vendredi 8 janvier 2010

Histoire de la libellule


Elles étaient si bien, dans le fond de l'étang, les petites larves. Elles formaient un groupe de trois amies, inséparables. Elles n'étaient pas les seules, bien sûr, il y en avait d'autres. Elles avaient d'ailleurs remarqué que, de temps en temps, certaines quittaient l'étang, s'élevant et disparaissant à tout jamais. Que leur arrivait-il donc ? Parlant de tout cela, nos trois amies se firent l'une à l'autre la promesse que, si un jour cela leur arrivait, elles feraient signe aux autres pour les informer de ce qui se passe là-haut.

Et ce jour arriva. L'une d'entre elles s'éleva, s'éleva... Elle tomba dans un profond sommeil et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit un monde merveilleux : soleil, arbres, fleurs... Elle avait quitté l'étang. Et quelles transformations en elle ! Elle avait même des ailes toutes transparentes. Elle qui, jusque-là, n'avait fait que nager entre deux eaux pouvait maintenant voler en plein ciel. Après ce moment d'immense joie, elle se souvint de sa promesse. Elle voulut faire signe à ses amies. Avec sa petite tête, elle fit des ronds sur l'eau, comme si des gouttelettes tombaient à la surface. Les amies du fond de la mare les remarquèrent. «Que se passe-t-il donc ? Il ne pleut pas, et pourtant, il y a les petits cercles... » Notre amie, voyant qu'elle n'était pas comprise, essaya une autre technique : elle se mit à cueillir des feuilles et les sema à la surface. « Tiens, voilà maintenant des feuilles qui tombent, et ce n'est pas encore l'automne... » Comment donc communiquer si aucun des signes n'est compris ? se demande notre évadée. Fallait-il qu'elle plonge elle-même ? Mais ses copines larves n'avaient jamais vu une libellule. Elle n'aurait pas cru que c'était l'ancienne larve qui leur rendait visite.


Décidément, il n'est pas facile de parler aux autres d'un lieu où ils n'ont pas encore été. Il faudra donc que ses amies attendent leur propre transformation pour comprendre...


C.D.
Source :
http://issuu.com/

(à méditer...)

17 commentaires:

  1. Mignonne cette petite histoire.
    bisous

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  2. *** Coucou Françoise ! :o) ***

    Cette histoire donne à réfléchir, en effet, merci.

    *** Bonne journée à toi et bises amicales ! ***

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  3. Bonjour, Françoise.

    A méditer ?
    Alors je médite...

    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

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  4. Bonjour Françoise

    Certains évènements, certaines épreuves, aiguisent nos sens et nous permettent de dépasser notre état "larvaire", assoupi, pour reconnaitre les signes aériens des libellules qui nous sont proches.
    Encore faut-il ne pas être trop rationnel, ressentir plutôt qu'analyser.
    Je t'embrasse

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  5. jolie histoire
    merci de revenir ainsi...
    être transformé...
    pour découvrir, re-découvrir...
    bon vendredi !
    ;-D

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  6. Chère Françoise

    je viens d'une battement d'ailes de libellule ,te souhaiter une très bonne année 2010 .. Que le bonheur, malgré les récents évennements , vienne inonder ta vie pour l'année à venir .
    je t'embrasse très fort et encore bonne année !!!!!!

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  7. L’histoire : J'y vois une jolie adaptation de ce que l’on appelle son « cadre de référence » et de la difficulté d’en sortir.

    La libellule : J’en ai vu une, une fois sur un toit qui était aussi terrasse.
    Elle a joué la star, c’est laissé photographier et plusieurs années plus tard, est devenue « une incontournable » de mes carrés N&B !

    Bises Françoise.

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  8. J'aime bien la façon personnelle à chacun d'entre vous, d'interpréter cette histoire de la libellule, interprétation selon son histoire à chacun, sans doute.

    Pour moi, si j'ai mis cette histoire de la libellule, c'est qu'elle représente la vie après la vie, et la difficulté de communiquer avec ceux qui n'ont pas encore accédé à cette nouvelle vie, à moins que ceux-ci soient suffisamment réceptifs et sensibles, et qu'ils puissent apercevoir ou ressentir certains signes.
    Pour en avoir ressenti à quelques reprises, je crois en ces signes ou manifestations, et je crois à la vie après la vie... une autre forme de vie, certes, mais la vie... J'en reparlerai dans un prochain billet.

    Bon week-end à vous tous.
    Je vous embrasse fort.

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  9. Une bien jolie histoire .. à méditer !!! Je crois aussi en la vie après la vie ..
    Bon week-end .. je t'embrasse Françoise.

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  10. Bonsoir Françoise,

    Voici une fort belle histoire qui laisse songeur ou songeuse... n'est-ce pas ? ;-)

    Merci à toi et bon début de semaine.

    Bises chaleureuses. Do

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  11. Cette histoire est extraordinaire,merci de me la faire decouvrir,elle m'emeut beaucoup et tu sais pourquoi

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  12. Merci à vous, Emiliane, Do et Mo.
    Je suis contente que cette histoire te plaise autant, soeurette ! Oui, je sais pourquoi...
    Belle fin de soirée à vous.
    Gros bisous.

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  13. Oui il faut réflechir et vois tu cette phto est si belle si douce merci

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  14. Quand on découvre de si grands joies on a tellement envie d’aller à la rencontre des autres pour le partager!
    Je comprends la libellule. Mais, n’a-t-elle pas convaincu aucune copine? Peut-être il faut du temps.

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  15. J'aime beaucoup cette histoire. Elle m'interpelle sur plusieurs plans : les signes que l'on ne veut pas voir, ces expériences que l'on ne peut faire que soi-même, tout ce qui se passe lorsque l'on quitte notre état "larvaire"....Merci de ces pistes, je vais continuer à y penser. Doux week-end.

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  16. @Peut-être faut-il du temps, oui, Azuldelmar.
    Merci de ta visite.
    Bon week-end à toi.

    @Doux week-end à toi aussi, Marie-Agnès, et merci pour ta visite et ton commentaire.

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j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne