Ainsi pour avancer sur la terre
nous suivons un rayon de lune
jusqu'aux heures à peine éveillées de l'aube
nous revenons pour partir encore
souviens-toi de la toute première rencontre
longeant des chemins infinis nous croyons
lire dans la terre à livre ouvert et elle
nous abandonne un reflet du visible
souviens-toi de ce que tu as oublié de voir
ainsi au fond de nos yeux
aucun mirage ne meurt aucun nuage
nul oiseau mémoire des être lieux choses
souviens-toi comme je frappais des pieds la terre
ainsi au fond de nos coeurs
nul deuil ne se fait nulle flamme
ne s'éteint nulle passion
souviens-toi quand j'ai tourné la lame contre moi
ainsi du bout de nos doigts naissent
des galaxies des sentiers étoilés de caresses
des points de suture pour nos âmes
souviens-toi de mon corps dans l'éclair du plaisir
ainsi sur les lèvres de chacun
pas un silence ne meurt pas une parole
et chacun contemple ce qu'il a oublié de vivre
alors souviens-toi
souviens-toi de ce qui eut lieu sans toi sans moi
souviens-toi du dernier et du premier poème
souviens-toi de ce que jamais je n'ai dit
des rêves que je ne raconterai pas
souviens-toi de mes colères quand réduite
en cendres je renaissais arbre femme oiseau
souviens-toi de mes vies vécues avant toi
des jours où je disparaissais
des lieux où je reparaissais
souviens-toi de ton antique patience
des moments où la nuit nous tissait
un suaire de nuit
souviens-toi de mes envols de mes chutes
de nos alarmes de nos rires de nos larmes
de ma part d'ombre et de lumière
souviens-toi de la faille oblique des regards
qui brillent dans les ténèbres
souviens-toi de l'absence à venir
Amina Saïd
La douleur des seuils
nous suivons un rayon de lune
jusqu'aux heures à peine éveillées de l'aube
nous revenons pour partir encore
souviens-toi de la toute première rencontre
longeant des chemins infinis nous croyons
lire dans la terre à livre ouvert et elle
nous abandonne un reflet du visible
souviens-toi de ce que tu as oublié de voir
ainsi au fond de nos yeux
aucun mirage ne meurt aucun nuage
nul oiseau mémoire des être lieux choses
souviens-toi comme je frappais des pieds la terre
ainsi au fond de nos coeurs
nul deuil ne se fait nulle flamme
ne s'éteint nulle passion
souviens-toi quand j'ai tourné la lame contre moi
ainsi du bout de nos doigts naissent
des galaxies des sentiers étoilés de caresses
des points de suture pour nos âmes
souviens-toi de mon corps dans l'éclair du plaisir
ainsi sur les lèvres de chacun
pas un silence ne meurt pas une parole
et chacun contemple ce qu'il a oublié de vivre
alors souviens-toi
souviens-toi de ce qui eut lieu sans toi sans moi
souviens-toi du dernier et du premier poème
souviens-toi de ce que jamais je n'ai dit
des rêves que je ne raconterai pas
souviens-toi de mes colères quand réduite
en cendres je renaissais arbre femme oiseau
souviens-toi de mes vies vécues avant toi
des jours où je disparaissais
des lieux où je reparaissais
souviens-toi de ton antique patience
des moments où la nuit nous tissait
un suaire de nuit
souviens-toi de mes envols de mes chutes
de nos alarmes de nos rires de nos larmes
de ma part d'ombre et de lumière
souviens-toi de la faille oblique des regards
qui brillent dans les ténèbres
souviens-toi de l'absence à venir
Amina Saïd
La douleur des seuils
*** En ce jeudi matin je viens déposer sur ton blog plein de bisous amicaux ! Bonne journée Françoise et merci pour ton blog qui transmet tant d'émotions... BISES et à bientôt ! :o) ***
RépondreSupprimerBonjour, Françoise.
RépondreSupprimerLe texte est très beau.
Mais faut-il toujours s'endormir dans le souvenir.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
L'oubli est salutaire.
RépondreSupprimerChaque chose en son temps...
Je t'embrasse
Très beau poème et quelle écriture talentueuse.
RépondreSupprimerMerci de cet instant
Roger
C'est moi qui vous remercie pour vos visites et vos mots.
RépondreSupprimerBelle fin de soirée à vous et douce nuit.
Je vous embrasse aussi.