lundi 26 octobre 2009

La longue dame brune

Pour vous, cette très belle chanson :



Bon lundi à vous tous ! Et bonne semaine !

Moi, je ne serai pas bien présente ces jours à venir, mais je vous retrouverai la semaine prochaine. Gros bisous.

vendredi 23 octobre 2009

Fête du livre à Saint-Etienne

Cet après-midi, j'avais un rendez-vous à Saint-Etienne. J'en ai profité pour aller flâner Place de l'Hôtel de ville où se tient, chaque année, à la même époque, la Fête du livre. Un immense plaisir pour moi de déambuler dans ces allées, au milieu de tous ces écrivains présentant leurs livres. J'ai une réelle passion pour les livres depuis que je suis gamine.
Cette année, le parrain de la 24e édition de la Fête du livre est Tahar Ben Jelloun, poète-écrivain marocain que vous connaissez sûrement.
Et comme il fallait s'y attendre, j'ai acheté un livre : "Le courage d'être soi" de Jacques Salomé. Celui-ci était présent et il me l'a gentiment dédicacé.



Le courage d'être soi

Quatrième de couverture :
Cet ouvrage de Jacques Salomé nous initie à l'art de communiquer en conscience. Il nous propose, entre autres, quelques repères pour :
- Explorer les zones d'ombre de notre personnalité qui nous enchaînent dans notre relation avec autrui et avec nous-meure.
- Apprendre à surmonter les violences, les blessures et les souffrances.
- Sortir des fidélités contraignantes et aller de la fidélité à l'autre à la fidélité à soi.
-Vivre les deuils successifs de notre existence et en sortir plus grand.
- Découvrir l'espérance spirituelle qui est en chacun de nous.
Un livre qui propose un nouvel art de communiquer, une charte du mieux-être avec autrui et avec soi-même.
Un pont entre la psychologie et la spiritualité.


Si vous voulez en savoir plus sur la Fête du livre, cliquez sur ce lien --> Fete du livre à Saint Etienne

Passez un très bon week-end. Gros bisous à tous. A lundi !

mercredi 21 octobre 2009

Je t'aime trop pour n'aimer que toi

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Je n'aime pas que toi. Mais j'aime toute chose en toi et je t'aime en toute chose. Tu n'es pas l'être qui usurpe et voile pour moi le monde, tu es le lien qui m'unit au monde. L'amour intégral exclut l'amour exclusif : je t'aime trop pour n'aimer que toi.
Gustave Thibon (L'Échelle de Jacob)

(La peinture est de Jim Dine)

mardi 20 octobre 2009

Papillons gourmands

Tout barbouillé de l'amour d'un autre, le papillon se jette sur la nouvelle fleur.
Anne Barratin



La seule crainte du papillon, c'est qu'on le retienne.
Anne Barratin

(Cliquez sur les photos pour les agrandir.)

Si vous voulez voir d'autres photos de papillons,
allez voir sur mon blog Photos, c'est ici -->Un instant une photo


dimanche 18 octobre 2009

La tendresse

Portrait intérieur

Ce ne sont pas des souvenirs
qui, en moi, t'entretiennent ;
tu n'es pas non plus mienne
par la force d'un beau désir.

Ce qui te rend présente,
c'est le détour ardent
qu'une tendresse lente
décrit dans mon propre sang.

Je suis sans besoin
de te voir apparaître ;
il m'a suffi de naître
pour te perdre un peu moins.

Rainer Maria Rilke


La tendresse c'est l'amour exempt de toute convoitise, de toute possession. C'est faire le choix de l'autre pour lui donner du bon.

Une tendresse ronde et lisse, chaude comme un galet recuit au soleil et roulé pendant des siècles aux miracles de l'eau-de-vie.

Dans la tendresse amoureuse, il y aura toute l'importance de se dire, d'énoncer son besoin propre, différencié de l'autre, de faire découvrir ses zones de sensibilité, ses interrogations et aussi ses peurs, sans crainte du jugement, de l'ironie ou du risque d'être étiqueté par l'autre.

Jacques Salomé,
Apprivoiser la tendresse
Ed. Jouvence, 1991, p. 172

vendredi 16 octobre 2009

Bon week-end à vous !

Au lieu de se plaindre de ce que la rose a des épines il faut se féliciter de ce que l'épine est surmontée de roses et de ce que le buisson porte des fleurs.
Joseph Joubert
.

mercredi 14 octobre 2009

Femmes qui courent avec les loups / 3

(...)

En outre, trop de femmes ont fait un terrible voeu, des années auparavant. Etant jeunes, elles ont été privées d'encouragement et de soutien et, tristes et résignées, ont donc posé leur stylo, abandonné leurs pinceaux, cessé de chanter en jurant de ne plus y toucher. Celles qui ont agi ainsi se sont réduites en cendres, sans le savoir, avec leur vie cousue main.

Les complexes peuvent faire très mal et réussir, temporairement du moins, à ce que la femme ne parvienne pas totalement à accomplir l'oeuvre ou à mener la vie souhaitée, et à l'anéantir dans les flammes de sa haine à l'égard d'elle-même. Ainsi de nombreuses années vont-elles se passer à ne pas bouger, ne pas apprendre, ne pas obtenir, ne pas trouver, ne pas engager, ne pas devenir.

Parfois, c'est la jalousie ou la volonté de destruction d'une autre personne à son encontre qui va détruire la vie qu'envisage cette femme. La famille, les professeurs, les mentors ne sont pas censés se montrer destructeurs s'il leur arrive d'éprouver de l'envie et pourtant cela se produit, avec plus ou moins de subtilité. Aucune femme ne peut se permettre de laisser sa vie créatrice suspendue à un fil au cours de sa relation avec un amant, un parent, un professeur, un ou une amie.

Quand sa vie créatrice est ainsi réduite en cendres, la femme perd son trésor vital et commence à se comporter de manière aussi infertile que la Mort. Mais dans son inconscient, le désir des souliers rouges (conte : Les souliers rouges cousus main), de la joie sauvage, est toujours là ; il croît, même, avant d'émerger, avec un appétit féroce.

Quand on est dans un état de Hambre del Alma (la faim de l'âme), quand on est une âme privée de nourriture, la faim est omniprésente. La femme est affamée de tout ce qui va lui permettre de se sentir de nouveau vivante. Après avoir été capturée, elle va prendre tout ce qui lui paraît ressembler au trésor originel, que ce soit ou non bon pour elle. Même si en apparence elle est parfaitement lisse, à l'intérieur, elle n'est que mains qui se tendent et bouche affamée.

Elle va donc prendre toutes les nourritures qui se présentent, car elle tente de compenser des manques du passé. Même si c'est là une situation catastrophique, le Soi sauvage tente sans fin de nous sauver. Il chuchote, gémit dans nos rêves nocturnes jusqu'à ce que nous ayons conscience de notre condition et prenions les premières mesures pour récupérer le trésor.

(...)

Clarissa Pinkola Estés,
Femmes qui courent avec les loups,
Ed. Grasset, 1996, p.212


mardi 13 octobre 2009

La libellule morte

Pendant que je lis au fond d'un jardin, une petite fille m'apporte triomphalement, sur une feuille de platane, une libellule morte.
- Que vas-tu en faire, lui dis-je ?
- La garder, me répond-elle. J'ai une boîte.
Elle la met en effet dans une boîte, qu'elle abandonne bientôt sur le sable.
Désirs, plaisirs, goûts, passions sont souvent pour nous la libellule morte de la petite fille.

Maurice Chapelan

lundi 12 octobre 2009

Sincère avec soi-même

Ce serait avoir gagné beaucoup dans la vie que de savoir rester toujours parfaitement naturel et sincère avec soi-même, de ne croire aimer que ce qu'on aime véritablement, et de ne pas prolonger par amour-propre et par émulation vaine des passions déjà expirées en nous : c'est faute de s'écouter de près que, chez la plupart des hommes, la seconde moitié de la vie se perd et manque son vrai sens en même temps que son dernier bonheur.

Charles Augustin Sainte-Beuve

vendredi 9 octobre 2009

La part de oui et la part de non

.
La part de oui
qu'il y a dans le non
et la part de non
qu'il y a dans le oui
sortent parfois de leur lit
et s'unissent dans un autre lit
qui n'est plus ni oui ni non.

Dans ce lit court le fleuve
des plus vives eaux.

Roberto Juarroz

(Photo trouvée sur le net)

jeudi 8 octobre 2009

Le destin du voyageur

Jacques Higelin et Arthur H, le père et le fils, aussi talentueux l'un que l'autre, réunis pour cette chanson magnifique.

mercredi 7 octobre 2009

Mon blog a 2 ans !

Mon blog a 2 ans aujourd'hui ! Déjà 2 ans !
Comme le temps passe vite en votre compagnie.
Vous voulez bien souffler les bougies avec moi ?
Car s'il existe encore, c'est grâce à vous, c'est grâce à l'intérêt que vous y portez, c'est grâce à vos visites et commentaires, c'est grâce à vos mots qui m'encouragent, c'est grâce à votre présence, votre fidélité et votre gentillesse sans cesse renouvelées.
Un très gros MERCI à vous pour ces moments de partage et d'amitié.
Je vous embrasse très fort toutes et tous.

lundi 5 octobre 2009

L'absence, ce n'est pas que cela...

Comme tous ceux qui possèdent une chose, pour savoir ce qui arriverait s'il cessait un moment de la posséder, il avait ôté cette chose de son esprit, en y laissant tout le reste dans le même état que quand elle était là. Or l'absence d'une chose, ce n'est pas que cela, ce n'est pas un simple manque partiel, c'est un bouleversement de tout le reste, c'est un état nouveau qu'on ne peut prévoir dans l'ancien.

Marcel Proust
(Un amour de Swann)

vendredi 2 octobre 2009

Bon week-end !

Bon week-end à vous, fidèles lecteurs et lectrices !
Passez une bonne fin de semaine, qu'elle soit douce et agréable.
Prenez soin de vous surtout, c'est important...
Gros bisous.

Peinture de Jean-Michel Folon

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne