vendredi 19 décembre 2008

Ma tendresse

Ma tendresse est ce chemin
Que je ne savais prendre
Découvert bien après les peurs
Bien après les doutes
Plus loin que les demandes
Plus profond que les désirs.
Ma tendresse
Est dans ce regard qui agrandit les possibles
Et accueille l'imprévu
Elle est dans cette qualité de l'attention qui se transforme
Un objet, un événement ou un être
Et le prolonge plus loin,
Plus beau, bien au-delà de l'instant.
Ma tendresse est un sourire
Porte ouverte sur l'incertitude du fugitif,
Sur le trop-plein de l'éphémère.
Ma tendresse est un geste entier
Avec lequel je crée le présent
Pour en faire un cadeau.
Elle est ce mouvement invisible et précieux
De mon corps vers le tien
Brise-chagrin silencieux
Où s'efface la détresse d'un jour malheureux.
Ma tendresse est respiration
Au rythme de ton écoute,
Elle est émotion au secret de nos dires
Elle est confiance à l'abandon de nos corps
Elle abolit le temps pour en faire une durée
Inscrite dans l'espace d'un territoire protégé.
Avec ma tendresse je te dis le verbe aimer
Qui se conjugue ainsi toujours au Présent.

Jacques Salomé
Apprivoiser la tendresse

4 commentaires:

  1. Bonjour, Francoise.
    oh! oui, Apprivoiser la tendresse, mais sans se jouer d'elle...Et une belle chanson qui nous y encourage...
    Merci beaucoup, Francoise.
    Bonne journée
    Je t'embrasse...

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  2. Magnifique texte sur un geste ,un sentiment .........
    Bon week end à toi .......

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  3. Quand la tendresse est geste reconnu, elle brode les jours de dentelle et remplie de trésors nos coeurs. La vie s'égraine alors en un immense collier de perles...
    Bon Bon Week-end !

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  4. La tendresse... Oui... et hier, lorsque je regardais le petit Noé, et le petit Timothé, je fondais de tendresse...
    Merci à vous pour vos mots. Gros bisous.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne