mercredi 31 octobre 2007

Je vis, je meurs...

Peinture : Abbott Handerson Thayer

Je vis, je meurs: je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremélés de joie.

Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé (1524-1566)

mardi 30 octobre 2007

Aimer quelqu'un...

Aimer quelqu'un, c'est le lire. C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en lisant le délivrer.
Christian Bobin

Remplis ta vie d'amour

Toujours quand il y a un vide dans ta vie
remplis-le d’amour
Adolescent, jeune, vieux
toujours quand il y a un vide dans ta vie
remplis-le d’amour.
Ne pense pas « je souffrirai »
Ne pense pas « je me tromperai »
Va simplement, allègrement, à la recherche de l’amour
Cherche à aimer comme tu peux, à aimer tout ce que tu peux
aime toujours.
Ne te préoccupe pas de la fidélité de ton amour.
Il porte en lui sa fin.
Ne le juge pas incomplet, parce que tu ne trouves
pas de réponse à ta tendresse. L’amour porte dans le
don d’affection, sa propre plénitude. Toujours, quand il
y a un vide dans ta vie, remplis-le d’amour.

Amado Nervo, poète mexicain, (1870-1919)

dimanche 28 octobre 2007

Pour le plaisir des yeux...





Sublimes paysages de la Corse du Sud.
Ces photos ont été prises par un ami qui a gentiment accepté que je les mette sur mon blog. Merci à lui.
Et... il y en aura d'autres... mais ce sera pour une prochaine fois...
Bonne fin de journée à tous ! Bisous.

samedi 27 octobre 2007

Bon week-end

Photos: © Françoise2007

Bon week-end à tous. Profitez de ces deux jours de liberté ! Bisous.

vendredi 26 octobre 2007

Le regard des autres

suite du texte mis jeudi soir "Aussi longtemps"...

"Le regard des autres est nécessaire à notre évolution ; le soutien moral, l'encadrement social et affectif sont indispensables à notre développement. Mais en aucun cas ce regard ne doit nous détourner de notre route. Une rose nécessite soins et chaleur pour se développer, mais, plus ou moins épanouie, elle restera toujours une rose. Chacun de nous possède une identité qui lui est propre ; et personne ne peut la connaître mieux que nous. La méconnaître, pour n'avoir pu nous libérer des liens trop serrés de l'enfance, des attentes dont nous avons été l'objet, des images aliénantes qui nous ont toujours été renvoyées, cette négation de notre identité ne peut être qu'à l'origine d'un mal-être... qui peut aller parfois jusqu'à la maladie."

Cath. Bensaïd : "Aime-toi, la vie t'aimera.", Ed. Robert Laffont, 1992, p. 58

La folie est...

La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent.
Albert Einstein

- à méditer, n'est-ce pas ?...

Les caresses des yeux

Peinture : Bartolomé Esteban Murillo

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

Auguste Angellier

jeudi 25 octobre 2007

Aussi longtemps...

"Aussi longtemps qu'il n'a pas pu acquérir la sensation d'exister en l'absence de la bonne parole, du regard valorisant ou du geste approbateur, un individu n'a pas encore commencé sa vie d'adulte."
Cath. Bensaïd : Aime-toi, la vie t'aimera, Ed. R. Laffont, 1992, p. 57

Quelque part... dans le Jura

Ma préférée :


Lac du Sautet :


Mont d'Aiguille :


Quelques photos prises par un ami. Il m'a permis de vous les offrir.
Merci Guy.

mercredi 24 octobre 2007

Ecrire

Ecrire c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Marguerite Duras

Les rêves

Peinture : Gustav Klimt

Le visage de ceux qu'on n'aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves,
Et va s'illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève.

Il flotte du divin aux grâces de leur corps,
Leur regard est intense et leur bouche attentive ;
Il semble qu'ils aient vu les jardins de la mort
Et que plus rien en eux de réel ne survive.

La furtive douceur de leur avènement
Enjôle nos désirs à leurs vouloirs propices,
Nous pressentons en eux d'impérieux amants
Venus pour nous afin que le sort s'accomplisse ;

Ils ont des gestes lents, doux et silencieux,
Notre vie uniment vers leur attente afflue :
Il semble que les corps s'unissent par les yeux
Et que les âmes sont des pages qu'on a lues.

Le mystère s'exalte aux sourdines des voix,
A l'énigme des yeux, au trouble du sourire,
A la grande pitié qui nous vient quelquefois
De leur regard, qui s'imprécise et se retire...

Ce sont des frôlements dont on ne peut guérir,
Où l'on se sent le coeur trop las pour se défendre,
Où l'âme est triste ainsi qu'au moment de mourir ;
Ce sont des unions lamentables et tendres...

Et ceux-là resteront, quand le rêve aura fui,
Mystérieusement les élus du mensonge,
Ceux à qui nous aurons, dans le secret des nuits,
Offert nos lèvres d'ombre, ouvert nos bras de songe.

Anna de Noailles

mardi 23 octobre 2007

lundi 22 octobre 2007

La gare

Photo : source inconnue

Ils étaient là
Dans ce hall de gare
Ils ne savaient pas que pour eux
Allait commencer une histoire

Ce fut une rencontre banale
Elle n'avait rien d'originale
C'était seulement le signal
Pour eux de retrouver l'essentiel
Pour eux de retrouver le goût du miel
Pour eux de retrouver les mots éternels

Ils étaient tombés
Dans un grand trou si noir
Qu'ils pensaient que jamais plus
Il n'y aurait pour eux l'espoir
De revivre avec autant d'ardeur
De si grands moments de bonheur

Maintenant ils parlent le même langage
Ils s'envolent ensemble dans les nuages
Et ils partent en voyage
Sans vêtement ni bagage

Ils ne pensent pas encore à demain
De toute façon ils savent déjà bien
Que si ils sont ensemble
C'est parce qu'ils se ressemblent

C'est dans un hall de gare
Qu'a commencé une histoire
Qui n'avait rien d'originale
Mais qui pour eux n'est certainement plus banale.

M.N Littlesun

dimanche 21 octobre 2007

Balade du dimanche

Ces photos ont été prises sur le chemin qui monte à Montméat et ensuite sur un chemin (un peu accidenté à certains endroits...) qui rejoint celui montant au château de Rochebaron (pour ceux qui connaissent...).
Encore beaucoup de couleurs d'automne... j'aime cette saison.











Photos: © Francoise2007

samedi 20 octobre 2007

Bon week-end

Photos: © Agnès2007

Du beau temps, du soleil pour ces deux jours. Profitez en !
Passez un très bon week-end.
Gros bisous à tous !

vendredi 19 octobre 2007

Pensée du soir

Nous ne sommes pas libérés tant que nous n'avons pas libéré les autres. Aussi longtemps que nous éprouvons le besoin d'avoir une influence sur d'autres individus, même par bienveillance, nous serons prisonniers de ce besoin. En leur donnant la liberté, nous nous libérons nous-mêmes.
Marylin Ferguson

jeudi 18 octobre 2007

La liberté

La liberté ignore les serrures du temps et de l'espace.
Pour traverser les murs,
il suffit d'ouvrir les portes,
ouvrir les ailes, ouvrir les rêves.
Jacques Savoie

Babar...

Photos: © Francoise2007

Mo et Gab, si vous passez par là...

Déclarations d'amour

Je vous aime, vous... pour l'amour de Dieu, parce que vous êtes mon prochain, parce que vous êtes l'un de mes proches. Sans l'amour de Dieu, je ne vous aimerais pas, vous ne m'êtes pas sympathique.

Je vous aime, vous... parce que vous êtes bon, parce que vous êtes sage, parce que vous agissez bien..., parce que... parce que... parce que...

Je vous aime, vous... parce que vous êtes malheureux. Si vous ne l'étiez pas, je ne songerais pas à vous, et quand vous ne le serez plus, je vous oublierai.

Je vous aime, vous... parce que vous pensez où je pense, voulez où je veux, aimez où j'aime et qu'il y a entre nous deux cette merveilleuse harmonie.

Je vous aime, vous... parce que ça me fait plaisir.

Et vous, je vous ai aimé, vous seul, parce que je ne pouvais pas m'en empêcher malgré le mal que vous aimer m'a fait. Je vous ai aimé sans voir, sans savoir, sans vouloir, sans pouvoir...

Marie Noël

mercredi 17 octobre 2007

Lettre à un jeune poète (extrait)

"Ne croyez pas que celui qui essaie de vous réconforter vive sans effort parmi les mots simples et sereins qui parfois vous font du bien. Sa vie connaît tant de peines et de tristesses qui le laissent loin derrière elles. S'il en allait autrement, il n'aurait jamais pu trouver ces mots-là."

Rainer Maria Rilke - Extrait du livre "Lettres à un jeune poète".

En lisant ces quelques lignes de Rainer Maria Rilke, je me suis dit que j'allais rapidement acheter ce livre. D'ailleurs, je pense que c'est une grosse lacune de ne pas encore l'avoir lu.
Certains mots nous touchent plus que d'autres, et ce court extrait m'a parlé et a réveillé quelque chose en moi. (à suivre...)

mardi 16 octobre 2007

Caresse de mots

Peinture de William Bouguereau

Caresse de mots

Tu fais naître des joies
simplement parce que tu es toi
Petite fille blessée
toujours écartelée
Tendresse dans ma voix
pour te dire tout bas
regarde les belles choses
elles estomperont le morose
Ecoute ton coeur
il est plein de bonheur
Efface un peu ton chagrin
car on te tend la main
Amitié et tendresse
d'un rayon de soleil qui te caresse
pour que tu vois l'espoir
qui pointe au bout du couloir....

M.N Littlesun

lundi 15 octobre 2007

Le papillon

Photos: © Francoise2007

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !

Alphonse de Lamartine

dimanche 14 octobre 2007

Câlinou du soir

Le petit minaron de Benoit et Aurélie...

Photos: © Ben&Aurel2007

Balade près de chez moi

Cet après-midi, nous sommes allés faire une petite balade. Nous avons pris un chemin qui surplombe la Loire. Le temps était magnifique, idéal pour faire quelques photos. En voici quelques-unes.
L'automne n'est pas encore arrivé chez nous, les feuillages sont encore bien verts.

Bonne fin de week-end. Bisous à vous.





Photos: © Francoise2007

vendredi 12 octobre 2007

Pensée du soir

L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids, et ouvre les portes de l'apaisement.
Tahar Ben Jelloun

Contradiction

J'entends à mon réveil le chant d'un merle. Mon choix à cet instant est le suivant: entrer dans ma journée avec cette cantate ailée, ou appuyer sur le bouton du transistor pour entendre les nouvelles d'un monde qui, au fond, ne sont jamais neuves. Ma joie et mon coeur vont vers le merle et je ne sais quelle puissance plus grande me fait appuyer sur le bouton du poste. Étrange comme nous sommes à nous-mêmes nos pires adversaires.
Christian Bobin

jeudi 11 octobre 2007

Le jardinier d'amour

Peinture : John William Waterhouse

De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement,
tu joues avec moi.
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire.
De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons.
De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre.
Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse.
Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.

Rabindranath Tagore

mercredi 10 octobre 2007

Tendresse

Peinture : Maria Amaral


Et qu'importent et les pourquoi et les raisons
Et qui nous fûmes et qui nous sommes :
Tout doute est mort, en ce jardin de floraisons
Qui s'ouvre en nous et hors de nous, si loin des hommes.

Je ne raisonne pas, et ne veux pas savoir
Et rien ne troublera ce qui n'est que mystère
Et qu'élans doux et que ferveur involontaire
Et que tranquille essor vers nos parvis d'espoir.

Je te sens claire, avant de te comprendre telle ;
Et c'est ma joie, infiniment,
De m'éprouver si doucement aimant
Sans demander pourquoi ta voix m'appelle.

Soyons simples et bons - et que le jour
Nous soit tendresse et lumière servies,
Et laissons dire que la vie
N'est point faite pour un pareil amour.

Émile Verhaeren

mardi 9 octobre 2007

Un peu de toi, un peu de moi

Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différents pour s'aimer. Oui, semblables et dissemblables ... Ah! qu'étranger pourrait donc être un joli mot
Paul Géraldy (L'Homme et l'Amour)


Bonne journée à vous, qui passerez par chez moi.

lundi 8 octobre 2007

L'Automne

L'Automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.

Théodore de Banville

dimanche 7 octobre 2007

Ombre et lumière

Photos prises sur le plateau de Miaune.





Photos: © Francoise2007

Paysages d'automne

Quelques photos prises hier après-midi, lors d'une balade dans ma région (la Haute-Loire).



Photos: © Francoise2007

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne