vendredi 11 juin 2010

Si je partais pour oublier

Un joli poème pour le week-end.
De Julos Beaucarne, bien sûr...


Si je partais pour oublier
Il est des feuilles dans le silence

Qui voudraient bien ne pas tomber

À l'automne de ma conscience


Mais sur les sables démoulés

Le bonheur ne s'arrêterait

Que l'instant qu'il faut pour rêver

À l'impalpable que l'on cherchait


Marée d'une âme qui revient

Sur l'aile grise des mouettes

À l'heure où l'on ne sait plus bien

De quoi parlaient les alouettes


Si je partais pour oublier

Il est des feuilles dans le silence

Qui voudraient bien ne pas tomber

À l'automne de ma conscience


Julos Beaucarne

5 commentaires:

  1. Bonjour, Françoise.

    C'est un beau poème.
    Il est difficile d'oublier quand les souvenirs sont tapis en silence...sous nos pieds....
    Bon week-end, Françoise.
    Et merci beaucoup.
    Je t'embrasse.

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  2. Bonjour Françoise
    C'est un très joli poème de Julos Beaucarne.
    On oublie que les choses qui nous sont non pas d'importance, mais certains souvenirs sont ancrés dans la mémoire et rien ne peut les effacer.
    Bon weekend
    ***bisous**
    Yves

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  3. Coucou ...
    C'es un très beau poème que celui là...
    On a tous envie de partir loin pour oublier mais ce ne serait que chateau de sable .. car au retour , les soucis sont toujours là .. fuir ne règle rien parait-il...
    bon week end à toi
    bisou

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  4. Ah ben non tu ne pars pas. Je ne suis pas d'accord. NA !!! Grrr !!!!
    BISOUS FRANCOISE

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  5. @Oui, Herbert, c'est vrai.
    Belle semaine à toi, et merci.
    Je t'embrasse.

    @Tu as raison, Yves. Certains souvenirs sont tellement ancrés dans la mémoire qu'il est bien difficile de les en déloger.
    Bon début de semaine à toi. Bises.

    @Eh oui, Barbie Girl, mais bon, partir un peu pour oublier ne fait pas de mal, cela permet de se ressourcer et de revenir plus fort... peut-être...
    Bisous à toi.

    @Marie... toujours le mot pour rire, j'aime !...
    Ben non, je ne pars pas, je reste !!! Ah mais !... (sourire)
    Gros bisous à toi.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne