vendredi 27 juin 2008

Petite pause

Je fais une petite pause jusqu'à lundi soir.
Ce week-end, je vais faire la connaissance de Timothé, et j'ai grandement hâte !
Passez un bon week-end. Je vous embrasse fort.

Pause tendresse

Photo : source inconnue

mercredi 25 juin 2008

Ne pleure pas



Ne pleure pas, mon amour, ne pleure pas, déjà
La nuit descend, mon amour, la nuit descend, tout bas
Mais cette fois, tu le sais, je dormirai sans toi
Ce sera long, mon amour, j'aurai peut-être froid

Tu avais les yeux dans le ciel
Aux couleurs d'un chemin d'étoiles
Et j'ai sombré jusqu'à plus rien
Dans le source au creux de tes mains

A trop aimer le vent où se brisent les ailes
J'ai traversé les mots pour aller jusqu'à toi
Voulant vivre comme toi, comme on vit de soleil
Mais c'est fini tu vois et j'ai tant sommeil

Ne pleure pas, mon amour, ne pleure pas déjà
La nuit descend, mon amour, la nuit descend, tout bas
Tu trouveras, je le sais, d'autres chemins que moi
Tu t'es trompé, mon amour, je peux mourir sans toi !

Tu disais : la vie nous va bien
Nous aurons des années lumières
Beaucoup d'amour, un peu de pain
Des enfants, plus beaux qu'un "je t'aime"

Je préférais la nuit, j'aimais trop le mystère
Mes pas s'arrêtent ici, continue, solitaire
Je vais dormir là-bas, comme on dort en hiver
Mais c'est fini tu vois, et j'ai tant sommeil !

Mannick

mardi 24 juin 2008

L'absence d'une chose

Comme tous ceux qui possèdent une chose, pour savoir ce qui arriverait s'il cessait un moment de la posséder, il avait ôté cette chose de son esprit, en y laissant tout le reste dans le même état que quand elle était là. Or l'absence d'une chose, ce n'est pas que cela, ce n'est pas un simple manque partiel, c'est un bouleversement de tout le reste, c'est un état nouveau qu'on ne peut prévoir dans l'ancien.
Marcel Proust - (Du côté de chez Swann)

lundi 23 juin 2008

Ce soir, une fable...

Vers les étoiles


L’enfant regardait les étoiles dans le ciel.
Il voyait son rêve, son destin en elles.
Un jour, il monterait dans un engin
et irait les toucher de sa main.

Il savait que pour faire ce voyage
Il fallait être intelligent et fort sage.
N’oubliant jamais quel était son but,
Toute sa vie ne fut qu’une longue lutte
pour devenir un puissant astronaute
et de l’engin être le pilote.

Au grand moment du compte à rebours,
alors qu’il vivait son plus beau jour,
assis aux commandes de sa fusée
il sentit quelqu’un murmurer.
" Tu as tellement lutté pour être ici.
Tant de travail tu as accompli.
Tout ce que tu sais, et que tu as appris
C’est pour vivre juste cet instant de ta vie.
Apprécie chaque moment qui passe
Et bientôt, tu seras dans l’espace ".

Lorsque les feux enfin s’allumèrent
dans un immense bruit de tonnerre,
tendu par la poussée des réacteurs,
il eut de grands yeux rieurs.
Il connaissait si bien son travail
que son long voyage fut sans faille,
Exécutant chaque geste par cœur
Qu’il accomplissait avec bonheur.

Arrivé au sommet de son voyage,
et ayant déjà eu en lui cette image,
l’enfant qu’il était devenu à nouveau,
Tendit sa main vers le petit hublot.
Si près des étoiles, il pouvait les toucher.
Et sur sa joue, une larme coulait.

Jamais il ne sera plus près de son rêve,
et c’est maintenant que son voyage s’achève.

Sur Terre, lui demandèrent les journalistes,
s’il n’était pas finalement trop triste
de n’avoir plus d’espoir en lui
puisqu’il avait, son rêve accompli.
Alors, l’astronaute leur expliqua
"Je n’ai jamais vraiment eu le choix.
Je n’ai fait que marcher sur le chemin
qu’une force me montrait chaque matin."
Puis à nouveau on lui demanda
si ses efforts valaient tout ça.
Alors l’astronaute se tint face à eux.
Ils purent voir des étoiles dans ses yeux.

Fable de Philistin Panger
http://www.philistinpanger.com/

samedi 21 juin 2008

Bon week-end à vous !

Pour moi, ce sera deux jours de détente et de farniente !... Je vous embrasse fort.

jeudi 19 juin 2008

Posséder, c'est perdre

Posséder c'est perdre.
Sentir sans posséder, c'est conserver, parce que c'est extraire de chaque chose son essence.
Fernando Pessoa

Quand tu me dis NON !

Quand tu me dis NON !

Cela éveille en moi
des angoisses anciennes
des peurs encore inexplorées
des ombres fugitives d'appels inexpliqués
des abîmes d'inquiétudes sourdes

Quand tu me dis NON !

le ciel se ferme
et ma vie s'arrête
l'espoir se déchire
et la mort se découvre
et je retrouve
le visage fascinant
des instants de vertige

Pourtant
quand tu me dis NON !

c'est ton existence
que tu me révèles
que tu me rappelles
en te refusant
c'est ton désir à TOI
que tu affirmes
que tu me tends
à bout de peurs
à fleur d'espoir

quand tu me dis NON
et que je l'entends
et que je l'accepte
sans me sentir niée
sans me sentir écartelée
nous pouvons commencer à ETRE

TOI et MOI

instant précaire
mais ô combien fertile
d'une RENCONTRE VRAIE

Sarah Charlier

mardi 17 juin 2008

Les amants

Elle sentait entre elle et lui comme un voile, un obstacle, s'apercevant pour la première fois que deux personnes ne se pénètrent jamais jusqu'à l'âme, jusqu'au fond des pensées, qu'elles marchent côte à côte, enlacées parfois, mais non mêlées, et que l'être moral de chacun de nous reste éternellement seul par la vie.
Guy de Maupassant - Une vie

Peinture : René Magritte

lundi 16 juin 2008

Je te l'ai dit

Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.


Paul Éluard

dimanche 15 juin 2008

Bonsoir

Bonsoir à vous tous ! Me voilà de retour de mon week-end en Ardèche, et croyez moi si vous voulez ou non, mais il a fait un super beau soleil ; d'ailleurs, regardez la photo ci-dessous...

Je passerai vous faire un petit coucou le plus vite que je pourrai.
Bonne soirée à vous, et bon début de semaine. Je vous embrasse fort.

jeudi 12 juin 2008

Le féminin en moi

Si je vous disais le féminin en moi
j'évoquerais les tempêtes de nostalgie qui m'envahissaient
au mitan d'une vie vouée à l'action,
et surtout celle d'un dimanche matin
au printemps de mes quarante ans.
Ces sanglots, surgis du plus loin de ma détresse,
en découvrant comme une évidence insupportable
que je ne porterais jamais de bébé dans mon ventre d'homme.
Moi qui étais pourtant le père de cinq enfants.


Si je vous parlais du féminin en moi,
je dirais cette violence de l'injustice,
tel un tourbillon dans ma poitrine
devenue soudain trop petite
pour contenir tous mes rêves d'humanitude,
de bonheur et de paix.


Si je reconnaissais le féminin en moi,
ce serait pour partager l'émotion
d'un geste qui ne prend rien,
qui ne s'impose pas,
qui se contente de vibrer entre donner et recevoir


Si je pouvais vivre le féminin en moi,
j'apaiserais la peur de vous blesser
quand je viens trop vite en vous dans l'ardeur de mes désirs.
je m'abandonnerais à l'envie de vous laisser entrer
en moi et d'accueillir l'abondance douce de votre sexe.
De laisser couler le miel de vos abandons
dans chaque espace de mon corps.


Si j'étais le féminin en moi,
j'inventerais des mots pour chanter le plein de vous
et ma reconnaissance éperdue
de me sentir accepté avec toute ma vulnérabilité.


Si je vivais le féminin en moi,
je poserais mes lèvres au creux de votre cou
pour murmurer l'émoi de ma joie d'être si proche
dans la ferveur de votre présence.


Si j'agrandissais le féminin en moi,
j'exploserais et renoncerais à jamais à la rage,
à l'impuissance de me sentir inachevé.

Si je pouvais me réconcilier avec le féminin en moi,
alors je goûterais plus pleinement
à tous les possibles de la vie.

Jacques Salomé

mardi 10 juin 2008

Un instant de doute

Un instant de doute nous ramène droit à notre point de départ et nous sommes étrangers à ce que nous croyons connaître, posséder depuis quelques jours.
Dominique Blondeau

chez Mo

Venez faire un tour sur le blog de peintures de ma soeur Mo. C'est par ici -->
http://corpsettetes.blogspot.com/


lundi 9 juin 2008

Il est des messages

Il est des messages dont le destin est la perte,
des mots antérieurs ou postérieurs à leur destinataire,
des images qui viennent de l'autre côté de la vision,
des signes qui pointent plus haut ou plus bas que leur cible,
des signaux sans code,
des messages enrobés dans d'autres messages,
des gestes qui butent contre la paroi,
un parfum qui régresse sans retrouver son origine,
une musique qui se déverse sur elle-même
comme un escargot définitivement abandonné.

Mais toute perte est le prétexte d'une rencontre.
Les messages perdus
inventent toujours qui doit les trouver.

Roberto Juarroz
Poésie verticale - Ed. Fayard, p. 110

dimanche 8 juin 2008

Je vous écris...

Quelques mots empruntés au livre de Helen Exley :
Je pense à toi.

Je vous écris ce dimanche soir. C'est le moment que je préfère pour vous écrire, car c'est le moment où j'éprouve le plus grand sentiment de paix et que je descends au plus profond de moi-même, là où mon amour est le plus fort. Vous le savez, c'est alors que j'ai le sentiment que notre amour nous isole en quelque sorte du monde. Il me semble que nous vivons ensemble, profondément, loin de tous les autres, quelque chose que nous ne pouvons ni leur montrer, ni leur expliquer, ni leur enseigner. Du moins, dans les moments les plus profonds, mon amour m'isole-t-il du reste de la terre, et il me fait vous parler de tout mon coeur, de toute mon âme, à vous, et à vous seule.
Walter Bagehot à Eliza Wilson (1858)

Bon début de semaine à vous ! Je vous embrasse.

samedi 7 juin 2008

Bon week-end !

Passez un très bon week-end. Je crois que le soleil ne sera pas encore très présent, mais j'espère qu'il le sera dans votre coeur. Je vous embrasse tous très fort.

Voici un petit texte de Colette et de jolies photos de minarons, faites par mon amie Nathalie.

Il se jeta sur le champ frais des draps, en ménageant la chatte. Il lui dédia rapidement quelques litanies rituelles qui convenaient aux grâces caractéristiques et aux vertus d'une chatte dite des chartreux, pure de race, petite et parfaite.
"Mon petit ours à grosses joues... Fine-fine-fine chatte
... Mon pigeon bleu... Démon couleur de perle..."
Dès qu'il supprima la lumière, la chatte se mit à fouler délicatement la poitrine de son jeune ami, perçant d'une seule griffe, à chaque foulée, la soie du pyjama et atteignant la peau juste assez pour qu'Alain endurât un plaisir anxieux. (...) Il caresse le pelage de la chatte, chaud et frais, fleurant le buis taillé, le thuya, le gazon bien nourri. Elle ronronnait à pleine gorge, et dans l'ombre elle lui donna un baiser de chat, posant son nez humide, un instant, sous le nez d'Alain, entre les narines et la lèvre. Baiser immatériel, rapide et qu'elle n'accordait que rarement...

Colette, La Chatte.

Les minarons de Nathalie :




vendredi 6 juin 2008

Prière douce

Peinture : Maria Amaral


Fais-moi la vie douce
attends-moi
comme un enfant, comme un héros.
Comme un vieux sage aussi parfois
sans attendre de moi.

Fais-moi la vie folle
laisse-toi rêver dans mes rêves
porter dans mes attentes
t'ouvrir à mes élans.

Fais-moi la vie soleil
au brasier de ton ventre
aux rires de tes bras
aux enchantements de tes plaisirs.

Fais-moi la vie sauvage
blessée au vent du Nord
heurtée aux arêtes des nuits
hantée de tous les risques.

Fais-moi la vie présente
celle où tu es
entière
celle où je suis
entier.

Jacques Salomé
Apprivoiser la tendresse

jeudi 5 juin 2008

Les hasards

Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.
Milan Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être

mercredi 4 juin 2008

Respire

Chanson de Mickey 3D et vidéo que j'ai déjà écoutée et regardée à maintes reprises. Elle m'émeut à chaque fois. Vous la connaissez peut-être ? Sinon, regardez la bien, jusqu'au bout...



Mickey 3D - Respire

mardi 3 juin 2008

Le soleil sort des prisons

Petite étoile de chair, il faudrait tout un monde
Pour écraser ce qui te retient,
Mais n’en est-ce pas un que je tiens dans les mains
Et n’est-ce pas ma voix ce cri de la mappemonde ?
Car je suis l’enchanteur aux épées de silence,
J’ai tout donné de ma puissance sur la mer
Pour toi petite étoile de toute chance
Et je me suis couché dans ton masque de verre
Où l’or était un poids apporté par les yeux ;
Mais la nuit est trop froide pour un enchanteur
Et le ciel sait bien où trouver des douleurs
Et je me suis couché dans ces frissons heureux
Bornant le monde à tous les deux.
Un baiser sur les lèvres (l’ai-je bien senti au moins ?)
Ferma mon cœur comme s’il était de trop,
Je n’avais pas compris que l’amour est un galop,
Et je m’envolais aux images du matin.
Ma toute petite étoile c’était notre sommeil
Qui remontait là-haut avec le soleil,
Voici que redescend aux hommes le bonheur
Et tout s’arrête au jour pour un bon enchanteur
Qui garde dans sa fièvre le goût de son bonheur.

Le soleil sort des prisons.


Jean-Pierre Dufrey

lundi 2 juin 2008

On a toujours le choix

On a toujours le choix, c'est une évidence. On n'a pas tous les choix mais on a toujours le choix. Devant toute épreuve, on a l'option de mourir ou d'y survivre et devant l'échec, le choix de s'aimer ou de se détruire. Devant les imprévus, on possède la liberté de rire ou de pleurer et dans l'adversité, le choix de pardonner ou de culpabiliser. Au milieu de la confusion, on a toujours la faculté de voir et de croire, l'alternative de se fermer et d'oublier. Au coeur de la détresse, on détient un éventail de paroles et de silences, le loisir de parler ou de se taire. Devant une décision, on a le pouvoir d'agir ou de rester immobile, et par dessus tout, le choix de rester ou de partir.
Stéphanie Houle

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne