lundi 29 juin 2009

La normalité

Tout organisme pour s'adapter doit innover, tenter une aventure hors de la norme, engendrer de l'anormalité afin de voir si ça marche, car vivre, c'est prendre un risque.
Boris Cyrulnik

Peut-on considérer comme normal un homme qui, pour la première fois de sa vie, se permet d'être absolument sincère, d'exprimer ses pensées sans les atténuer par des formules de politesse et sans dire oui lorsqu'il a envie de dire non.
Alexandra Marinina

Heureux les normaux, ces êtres étranges. Mais qu'ils laissent la place à ceux qui font les mondes et les rêves.
Roberto Fernandez Retamar

L'anormalité est aussi légitime que la règle.
Gustave Flaubert



C'est quoi la normalité ?...
La normalité, moi, je trouve que c'est d'un ennui...
Ne vous a-t-on jamais dit : "Mais, tu n'es pas normal(e) !"...
Moi, je suis flattée si on me le dit... sourire.
Ne pas rentrer forcément dans la norme, que cela fait du bien !...

Et vous, que pensez-vous de la normalité ?
A vos plumes ! Je serais ravie de le savoir !

Bon début de semaine à toutes et tous !
Et bonnes vacances à celles et ceux qui les débutent !

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jeudi 25 juin 2009

Un amour au-delà de l'amour

Un amour au-delà de l'amour,
plus haut que le rite du lien,
au-delà du jeu sinistre
de la solitude et de la compagnie.

Un amour qui n'ait pas à revenir,
mais non plus à s'en aller.
Un amour non soumis
aux frénésies d'aller et venir,
d'être éveillés ou endormis,
d'appeler ou de se taire.

Un amour pour être ensemble
ou pour ne l'être pas,
mais aussi pour tous les états intermédiaires.

Un amour qui serait comme ouvrir les yeux.
Et peut-être aussi comme les fermer.

Roberto Juarroz

lundi 22 juin 2009

Rappelle toi...

Rappelle toi qu'au delà des nuages,
le soleil brille toujours du même éclat...

(citation trouvée ici et photo trouvée sur le net)

jeudi 18 juin 2009

L'amour est emportement

L’amour est emportement. L’amour est enthousiasme. L’amour est risque. N’aiment pas et ne sont pas aimés ceux qui veulent épargner, économiser leurs sentiments. L’amour est générosité. L’amour est prodigalité. L’amour est échange : Qui donne beaucoup reçoit beaucoup car en fin de compte nous possédons ce que nous donnons. Aimer, ce n’est pas enfermer l’autre, c’est vouloir que l’autre s’épanouisse, suivre le courant naturel de la vie. L’amour, c’est savoir accepter l’autre tel qu’il est. Etre joyeux du bonheur qu’il trouve. L’aimer dans sa totalité. Il n’y a pas qu’une seule façon de vivre à deux. Il y a mille chemins qui conduisent au bonheur et à la paix. Chacun peut trouver sa route dès lors qu’il s’efforce de comprendre l’autre. Pour chaque couple, il y a un chemin singulier. Chaque couple est unique. Parce que chaque être est unique et que dans la rencontre de deux êtres jaillit un tout unique. Chacun peut trouver l’autre avec qui il va commencer la vie à deux. L’amour, chacun doit l’inventer pour soi. Il ne peut y avoir de modèle. Chacun est soi, chacun est origine. Aimer c’est en même temps partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes. L’amour c’est réussir à donner à l’autre confiance en lui. L’amour n’est pas seulement un miracle né d’une rencontre, il est jour après jour ce que l’on veut qu’il soit.

Martin Gray
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mardi 16 juin 2009

Prendre soin de ses désirs

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Tous les désirs ne sont pas recevables ou réalisables, mais il nous appartient de les respecter et de leur donner une place, avec l'aide de notre créativité, dans notre imaginaire, pour leur donner la possibilité de ne pas se perdre dans les limbes du désespoir.

Jacques Salomé
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mercredi 10 juin 2009

Parfois, la pensée la plus folle...

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Oui, parfois la pensée la plus folle, la plus impossible en apparence, s'implante si fortement dans votre esprit qu'on finit par la croire réalisable... Bien plus : si cette idée est liée à un désir violent, passionné, on l'accueille finalement comme quelque chose de fatal, de nécessaire, de prédestiné, comme quelque chose qui ne peut pas ne pas arriver !

Fiodor M. Dostoïevsky
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lundi 8 juin 2009

Je connais des bateaux

Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile au dehors.

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir,
Et les vagues, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.

Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu'ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter.

Je connais des bateaux qui s'en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l'orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s'égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.

Je connais des bateaux qui n'ont jamais fini
De s'épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois, de s'éloigner
L'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver.

Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil.

Je connais des bateaux qui reviennent d'amour
Quand ils ont navigué jusqu'à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants
Parce qu'ils ont le cœur à taille d'océan.

Mannick
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dimanche 7 juin 2009

Bonne Fête à toutes les Mamans !

Que cette journée soit la plus belle et la plus douce possible pour toutes les Mamans du monde...



Une pensée particulière à mes deux belles-filles pour lesquelles ce sera la première Fête des mères...
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mercredi 3 juin 2009

A l'horizon de notre âme...

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Ce soir, du haut de ma tour, je regardais la lune qui se dégageait des dernières lueurs du jour. Le crépuscule venu, elle apparut sur un fond obscur. Elle ne se leva point ; elle était toute levée au milieu du ciel. Il en est ainsi de quelques-uns de nos sentiments : ils sont montés à l'horizon de notre âme sans que nous nous en soyons aperçus, mais, à un moment donné, nous sommes tout surpris de les trouver épanouis et rayonnants dans notre ciel intérieur.

Louise Ackermann

(Photo faite par moi et retouchée à ma façon...)
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lundi 1 juin 2009

mais j'ai aimé...


On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est au bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit :
"J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

Alfred de Musset
(On ne badine pas avec l'amour)

(Photo de Doisneau)
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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne