lundi 18 janvier 2010

Il nous faut naître deux fois...

Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu. Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme. Les deux naissances sont comme un arrachement. La première jette le corps dans ce monde, la seconde balance l'âme jusqu'au ciel.

Christian Bobin

8 commentaires:

  1. Bonjour, Françoise.
    Oui, il nous faut naître deux fois...
    Mais nous ne sommes les maîtres de ces deux naissances...
    Ce n'est pas grave.
    Je t'embrasse fort.

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  2. Bobin nous fait naître à un nouveau regard de vie !

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  3. *** Coucou Françoise ! :o) ***

    Pas facile de naitre la deuxième fois et de "balancer l'âme jusqu'au ciel" mais on essaie et on fait de son mieux pas vrai ? :o)

    *** GROS BISOUS et bon mercredi à toi Françoise ! :o) ***

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  4. Françoise bonjour je passe pour te dire un grand merci pour tes mots merci je t'embrasse fort

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  5. Rentrer du Cros comme chaque mercredi et poursuivre en lisant des Mots comme ceux de Christian Bobin mais aussi les tiens, ceux que tu as déposé, tout cela participe pour moi à acquérir un peu de cette sérénité tant recherchée, et en tout cas à terminer ma soirée un peu plus serein. Merci à toi, je t'embrasse.

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  6. C'est moi qui vous remercie pour vos commentaires et vos visites !
    Belle soirée à vous.
    Je vous embrasse.

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  7. Merci de ta visite, Acouphene !
    Au plaisir.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne