jeudi 30 octobre 2008

L'amour existe

Ceux qui aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir : ils savent que l'amour existe.
Albert Camus

mardi 28 octobre 2008

Le destin

Il y a dans la vie deux sortes de destins. Ceux qui ouvrent les pistes dans la grande brousse de la vie et ceux qui suivent ces pistes ouvertes de la vie. Les premiers affrontent les obstacles, l'inconnu. Ils sont toujours le matin trempés par la rosée parce qu'ils sont les premiers à écarter les herbes qui étaient entremêlées.
Les seconds suivent des pistes tracées, suivent des pistes banalisées, suivent des initiateurs, des maîtres. Ils ne connaissent pas les rosées matinales qui trempent, les obstacles qui défient, l'inconnu des nuits noires, l'inconnu des espaces infinis. Leur problème dans la vie c'est de trouver leur homme de destin. Leur homme de destin est celui qu'ils doivent suivre pour se réaliser pleinement, pour être définitivement heureux. Ce n'est jamais facile de trouver son homme de destin, on n'est jamais sûr de l'avoir rencontré.
Ahmadou Kourouma

lundi 27 octobre 2008

La musique

Quelques notes de musique,
un peu de fatigue,

et vlan ! la nostalgie qui rapplique !...

Cela vous arrive-t-il parfois ?

La musique n'a-t-elle pas cet effet là sur vous,
certains jours, certains soirs ?...
Ses notes, sa mélodie, ses paroles
ne vous ramènent-elles pas
à un événement de votre vie ?
Qu'il soit triste ou joyeux ?
Moi... si.

Je suis très réceptive à la musique.
Et vous, dites moi...


La musique me remue jusqu'en mes dernières profondeurs. Les regrets, les douleurs, les tristesses, qui s'y étaient déposés en couches tranquilles par le simple effet de la raison et du temps, s'agitent et remontent à la surface. Cette vase précieuse une fois remuée, je vois reparaître au jour tous les débris de mon coeur.
Louise Ackermann



La musique que vous pouvez écouter est "Adagio for Strings" de Samuel Barber. Cette musique fait partie de la bande-son du film "Elephant man", très beau film, mais combien triste, réalisé par David Lynch. Ce film m'a particulièrement marquée. Vous l'avez peut-être vu ?

vendredi 24 octobre 2008

Bon week-end

Les paroles appellent, les visages fascinent, les gestes aimantent et soudain tout ce complot du visible échoue, soudain nous devenons rêveurs c'est-à-dire ramenés à l'essentiel par la vue d'une fleur si pauvre, si proche de la terre qu'il faut presque s'agenouiller pour bien la voir et méditer sa leçon de silence.
Christian Bobin

jeudi 23 octobre 2008

Plutôt la vie

Plutôt que des trous dans la chair
L’acier peut percer des charpentes
Et tisser vos chemins de fer
Eclatantes étoiles filantes
Qui portez la vie aux déserts.

Plutôt que douleur et que mort
L’homme qui règne sur l’atome
Peut dire à ses états-majors
De créer de nouvelles pommes
Douces et belles plus que l’or.

Plutôt qu’à la haine assouvie
Le cœur peut user à l’amour
Son sang fort comme une eau-de-vie
Plutôt périssent les vautours
Plutôt l’amour plutôt la vie !

Armando Monjo
Le Printemps des poètes, p. 158
Anthologie, Seghers, Paris 2004

Peinture d'Alfred Gockel

mercredi 22 octobre 2008

Joseph d'Anvers

J'ai découvert Joseph d'Anvers il y a juste quelques mois. J'ai aimé. J'ai acheté son album Les jours sauvages et franchement, j'aime vraiment beaucoup.
Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, voici une vidéo de l'une de ses chansons : Kids (Feat, Money Mark).

mardi 21 octobre 2008

L'inconnu

Une fois pris dans l'événement, les hommes ne s'en effraient plus. Seul l'inconnu épouvante les hommes. Mais, pour quiconque l'affronte, il n'est déjà plus l'inconnu.
Antoine de Saint-Exupéry

lundi 20 octobre 2008

Je veux être libre

Le droit d'être libre, ça comprend aussi bien le droit de se tromper que le droit de réussir. L'un ne va pas sans l'autre. On ne peut être aussi exact que l'heure de tombée. On ne peut forcer quelqu'un à toujours faire preuve d'intelligence. Tout comme on ne peut être forcé de toujours réussir.
La liberté, c'est pour les êtres humains. Les forts comme les faibles, les heureux comme les tristes, les généreux comme les égoïstes, les humbles comme les fiers, les durs comme les faibles, les exaltés comme les dépressifs.
La liberté, c'est le lieu où s'affrontent le paradoxe et la contradiction. C'est le droit d'être le meilleur, mais aussi le droit d'être le pire. Le droit de parler doit inclure le droit de se taire. Le droit de participer doit inclure le droit de s'abstenir lorsqu'on en ressent le besoin. Le droit de chanter doit inclure le droit de se déclarer muet.
On peut avoir les meilleures intentions et produire du vent. La vie, c'est ça, aussi.
Pierre Bourgault

samedi 18 octobre 2008

Bon week-end

Je vous souhaite un très bon week-end, ensoleillé et rempli de joie et de rires.
Gros bisous à vous tous.

Est-ce dans le bouquet que la fleur est plus belle, ou bien dans le pré où elle pousse, quand nous nous sommes mouillé les pieds pour aller la chercher ?
Henry David Thoreau

vendredi 17 octobre 2008

Le temps qui passe



Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus...


Barbara
Dis, quand reviendras-tu

jeudi 16 octobre 2008

A la cime du ciel

Entre oubli et enfance
j'ai engrangé ma vie
Entre étoiles et désastres
j'ai navigué longtemps
Entre cris et silences
je me suis égaré
Entre peurs et espoirs
je me suis entendu
Entre neige et printemps
j'ai laissé mes écorces

Puis tu m'as accosté
la cime du ciel
météorite d'azur
et je suis devenu
cette saison de toi
aux couleurs du jasmin.

Jacques Salomé
(Apprivoiser la tendresse)

mercredi 15 octobre 2008

Quand vous serez père

Quand vous serez père, quand vous vous direz, en oyant gazouiller vos enfants : c'est sorti de moi ! que vous sentirez ces petites créatures tenir à chaque goutte de votre sang, dont elles ont été la fine fleur, car c'est ça ! vous vous croirez attaché à leur peau, vous croirez être agité vous-même par leur marche. Leur voix me répond partout. Un regard d'elles quand il est triste me fige le sang. Un jour vous saurez que l'on est bien plus heureux de leur bonheur que du sien propre.
Honoré de Balzac

mardi 14 octobre 2008

Mon week-end

Je viens enfin vous raconter un peu mon week-end à Besançon.
Trois jours chargés en joie et en émotion.
Tout d'abord, bien sûr, j'ai retrouvé mon petit-fils Timothé. Il est trop mignon. C'est le plus beau des bébés... ce ne peut être autrement...

Et puis, lundi matin, le papa de Timothé soutenait sa thèse, et il l'a brillamment soutenue, puisqu'il a eu la mention "très honorable" (le must) + les félicitations du jury. Et voilà ! Qui aurait cru, il y a 29 ans, que ce tout petit bébé prématuré de 7 mois, pesant guère plus de 2 kgs, allait devenir un jour... médecin...


Voilou... Belle journée à vous tous, et de GROS BISOUS !

vendredi 10 octobre 2008

Week-end à Besançon

Demain matin, départ pour Besançon jusqu'à lundi soir.
Je vais aller voir si le petit Timothé a bien grandi. Il paraît que oui, et qu'il se tient assis presque tout seul. J'ai hâte !...
Et lundi matin, mon fils aîné (le papa de Timothé) soutient sa thèse et nous allons y assister. Moment très important aussi, et certainement émouvant.
Enfin, voilà, un week-end bien rempli, et que de bonnes choses.
Je vous dis donc à lundi soir.
Passez toutes et tous un très bon week-end.
Je vous embrasse très fort.

mercredi 8 octobre 2008

Quelle tristesse...

Quelle tristesse pourtant que d'être soi, de coïncider avec son être ! Alors que la beauté de l'existence, c'est de s'échapper, de s'ouvrir à la multitude des destins possibles que nous portons en nous-mêmes. Plutôt que d'être quelqu'un, pourquoi ne pas vouloir être plusieurs ? Se connaître n'est utile que pour mieux s'oublier, n'être plus encombré de soi, se rendre disponible à la splendeur du monde.
Pascal Bruckner

mardi 7 octobre 2008

1 an déjà

1 an déjà que j'ai créé mon blog ! C'était le 7 octobre 2007. Il me semble que c'était hier...

1 an et rien que du bonheur avec vous !

Je vous remercie infiniment pour votre fidélité et votre gentillesse durant toute cette année écoulée. C'est grâce à vous si je peux fêter le premier anniversaire de mon blog, c'est grâce à vos encouragements, à vos mots, à votre amitié si précieuse.

Belle journée à vous. Je vous embrasse TRES FORT. Et encore :

un gros MERCI !!!

dimanche 5 octobre 2008

Je voudrais vous revoir

Belle fin de soirée à vous. Passez une douce nuit.
Je vous laisse sur cette magnifique chanson de J.-J. Goldman :
Je voudrais vous revoir...

vendredi 3 octobre 2008

Bon week-end

Passez toutes et tous un bon week-end. Qu'il soit doux et tendre, en famille, en amoureux ou entre amis.
Pour moi, ce sera en famille ; mes jeunes lyonnais arrivent ce soir.
Je vous embrasse très fort.

Il suffit de croiser son regard avec celui d'un chat pour mesurer la profondeur des énigmes que chaque paillette de ses yeux pose aux braves humains que nous sommes.
(Jacques Laurent)

jeudi 2 octobre 2008

Les amours imaginaires

Les personnages imaginaires possèdent plus de relief et de vérité que les personnages réels.
Mon univers imaginaire a toujours été pour moi le seul monde véritable. Je n'ai jamais vécu d'amours aussi réelles, aussi pleines de fougue, de sang et de vie que celles que j'avais connues avec des personnages créés de toutes pièces. Quelle folie ! Et j'en ai gardé la nostalgie parce que, comme les autres, ces amours-là passent...

Fernando Pessoa - Le livre de l'intranquillité

Peinture : Maria Amaral

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne