mardi 30 septembre 2008

La contradiction

Il y a des jours, je ne sens que contradictions en moi... Pas vous ?
A ce propos, voici quelques citations sur la contradiction :


On ne peut rien prévoir. Personne ne peut expliquer pourquoi les choses se produisent ainsi et pas autrement. Le hasard et la contradiction sont plus forts que toute prévision. (Sten Nadoln)

C'est facile, c'est tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre. (Albert Camus)

[...] une pensée qui ne renferme pas une légère contradiction n'est pas tout à fait convaincante. (Carl Gustav Jun)

On n'en finirait pas de dresser la liste des illusions et des absurdités qui sont tenues pour vraies par les hommes les plus sensés, chaque fois que l'esprit ne peut venir à bout d'une contradiction qui le tourmente. (Giacomo Leopardi)

La contradiction doit éveiller l'attention, et non pas la colère. Il faut écouter, et non fuir celui qui contredit. Notre cause doit toujours être celle de la vérité, de quelque façon qu'elle nous soit montrée. (Marquise de Sablé)

dimanche 28 septembre 2008

C'est une maison bleue...

Ah ! le merveilleux d'une maison n'est point qu'elle vous abrite ou vous réchauffe, ni qu'on en possède les murs. Mais bien qu'elle ait lentement déposé en nous ces provisions de douceur. Qu'elle forme, dans le fond du coeur, ce massif obscur dont naissent, comme des eaux de source, les songes...
Antoine de Saint-Exupéry

jeudi 25 septembre 2008

Hallelujah

Ces jours, j'aime écouter cette chanson : Hallelujah. On l'entend assez souvent en ce moment à la radio, mais chantée par Jeff Buckley ; pourtant, c'est une chanson de Léonard Cohen (composée en 1984).
Je vous mets donc la version chantée par ce dernier. De plus, j'aime beaucoup Léonard Cohen, sa voix et l'homme qu'il est (c'est dommage, la fin de la vidéo est un peu "escamotée"...)


Et je vous souhaite une bonne nuit, et un très bon week-end. Demain après-midi, je pars dans ma petite maison bleue...
Je vous embrasse tous très fort.

mardi 23 septembre 2008

Si tu m'oublies

Je veux que tu saches
une chose,


Tu sais fort bien ce qu'il en est ;
si je regarde
la lune de cristal, la branche rouge
du lent automne à ma fenêtre,
si je touche
près du feu
la cendre impalpable
ou le corps ridé du bois,
tout me conduit à toi,
comme si tout ce qui existe
- parfums, clarté, métaux -
était de petits bateaux naviguant
vers les îles, tes îles qui m'attendent.

Oui, mais voilà :
si peu à peu tu cesses de m'aimer
je cesserai de t'aimer peu à peu
Si, brusquement,
tu m'oubliais,
inutile de me chercher :
je t'aurai déjà oubliée.

Si par trop long, si par trop fou
te semble le vent de drapeaux
qui souffle dans ma vie,
si tu décides
de me laisser sur le rivage
du coeur où plongent mes racines,
pense
que ce jour-là
au même instant
mes bras se dresseront
et mes racines partiront
chercher une autre terre.

Pourtant,
si chaque jour,
chaque heure,
tu sens que tu m'es destinée
avec une douceur inexorable.
Si chaque jour une fleur monte
sur tes lèvres pour me chercher,
ah ! mon amour, ah ! mienne, mienne,
en moi tout ce feu se répète,
en moi rien ne s'éteint ni ne s'oublie,
mon amour, aimée, se nourrit du tien
et tant que tu vivras il sera dans tes bras
sans pour autant quitter les miens.

Pablo Neruda

Faire au moins une fois...

Faire au moins une fois ce qu'on ne fait jamais. Suivre, ne serait-ce qu'un jour, une heure, un autre chemin que celui où le caractère nous a mis.
Christian Bobin

dimanche 21 septembre 2008

Un ami

Un ami est toujours un extra-terrestre qui nous permet de dévier de notre parcours quotidien à la découverte d'un ailleurs inaccessible. Être l'ami de quelqu'un signifie qu'on le comprend au-delà des apparences. Il nous rend justice en toute occasion. Il nous aide à aller, au risque de se perdre, où notre destin nous appelle.
Francesco Alberoni

jeudi 18 septembre 2008

Panne

Ce soir, j'ai eu un gros gros problème avec mon PC... Il a fallu que je réinstalle tout le système, et du coup, j'ai perdu tout ce que j'avais en mémoire : textes, photos, mes favoris, etc. Je ne vous dis pas dans quel état d'énervement je suis... grrrr...
Et je n'ai pas fini, je me retrouve sur un ordi qui n'avance pas, qui ne me répond pas...
Je ne sais pas ce que cela va donner ces jours à venir. Si vous ne me voyez pas, c'est que j'ai encore de gros problèmes techniques...
Je vais essayer d'en régler encore ce soir, mais... je suis passablement énervée...
Bonne soirée à vous, et à très vite, le plus vite possible...

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Vendredi soir
Bon, ce soir, j'ai pratiquement tout réinstallé, sauf msn, qui me fait encore des siennes...
Mais évidemment, je n'ai pas pu récupérer tout ce que j'avais dans mon disque dur, entre autres des jolis textes, des jolies photos... Enfin... tant pis.
Je passerai vous voir demain, et en attendant, je vous souhaite un TRES BON WEEK-END.
Je vous embrasse fort.

mardi 16 septembre 2008

Tai chi chuan

Je me suis inscrite la semaine dernière à des cours de Tai chi chuan, et ce soir, je suis allée au premier cours. J'en reviens tout à fait séduite et j'y retournerai avec enthousiasme.

Connaissez-vous le Tai chi chuan ? Voici quelques explications pour ceux ou celles qui ne connaîtraient pas.


Le Tai-chi-chuan est un savant mélange de gestes et de postures à réaliser en les enchaînant. Il évoque à la fois une danse lente et un combat au ralenti. Le principe est simple. Il s’agit d’effectuer des gestes lents et souples. Ceux-ci doivent impérativement être faits de manière continue, afin d’éviter les saccades et les arrêts brutaux. Les enchaînements peuvent parfois comporter jusqu’à 100 mouvements différents ! La respiration est également au centre des exercices. Celle-ci doit être lente et profonde
(...)
Le Tai-chi-chuan est connu comme une discipline de la santé et de la longévité. Il est notamment employé dans les hôpitaux en Chine. Mais qu’en est-il réellement ? La théorie à la base de ses bienfaits prend appui sur le "Chi". Car le Tai-chi-chuan faciliterait la circulation de cette énergie corporelle au sein de notre organisme. Or toujours selon ces préceptes, c’est lorsque le Chi se retrouve bloqué à un endroit précis que nous tombons malade. Cette activité jouerait donc un rôle préventif.

Source : http://www.doctissimo.fr/

Pour en savoir plus, vous pouvez aller lire la suite ici :
tai_chi_chuan.htm

Voici une petite vidéo de démonstration trouvée sur Youtube :


Enfin, voilà c'est parti ! Je vous raconterai la suite et si cette pratique du Tai chi chuan arrive à me débloquer tous... mes blocages... car normalement, c'est aussi le but !... A suivre, donc...

lundi 15 septembre 2008

Cet amour

Cet amour
Si violent, si fragile
Si tendre, si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux, si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler, qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

Jacques Prévert


Peinture : Alfred Gockel

dimanche 14 septembre 2008

Et voilà...

Et voilà le week-end est terminé. Tout mon petit monde est reparti. Les uns à Besançon, les autres à Lyon. La maison paraît bien vide, d'un coup...
Mais nous avons bien profité du petit Timothé. Il a encore drôlement changé en trois semaines. Il est trop mignon, trop adorable.
Je lui ai donné son biberon, je l'ai porté, j'ai assisté à son bain, et alors qu'il était au sol sur son tapis d'éveil, et qu'il redressait sa petite tête, je me suis même mise à son niveau (la mamie à plat ventre par terre, oui, oui...) et nous avons échangé des sourires et des petits mots... il m'a fait des petits... areu areu... Trop mignon, trop attendrissant... Ah la la, c'est chouette d'être grands-parents. Et le papy en a bien profité lui aussi. C'est lui qui lui donnait le premier biberon du matin.
Enfin, voilà, un peu fatiguée ce soir, mais ravie d'avoir eu tout ce petit monde à la maison.
Pour changer des petits menottes ou des petits pieds de Timothé, je vous mets la photo de ses petites chaussures...

Bonne fin de soirée à vous, et merci encore des gentils commentaires que vous avez déposés dans le week-end. Je vous embrasse très fort.

vendredi 12 septembre 2008

Les premiers pas

Ce soir, tous mes jeunes arrivent à la maison, et GRAND événement : Timothé va faire ses premiers pas (enfin, façon de parler) chez nous !...
Aujourd'hui, je ne travaille pas, car je vais préparer la venue de tout ce petit monde, et je ne serai pas très présente sur l'ordinateur. Je vous souhaite donc un peu à l'avance un très bon week-end. Je vous embrasse très fort.

(photo : source inconnue)

mardi 9 septembre 2008

Ecouter

Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu'un... C'est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là... Pas étonnant si la meilleure façon pour une personne de se révéler à elle-même, c'est d'être écoutée par une autre !

Écouter, c'est commencer par se taire... Avez-vous remarqué comment les "dialogues" sont remplis d'expressions de ce genre : "c'est comme moi quand..." ou bien "çà me rappelle ce qui m'est arrivé..." Bien souvent, ce que l'autre dit n'est qu'une occasion de parler de soi.

Écouter, c'est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser transformer par l'autre. C'est accepter que l'autre entre en nous-mêmes comme il entrerait dans notre maison et s'y installerait un instant, s'asseyant dans notre fauteuil et prenant ses aises.

Écouter, c'est vraiment laisser tomber ce qui nous occupe pour donner tout son temps à l'autre. C'est comme pour une promenade avec un ami : marcher à son pas, proche mais sans gêner, se laisser conduire par lui, s'arrêter avec lui, repartir, pour rien, pour lui...

Écouter, c'est ne pas chercher à répondre à l'autre, sachant qu'il a en lui-même les réponses à ses propres questions. C'est refuser de penser à la place de l'autre, de lui donner des conseils et même de vouloir le comprendre.

Écouter, c'est accueillir l'autre avec reconnaissance tel qu'il se définit lui-même sans se substituer à lui pour lui dire ce qu'il doit être. C'est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à l'autre le temps et l'espace de trouver la voie qui est la sienne.

Écouter, ce n'est pas vouloir que quelqu'un soit comme ceci ou comme cela, c'est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques. Être attentif à quelqu'un qui souffre, ce n'est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c'est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour s'en libérer.

Écouter, c'est donner à l'autre ce que l'on ne nous a peut-être encore jamais donné : de l'attention, du temps, une présence affectueuse.

Apprendre à écouter quelqu'un, c'est l'exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos propres détresses... C'est en apprenant à écouter les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, notre corps et toutes nos émotions, c'est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c'est devenir poète, c'est-à-dire sentir le coeur et voir l'âme des choses.

A celui qui sait écouter, est donné de ne plus vivre à la surface : il communie à la vibration intérieure de tout vivant.

André Gromolard

lundi 8 septembre 2008

Juste un sourire

Lorsque, dans votre course, vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n'a plus besoin d'un sourire que celui qui n'en a plus à offrir.
(Dale Carnegie)

dimanche 7 septembre 2008

J'aurais dû comprendre


Découvrez Yannick Noah!


J'aurais dû comprendre au son de ta voix
J'aurais dû sentir ce qui ne se dit pas
J'aurais dû savoir au moins cette fois
J'aurais dû comprendre ce qui n'allait pas

Mais toutes ces choses que les hommes ne savent pas
Ces gestes simples mais qu'ils ne font pas
Qu'ils oublient chaque fois,
Ces silences si forts mais qu'ils n'entendent pas

Mais pourquoi les mères ne le disent-elles pas
Les secrets des femmes, leurs doutes et leurs joies
Elles ont pourtant souffert au moins une fois
Dans les bras d'un homme, sourd à leur voix

Là tant de choses que les hommes ne savent pas
Ces gestes simples mais qu'ils ne font pas
Qu'ils oublient chaque fois,
Ces silences si forts mais qu'ils n'entendent pas

Là tant de choses que les hommes ne savent pas
Ces gestes simples mais qu'ils ne font pas
Qu'ils oublient chaque fois,
Ces silences si forts mais qu'ils n'entendent pas

Yannick Noah

vendredi 5 septembre 2008

Bon week-end !

Pour le week-end, je vous propose une petite sortie en Champagne-Ardennes, près de Troyes ; ça vous dit ?
Mon ami Francis habite dans cette région et vous propose un petit circuit à faire en vélo. Allez, c'est parti, je te donne la parole, Francis !

Cliquez sur la fiche pour la voir en grand :

et quelques photos fournies aussi par Francis :





Passez un très bon week-end !!! Je vous embrasse... (et là, c'est moi... )

jeudi 4 septembre 2008

Le chaos ou la stabilité ?

Chaque homme a éternellement à choisir, au cours de sa vie brève, entre l'espoir infatigable et la sage absence d'espérance, entre les délices du chaos et celles de la stabilité, entre le Titan et l'Olympien. À choisir entre eux, ou à réussir à les accorder un jour l'un à l'autre.
Marguerite Yourcenar

Perte d'identité

Etait-ce possible de se perdre ainsi
A trop vouloir plaire aux autres...

(suite ici :
des mots pour le dire)

mardi 2 septembre 2008

Un morceau de rêve

Je me suis réveillé,
un morceau de rêve entre les mains,
et n'ai su que faire de lui.
J'ai cherché alors un morceau de veille
pour habiller le morceau de rêve,
mais il n'était plus là.
J'ai maintenant un morceau de veille entre les mains
et ne sais que faire de lui.

A moins de trouver d'autres mains
qui puissent entrer avec lui dans le rêve.

Roberto Juarroz

lundi 1 septembre 2008

Vallée de la Loue

Ce soir, je vous emmène dans la vallée de la Loue (département du Doubs). Nous avons fait un peu de tourisme pendant que Timothé dormait...

Voici tout d'abord des photos prises à la source de la Loue.





Puis, en rentrant, sur la route de Besançon, nous nous sommes arrêtés vers cette petite chapelle, juchée sur cette colline : Notre-Dame des anges.


Cette photo a été faite par inadvertance, mais je l'aime bien...


Puis, nous sommes passés par Ornans, très jolie petite ville du Doubs.



J'ai mis deux autres photos faites à Ornans sur mon blog Photos. Si vous avez envie d'aller les voir, c'est ici.

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne