jeudi 27 mai 2010

Le troisième homme

Le billet de ce soir ne vous parlera peut-être pas, j'en suis désolée, mais... il me parle tellement à moi... et je me fais plaisir en le mettant...

Lorsque j'avais 16 ans environ, Jean, mon frère (qui en avait 19), m'emmenait parfois au cinéma avec lui (j'étais fière de sortir avec mon grand frère). Et entre autres, il m'avait emmenée voir "Le troisième homme", un film policier de 1949 qui repassait dans un CNP de Lyon. Si vous voulez lire l'intrigue, c'est ici -->
Le troisième homme

Le film repose beaucoup sur la présence d'Orson Welles (je crois bien que j'en étais amoureuse à l'époque... ;-))
"En un plan et un regard (le formidable plan du porche), il s’accapare le film et le laisse pantelant une fois les talons tournés" et sur un air de cithare
"L'histoire d'amour entre le film et son public naît de quelques notes de musique" (que vous entendez sur l'extrait).

Avant-hier, à la télévision, pendant un tout autre film, j'ai entendu cet air de cithare et j'ai tout de suite repensé à ce film et au temps où j'étais allée le voir avec mon frère...
Ce film m'avait beaucoup marquée, et je crois bien que si je le revoyais maintenant, je serais tout autant émue, même sûrement davantage...

Je vous mets donc cet extrait, Orson Welles apparaissant sous le porche, et cette musique...
Souvenir et émotion...



Pour écouter la musique en entier :

mardi 25 mai 2010

L'Ardèche

Quelques photos de mon petit séjour en Ardèche
où il a fait un temps magnifique pendant les trois jours :

Tout d'abord, le joli petit gîte dans lequel nous avons logé :


Nous sommes descendus dans l'Aven d'Orgnac à 120 m sous terre ("L'Aven d'Orgnac est une grotte souterraine qui se trouve au sud du plateau calcaire des gorges de l'Ardèche, sur la commune d'Orgnac-l'Aven) (si vous voulez en savoir plus, cliquez --> ici :


Puis nous sommes allés à l'incontournable "Pont" de Vallon-Pont-d'Arc. Il faisait très chaud, mais l'eau était trop froide pour se baigner, sauf pour certains téméraires...


Une jolie balade passant sur la rivière "Ibis" où les grenouilles nous ont donné un superbe récital... (c'est la voix de mon amie Gigi que l'on entend commenter ;-))




Je mettrai d'autres photos sur mon blog Photos pour ceux que cela intéresse. Bonne soirée à vous.

jeudi 20 mai 2010

Les saisons

Je vous laisse en compagnie d'Alain Souchon et de cette si jolie chanson : Les saisons.
Mon blog sera en pause jusqu'à mardi, le temps pour moi d'aller respirer un peu l'air de l'Ardèche et de visiter ses jolies Gorges. Je vous rapporterai des photos.
A bientôt. Bisous à tous !

Ne m'enferme pas dedans...

Ce que je dis à un moment donné n’est qu’une facette d’une immense complexité pleine de contradictions.
Ce que j’exprime dans un jaillissement nécessaire n’est qu’une infime partie de moi.
« Ne m’enferme pas dedans ».


Jacques Salomé et Sylvie Galland

(Si je m’écoutais, je m’entendrais)

mercredi 19 mai 2010

Préserver notre fragilité

Nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.

Jean-Claude Carrière

mardi 18 mai 2010

Et t'aimer encore

Magnifique peinture de Maria Amaral (j'aime beaucoup ce qu'elle fait), accompagnée de ces quelques lignes de Gustave Thibon, ces quelques lignes très belles et terribles à la fois...

Accepter de ne plus rien recevoir de toi.
Puis consentir à ne plus rien te donner.
Et t'aimer encore.

Gustave Thibon

vendredi 14 mai 2010

Bouquet de fleurs champêtre

Hier après-midi, je suis allée me balader dans ma campagne et, chose que je fais très rarement (ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien), j'ai ramassé des fleurs dans les prés, et j'en ai fait un joli bouquet champêtre. Je me suis fait plaisir. Pourquoi se prend-on si souvent la tête, alors qu'il y a des petits bonheurs tout simples, comme celui-ci, à portée de main ?
Le voici, il est aussi pour vous :



mercredi 12 mai 2010

Dis, quand reviendras-tu ?

Cette si belle chanson de Barbara, en cadeau pour Marie, qui aime tant cette grande Dame de la chanson française, disparue en novembre 1997, il y aura bientôt 13 ans...

lundi 10 mai 2010

Donne un miroir à la vie

Fais comme moi : donne un miroir à la vie. Donne une heure à l'enregistrement de tes impressions, à l'examen silencieux de ta conscience.... Il est doux de fixer ces joies qui nous échappent ou ces larmes qui tombent de nos yeux, pour les retrouver quelques années après et pour se dire : Voilà donc de quoi j'ai été heureux ! Voilà donc de quoi j'ai pleuré ! Cela apprend l'instabilité des sentiments et des choses...

Lamartine

mardi 4 mai 2010

Femmes et hommes

PAROLES SUBLIMES de la chanson de Julos Beaucarne :

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,

ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...

On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,

alors le fleuve Amour coule tranquille,

les jours sont heureux sous les marronniers mauves,

Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,

alors soufflent les vents contraires,

le bateau tangue, la voile se déchire,

on met les canots à la mer,

les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.

La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;

La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire

ne peut plus supporter le son de votre voix.

Plus rien n'est négociable

On a jeté votre valise par la fenêtre,

Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,

Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?

Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?


Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent

Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents

ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même

Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,

Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,

alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,

Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie

et tant de temps à attendre des autres des signes,

des baisers, de la reconnaissance

Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,

Tout nous serait cadeau

Nous ne serions jamais déçus

On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même

Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin

Chacun est dans sa vie

et dans sa peau...

A chacun sa texture

son message et ses mots


Julos Beaucarne

lundi 3 mai 2010

La sagesse

Marguerite Yourcenar donne un autre sens au mot "sagesse" qui ne me déplaît pas...

Nous sommes si habitués à voir dans la sagesse un résidu des passions éteintes qu'il nous est difficile de reconnaître en elle la forme la plus dure et la plus condensée de l'ardeur, la parcelle d'or née du feu non de la cendre.


Marguerite Yourcenar

samedi 1 mai 2010

Le chanteur du silence

Le 15 décembre 2009, en pensant à mon frère Jean, je mettais un poème de Julos Beaucarne.
Je ne connaissais pas cet écrivain, mais par hasard, j'étais donc tombée sur ce poème, et j'avais eu un véritable coup de coeur pour ses mots. J'ignorais alors que mon frère l'aimait lui aussi beaucoup... comme quoi...
Julos Beaucarne n'est pas seulement un écrivain, mais un véritable artiste, puisqu'il est également conteur, poète, comédien, chanteur, sculpteur. Si vous voulez en savoir plus sur lui, cliquez ici --> Julos Beaucarne
Ma soeur s'est procuré l'un de ses recueils et me l'a prêté. Je suis en train de le lire et ses mots me touchent. Aussi, j'ai envie de les partager avec vous. Je mettrai donc régulièrement quelques-uns de ses textes ou extraits sur mon blog.
En voici un premier :

C'était le chanteur du silence
des milliers de personnes venaient se taire avec lui dans d'immenses salles et sortaient deux heures après pénétrées de son silence

le chanteur silencieux leur avait tellement parlé tellement dit en ne disant rien qu'à la sortie de ce grand spectacle et en fut-il de plus grand les spectateurs éclatèrent de joie et s'embrassèrent le chanteur vint alors signer ses disques où ce n'était sur chaque face qu'un enregistrement de 5000 personnes qui se taisaient ensemble face au chanteur qui se taisait encore plus fort peut-on se taire davantage que se taire et on entendait en stéréophonie le va-et-vient du silence la communion silencieuse entre le chanteur et les 5000 personnes de son public le va-et-vient du silence dans le spectre duquel se cachent toutes les musiques


Julos Beaucarne

Mon terroir, c'est les galaxies

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne