Gare du Nord
Mais que font les trains dans les gares
depuis qu'on ferre les chemins?
Dans les gares, les trains rêvent
et tous ces rêves de tant de trains
emplissent l'air dans les gares,
autour des gares et parfois loin.
Que font les humains dans les gares?
Ils consultent en courant
les horaires de l'amour
qui les attendait, qui les attend,
de l'amour qui les attendra.
Ils font rêver les trains
et vibrer l'air dans les gares,
autour des gares et parfois loin.
Francis Dannemark
Une fraction d'éternité
.
FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Mais ils consultent aussi les horaires des départs, les horaires des adieux, les horaires des ailleurs... et les trains rêvent alors à d'autres lendemains...
RépondreSupprimerC'est triste un quai de gare
RépondreSupprimerSurtout quand l'autre part
Que l'on voit disparaître
Derrière la fenêtre
Ce visage aimé
Dont les yeux sont mouillés
~
Entourée de brouillard
Alors qu'il se fait tard
Tu restes ainsi plantée
Toute seule sur le quai
Serrant tout contre toi
Quand te gagne le froid
Ton manteau qui encore
A l'odeur de son corps
~
Tu fermes tes paupières
Occultant la lumière
Juste pour retrouver
Son visage aimé
Son très beau regard clair
Plongeant dans tes yeux verts
Lorsque dans le lointain
Se meurt le bruit du train
~
Edith Urbaniak
Gros bisous et belle semaine chère Françoise.
Voyageur, la joue humide encore de tous les vieux baisers, reçoit le vent rugueux comme un nouvel ami...
RépondreSupprimerLe train siffle deux fois. Le cœur se met en branle...
Mélancolie, nostalgie, absence déjà.
Des enfants crient, un homme lit son journal... le train siffle deux fois!
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerC'est Mauriac qui m'a fait aimer les trains et surtout le bruit des trains...qui changent du train-train quotidien.
Merci beaucoup.
Bonne journnée.
Je t'embrasse fort.
Je prends le train tous les jours, il m'amène à Strasbourg.
RépondreSupprimerTrès souvent, celui de l'aller est le même -fidèle- que celui du retour.
Je l'aime et je crois bien qu'il m'aime aussi.
J'ai cette délicieuse impression qu'il ne roule que pour moi, que je voyage seulement pour lui.
Pourtant nous ne vivons ensemble qu'un bref instant de son parcours, puisqu'il nait à Genève et s'éteint à Bruxelles.
Mais cette histoire d'amour, qui dure une heure en tout, se nourrit justement d'un train-train quotidien bien plus court que le jour mais que j'attends toujours.
J'aime pas les gares
RépondreSupprimeret celle du nord est pas belle
et pis c'est soit pour aller au travail ou pour regarder un qu'on aime s'en aller
et pis même quand on part en vacances c'est bondé on est serré les uns sur les autres
j'aime pas les trains
Sauf un en Savoie qui prenait le temps de rouler tranquille, le pépère , tout doux le long des pentes ..
j'aimerai aussi voyager dans
L'Orient-Express et faire le circuit le trajet Boulogne-sur-Mer (désormais Calais)-Paris-Venise, via Milan ou Innsbruck, avec un prolongement vers Istanbul
"Quéquin " m'a promis qu'on ferait ce circuit ...alala comme ce serait bien et s'il ne tient pas sa parole, et bin je t'emmène Françoise
Ah les trains... pour moi un serrement de coeur... il ya presque 3 ans maintenant, nous rêvions de faire le voyage juste tous les deux, assis l'un à côté de l'autre, ne rien dire, juste le plaisir du temps qui file et nous avec, dans le même sens, pour une destination quelconque, pourvu que ce soit loin, très loin!
RépondreSupprimerA jamais les trains me parleront de cette histoire!
Je sais que tu sais de quoi je parle!
de gros bisous
Barbara
Hello, merci pour ce beau texte, j'habite un petit village. A une centaine de mètres de chez moi, la ligne de trains où passent, entre autres, le TGV en direction de Paris... Souvent je m'imagine pouvoir sauter dans le train qui passe afin de me retrouver quelques heures plus tard à Paris...
RépondreSupprimerBizz
Nous avons tous nos histoires de trains. Pour moi, ils me rappellent de très bons souvenirs d'enfance, lorsque nous allions passer un mois de vacances dans la petite maison bleue. Mes parents n'avaient pas de voiture, et nous y partions tous les cinq (mes parents, ma soeur et mon frère) par le train. C'était une véritable expédition, mais quel bonheur !
RépondreSupprimerMerci infiniment à vous pour tous vos commentaires, vos poèmes et vos récits, si riches et si intéressants.
Belle journée à vous, et de très gros bisous !