lundi 29 mars 2010

Autoportrait

Pour le thème du Défifoto de cette semaine (défifoto : petit défi organisé pour le plaisir, tous les 15 jours, le lundi, entre amis blogueurs tous passionnés de photo), j'ai réalisé un petit montage sur le thème "Autoportrait".

Si vous voulez aller jeter un coup d'oeil,
c'est par ici :

---> Autoportrait (un petit clic sur le mot)

Très bonne semaine à vous tous !

mercredi 24 mars 2010

Mélancolie

J'aime la mélancolie de ce passant. Il n'a plus aucune de ces prétentions du paraître qui nous amenuisent tant dans la vraie vie, nous contraignent à cacher nos blessures, nos tristesses.

Philippe Delerm


Peinture de Edvard Munch - La mélancolie

lundi 22 mars 2010

Les souvenirs

Avoir, avec les souvenirs, les mêmes relations qu'avec un être humain qu'on congédie de temps en temps pour de nouveau le reprendre dans sa maison avec plus d'amour et de force, c'est ce qui est le plus bienfaisant pour le souvenir et pour nous-mêmes.


Thomas Bernhard

jeudi 18 mars 2010

A moins que...

.
L'accord physique ?

Ne suffit pas.


L'accord des caractères ?

Ne suffit pas.


La complicité des ambitions, des rêves ?

Ne suffit pas.


Pour un grand amour il faut tout.

À moins qu'il ne faille rien,
que l'Amour...


Marcelle Auclair

Photo de Pezhman

mercredi 17 mars 2010

Arrive...

Il n’y a pas deux aubes.
Tous les matins du monde sont sans retour.

Il n’y a pas deux nuits.
Chaque nuit est le fond de l’espace en personne.

Il n’y a pas deux fleurs, deux rosées, deux vies.
Il faut dire à tout instant : Toi.
Il faut dire à tout ce qui vient : Arrive.

Pascal Quignard

mardi 16 mars 2010

Regarder en face...

Il faut beaucoup de courage pour avoir celui de regarder en face la vérité qui va vous percer le coeur.

Anne Barratin


(Photo trouvée sur le net)

vendredi 12 mars 2010

La voix...

C'est fou comme la voix seule peut dire d'une personne qu'on aime - de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité de vivre, de sa joie.
Sans les gestes, c'est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s'installe.


Philippe Delerm

jeudi 11 mars 2010

Elle chante...

Bernard Lavilliers et Césaria Evora.
Deux voix que j'aime, deux voix réunies dans cette chanson si belle
écrite par Lavilliers
.
Et de jolis portraits tout au long de la vidéo.


mercredi 10 mars 2010

L'essentiel est de ne pas se perdre de vue

Un peu de lecture, si vous avez le temps et l'envie...
Extraits du livre "Je t'aime la vie" de Catherine Bensaïd,
qui a également écrit l'ouvrage que beaucoup connaissent :
"Aime-toi, la vie t'aimera".


Sait-on jamais pourquoi on est là où l'on est ? A qui pourrait nous demander : "Pourquoi tel métier, tel choix de vie, telle passion à aimer, à comprendre, à créer ?" sommes-nous capables de répondre ? Et, si réponse il y a, peut-on être sûr que ce soit la bonne ? Une chose est certaine : il importe que nous nous posions à nous-mêmes cette question, en notre âme et conscience. La question est déjà une ébauche de réponse.

L'essentiel est de ne pas se perdre de vue. Le doute, la douleur, la peur peuvent nous rendre inattentifs à nous-mêmes. On court au plus pressé : apaiser notre esprit inquiet, lui apporter dans l'immédiat un peu de tranquillité. On s'éloigne, sans même s'en apercevoir, de ce qui doit être notre route. Celle qui, différente pour chacun de nous, est évidente et lumineuse dès lors que nous y sommes engagés.
Route que nous sommes seuls à connaître, et seuls à pouvoir trouver. A condition de ne pas nous laisser distraire par des faits, actes et paroles sans importance, ni séduire par des chimères. Il faut, peu à peu, apprendre à s'abstraire de toute influence qui nous détourne de notre voie. Stefan Zweig disait, à propos de Montaigne : "Il s'est adonné comme personne d'autre au plus sublime art de vivre : rester soi-même."

Que de désirs restent à l'état embryonnaire d'intentions et autres résolutions que nous égrenons régulièrement sans y prêter attention. Combien remettent à plus tard la réalisation de ce qui, pourtant, leur tient le plus à coeur ? Ils continuent à rêver plutôt que de prendre le risque de voir leurs rêves ne pas se réaliser. Ils trouvent les bons prétextes, et les mauvaises raisons, pour ne pas agir. En premier lieu, la vie ne leur a pas donné l'opportunité d'accomplir ce qu'ils avaient à accomplir. "Je n'ai vraiment pas de chance", disent-ils. Leur douleur de vivre, la vie en est coupable.
Ils savent qu'ils sont en partie responsables de ce qu'ils vivent. Mais face à eux-mêmes, le courage leur manque. Ils ne peuvent faire intervenir leur volonté et souffrent du frein qu'ils mettent eux-mêmes à leurs actions, de ce point de rupture entre leurs élans et leurs actes. Entre savoir ce qu'il faut faire et le faire, il peut y avoir un temps infini. Mais vient un temps où il est trop tard.
Et ce n'est jamais une solution de se lamenter sur sa vie sans rien y changer. D'autant que l'on se sent coupable de ne pas agir comme on sait devoir le faire. Si cette culpabilité est trop lourde à porter, certains la projettent sur les autres : "C'est la faute de ma mère, de mon père, de ma femme, de mon mari, de mon patron." Tout plutôt que de se trouver confronté à ses propres failles.
Il est toujours plus facile de faire porter aux autres ses imperfections. Jusqu'à ce que l'on découvre que les conflits qui nous opposent aux autres sont la conséquence de nos conflits intérieurs. Travaillons sur nos propres contradictions : notre relation avec les autres deviendra, comme par magie -même si c'est l'effet d'un long travail-, plus fluide et plus harmonieuse. Cessons d'attendre de l'extérieur ce qui ne peut être que l'effet d'une métamorphose intérieure.

Cette métamorphose est la résultante des nombreux changements que nous avons pu effectuer tout au long de notre vie. Elle est le but de nos renaissances successives. Mais elle n'est pas une finalité. Elle ouvre la voie à un commencement, à une autre vie qu'il ne faut pas craindre. Bien au contraire, il faut tendre nos actes et nos pensées vers cet inconnu que nous ignorons, mais que nous pressentons.
Chacun sait, au plus profond de son intimité avec lui-même, ce qu'il lui faut faire. Mais il fait taire cette petite voix intérieure et il se laisse étourdir par le tumulte du monde qui l'environne. Il faut, pour mieux s'entendre, avoir confiance en soi. Celle-ci ne ne manifeste pas, comme on le croit fréquemment, par le fait d'imposer ses pensées à la face du monde, avec force et autorité ; ni, pour se faire entendre, de crier plus fort que les autres. C'est faire silence, au plus profond de sa solitude, pour être à l'écoute de sa propre vérité.
Cette vérité qui est, justement, notre chemin. Cette vérité que nous ne pouvons percevoir qu'à travers la justesse de nos sensations ; nous ne pouvons savoir autrement qu'à travers nos propres sensations si nous sommes là où nous devons être. C'est le sentiment profond d'une paix intérieure qui peut nous indiquer que nous n'avons pas fait fausse route. Ce n'est pas notre raison qui nous guide. Notre raison n'est pas toujours sage ; elle est trop sérieuse. Et il nous faut être un peu fou pour être sage.

Catherine Bensaïd (Je t'aime la vie)

mardi 9 mars 2010

Le pont

L'homme n'est pas fait pour construire des murs mais pour construire des ponts.

Lao-Tseu


Photo faite samedi après-midi : le pont de Bas, près de chez moi...

dimanche 7 mars 2010

une fois qu'on le découvre...

(...) j'ai compris que je ne vivrais pas éternellement. Il faut longtemps pour apprendre ça, mais, une fois qu'on le découvre, le changement intérieur est complet, on ne peut plus jamais redevenir tel qu'on était.


Paul Auster


Le départ de nos proches ou de tout être aimé nous fait prendre conscience, d'une façon parfois brutale, que nous ne sommes pas "immortels", et cela provoque forcément en nous un "changement intérieur". Comme le dit Paul Auster, nous ne pouvons redevenir ceux que nous étions avant. Nous ne voyons et ne ressentons plus les choses de la même manière, c'est évident. Même si la vie continue, nous ne sommes plus les mêmes, quelque chose en nous a changé, d'une façon irrémédiable.

samedi 6 mars 2010

Mes bras...

Du grand Bashung, encore une fois !
Je ne m'en lasse pas...


--> Cliquez sur la touche avec la petite flèche (ci-dessus) pour voir en plein écran.
Paroles de la chanson --> ici

mardi 2 mars 2010

Le rire : une explosion d'enfance partagée

Je succombe toujours aux gens qui rient.
Les gens qui rient m'introduisent un instant dans leur propre tribu.
Qu'est-ce qu'un rire, après tout ?
Une explosion d'enfance partagée.
C'est dans le rire que l'humanité nivelle ses différences et efface ses rides.

Monique Proulx

(Photo trouvée sur le net)

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne