Les passantes, merveilleux poème d'Antoine Pol (1888-1971), mis en musique et chanté par Georges Brassens. Un pur moment de bonheur. Ecoutez...
Les passantes
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Antoine Pol
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Antoine Pol
Le dessin est de Henri Matisse
J'adore les chansons de Brassens,donc que te dire de plus Françoise, hormis te souhaiter une bonne soirée.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimerNous avons les mêmes goûts. Cette chanson de Brassens est superbe, c'est une de mes préférées, pour ne pas dire ma préférée.
Bisous et à bientôt.
Do.
J'adore, je suis une inconditionnelle de Mr Brassens. Une autre chanson, si je devais choisir, ce serait "la non demande en mariage"
RépondreSupprimerMerci Françoise et bisous
Christine
Nous voici donc déjà trois fans de Brassens !...
RépondreSupprimer"La non-demande en mariage" est très belle aussi, et je ne suis pas étonnée que tu aimes cette chanson, Christine... sourire.
Marouschka et Marie, tant mieux si nous avons les mêmes goûts, cela ne m'étonne pas... :-))
Belle journée à vous trois.
Je vous embrasse.
Bonsoir Françoise
RépondreSupprimerLe poéme d'Antoine Pol chanté par Brassens est magnifique: Je te souhaite un très agreable week -end
Amitiés Yves
Ah ! Brassens, un grand monsieur de la chanson dont on ne se lasse pas d'écouter, de plus ce texte d'Antoine Pol est superbe, à écouter sans modération.
RépondreSupprimermerci pour ce partage de qualité.
Gros bisous en te souhaitant un excellent week-end Françoise.
@Merci Yves. Bon et agréable week-end à toi aussi. Amitiés.
RépondreSupprimer@Gros bisous à toi aussi Laudith. Oui, ce poème est superbe. Passe un très bon week-end.
J'entends Brassens,il y a 30 ans
RépondreSupprimerque je ne l'entends plus.
Une berçeuse qui ne me berce plus,
ma mère, puis une amie,
puis une autre,
tentantes passantes et prenantes
captivantes,
aux chaînes sur lesquelles
je coulais de l'or liquide
pour qu'en soudasse les maillons.
J'entends maintenant les mots
dont j'admire la rondeur
le parfum
de ces passionnantes passantes
et j'invite Brassens
à entrer dans ma tête
pour me mieux faire voir
ces femmes volatilisantes.
Merci, d'être venu,Brassens.
Je les vois, là, charnues,
me frolant de leur jupon
à l'arrivée du train.
Des mots magnifiques, Karl.
RépondreSupprimerMerci à toi de les avoir déposés.
Tu entends les mots maintenant, et tu connais leurs secrets.
Les Mots d'Antoine Pol à lire et à écouter: Tu as raison, du pur bonheur!
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi la version de Cabrel.
Et Matisse « dont l’art fut transfiguré par la lumière du midi ».
Un lien sur l’illustration des Fleurs du Mal :
http://leblogdelouis-paul.hautetfort.com/archive/2008/10/14/lxxxvii.html
Très belle journée.
Bises.
Oui, du pur bonheur, Louis-Paul.
RépondreSupprimerJe suis allée voir le lien. ;-))
Bonne fin de dimanche à toi.
Bises.
Merci beaucoup Françoise de ton com sur Baudelaire.
RépondreSupprimerLa phrase que tu mets en exergue, je la ressent tant et tant car elle est plutôt mise à mal en ce moment (dans des exemples vécus).
La relire ce dimanche soir me met du baume au coeur avant "d'attaquer" une nouvelle semaine. Belle soirée à toi.
J'en suis heureuse, Louis-Paul.
RépondreSupprimerBelle journée à toi. Bises.
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerCette chanson est une des plus belles de Brassens : les paroles sont admirables. Et le dessin aussi.
C'est merveilleux.
Merci Francoise.
Je suis contente que tu aimes, Herbert.
RépondreSupprimerBelle journée à toi !