mardi 1 juin 2010

Comment puis-je te dire mon amour

(Un autre magnifique texte de Julos Beaucarne)

Personne n'est à moi que je sache,
Je m'appartiens à certains jours
quand nul, ni rien ne m'attache.

je voudrais te laisser couler
sans jamais faire de barrage,
sans t'empêcher de traverser
tout le beau pays de ton âge.

Comment puis-je te dire mon amour
l'oiseau qui vole est-il volage ?
Quelle est sa route et vers quel jour,
Vers quel nid court-il, vers quelle cage ?

J'ai l'espérance de libérance,
d'aurore de corps, de coeur et d'âme,
j'ai souhaitance d'envolance
au travers de l'air diaphane.

Comment puis-je te dire mon amour
Comment frôler ta transparence
et te le dire comme en plein jour
à la lueur de l'innocence.

comment savoir ce qui est bien,
pour toi, pour moi, pour tout le monde.

Comment faire pour que nos liens
ne deviennent noeuds à la longue ?

Comment puis-je te dire mon amour
sans être parfois questionneuse
Pourquoi ceci, pourquoi cela ?
qui était cette voyageuse ?

Je voudrais te laisser le droit
de marcher tes secrètes routes,
à l'abri de tous mes pourquoi
sans faire peser sur toi mes doutes.

Comment puis-je te dire mon amour :
sans jeter cette passerelle entre toi et moi
tous les jours qu'il pleuve, qu'il vente ou bien qu'il grêle ;

Je voudrais juste être à l'écoute
des paroles que tu ne dis pas
pour garder fort coûte que coûte
tout en fleur, le désir de toi !

Julos Beaucarne

9 commentaires:

  1. magnifique...merci pour le partage

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  2. Bonjour, Françoise.
    Eh! oui, quand on aime, c'est ainsi et, en effet, c'est fort bien dit...
    Bonne journée pour toi.
    Merci beaucoup.
    Je t'embrasse.

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  3. Bonjour françoise
    Magnifique tes lignes L' Amour n'est pas simple lorsque tu le trouves il arrive qu'il parte si vite et là comment faire que dire je ne le sais pas moi même.
    Herbert tu viens de le dire
    C'est ainsi
    Merci Françoise

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  4. Julos Beaucarne, un grand poète humaniste qui n'a pas été épargné...
    MERCI pour le partage.
    GROS BISOUS Françoise.

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  5. Toujours aussi joli.. Merci pour le partage délicieux ....
    Barbie est là ... Dragonfly s'est envolé .......

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  6. bonsoir Françoise... un superbe poème.. on ne peut que les lire ces lignes, et s'en imprégner...je te fais un gros bisou....
    c'est notre fête hein ? le temps passe vite...plein de bonnes choses pour toi..

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  7. Julos Beaucarne... je ne m'en lasse pas...
    et je vois que vous aimez aussi, j'en suis ravie ! :-))
    Merci à vous.

    Oui, Barbie Girl, j'ai vu (sourire)

    Demain, pour toi, Loula. Pour moi, ce ne sera que le 7... ;-)

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne