviez cru bon
De cibler de cribler mon coeur
De mots enflammés
De mots ficelés de mots enrobés
De douceur
Des mots de menteur
Oui je les ai tous bus
Je les ai tous crus
Il faut faire gaffe
Il y a des mots qui tuent
Il y a des mots qui puent
Des mots qui saccagent des mots qui arrachent
Des mots qui abîment à jamais le coeur"
"Menteur", nom de la chanson
Bisous Françoise
Barbara
Je constate que je ne pleure plus depuis que j'ai appris à parler.
RépondreSupprimerUne renaissance ces derniers mois.
Très beau texte comme toujours chez toi.
Bisous et belle journée.
Je ne dédaigne pas les larmes, elles ont trop de valeur. Elles sont le symbole de nos émotions, qu'elles soient de peine ou de bonheur.
RépondreSupprimerMais les mots Françoise, il en est que j'exècre.
Ceux que l'on peut lire ici, chez toi, sont tous des mots d'amour et de paix.
Merci Françoise
Gros bisous
@Karl : tu n'as pas fait disparaître le message de Jaca, comme tu as pu le constater. Il suffisait de recliquer dessus pour le faire réapparaître. Merci pour tes mots.
RépondreSupprimer@Bonjour Maricha, et merci de ta visite, et de tes mots. J'irai faire un tour chez toi ce week-end. A très vite.
@Barbara : Des mots qui ne m'étonnent pas de Cali, ni de toi, ma Barbara... sourire
@Julie : Tu as raison. Lorsque les mots arrivent à sortir, lorsqu'ils ne sont plus étouffés, les larmes coulent moins.
@Fanzesca : J'espère que ta balade se passe bien, j'en suis sûre même. Merci pour tes mots à toi aussi.
Douce nuit à vous tous, et de gros bisous.
Ma chère Françoise ,
RépondreSupprimerles larmes montent , patr le doute , la peine , un éventuel départ .. les mots ne suffisent plus , ou pas . les deux combiné sont parfois difficiles à " supporter" ..
Quand on ne sait plus , quand on se perd .. il ne nous reste parfois que ça .. les larmes .
je t'embrasse très fort .. on ne sait jamzis quand c'est la dernière fois .
Je t'embrasse très fort aussi, chère Jalhouse. Merci.
RépondreSupprimer...les mots tus ne sont point entendus. Domage.
RépondreSupprimerMots tus, mots perdus...
RépondreSupprimerBonne fin de dimanche à toi, Jean-Claude.