Si pour un instant Dieu m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps le plus possible …
Je suppose que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais à tout ce que je dis.
Je donnerais une valeur aux choses, pour ce qu'elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus, je crois que chaque minute passée les yeux fermés représentent soixante secondes en moins de lumière.
Je marcherais quand les autres s'arrêtent, je me réveillerais quand les autres dorment.
Je donnerais des ailes à un enfant, mais je le laisserais apprendre à voler seul. J'enseignerais aux vieux que la mort ne vient pas avec l'âge mais avec l'oubli.
J'ai appris tant de choses des hommes …
J'ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans savoir que le véritable bonheur c'est dans la manière de l'escalader.
J'ai appris que quand un nouveau-né serre fort de son petit point, pour la première fois, la main de son père, il le retient pour toujours.
J'ai appris qu'un homme n'a le droit d'en regarder un autre de haut que pour l'aider à se lever.
Dis toujours ce que tu sens, fais ce que tu penses.
Il y a toujours un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses : mais si jamais je n'ai plus que ce jour, j'aimerais dire à tous ceux que j'aime combien je les aime.
Le lendemain n'est garanti à personne, qu'il soit jeune ou vieux …
Aujourd'hui peut … être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes.
N'attends pas, fais-le aujourd'hui, car, si demain ne vient pas, tu regretteras de n'avoir pas pris le temps d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, trop occupé que tu étais.
Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de dire "je regrette", "pardonne-moi, s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais.
Demande au Seigneur la force et la sagesse de les exprimer.
Car personne ne se souviendra de tes pensées secrètes.
Il faut qu'elles soit dites … avant que tout soit consommé …
Gabriel Garcia Marquez
Ce texte a été présenté comme la lettre d'adieu de l'auteur Gabriel Garcia Marquez avant sa mort.
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FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
ce matin j'avais le temps, alors, je passais juste t'embrasser et je voulais t'envoyre la Corse que je vois tous les matin de chez moi quand le ciel est dégagé... Mais ca ne marche pas...peut être à midi ou ce soir si plus de temps
RépondreSupprimerBarbara
Bonjour, Françoise.
RépondreSupprimerAvant ma mort, j'aurai tellement de choses à dire et me faire pardonner qu'il faudrait que je commence à écrire maintenant...
Lettre très émouvante.
A bientôt.
Françoise, je vous imagine imaginer ce que vous auriez à dire vous- même...
RépondreSupprimerLa fantaisie est dans l'espace comme dans le temps...
Endormez-vous, s'il vous plaît, et, en vous enfermant dans la nuit, n'ayez de pensées qui ne soient semblables à celles que pourriez avoir, lors de votre réveil.
Bonsoir Barbara
RépondreSupprimerTu vois donc la Corse de chez toi ? Quelle chance tu as !
Merci de ton passage matinal, je prends les bisous... Je t'embrasse moi aussi. A très vite !
Bonsoir Herbert
RépondreSupprimerMerci pour vos visites.
Oui, cette lettre est très émouvante, et fait réfléchir...
Bien sûr que moi aussi j'aurais des choses à dire, à écrire... des joies à dire, mais aussi des regrets, comme tout le monde j'imagine...
Imaginer, imaginaire, imagination, des mots que j'emploie souvent. Et pourtant, ces mots, ces images issus de cette imagination ont du mal à se poser sur une feuille. Toujours cette peur de rendre un travail mauvais (restes de mes années d'école, pourtant j'étais une élève appliquée, mais combien peur sûre d'elle...). Il faut que je cesse d'avoir des doutes et que je libère ces mots qui voudraient sortir. Il faut que je laisse l'émotion, l'imaginaire (encore...) bien vouloir se laisser conter...
Huum... je suis bien bavarde ce soir...
Bonne soirée à vous, Herbert. A très bientôt, et encore merci.
chère françoise,
RépondreSupprimerce soir, j'ai un peu plus de temps, contre oute attente mon mari est sorti... je viens de lire cette lettre et j'ai senti des larmes couler sur mes joues;..mais je suis une grosse sensible... J'ai appris à dire je t'aime aux gens que j'ame d'amour comme d'amitié, pet être l'ai-je trop dis? en tous cas si je dois partir les gens que j'ai aimé, intensément l'auront su...pet être ne l'ai-je pas assez entendu petite...
je t'embrasse et continue, j'aime tes choix...
Petite Barbara, la sensibilité est une qualité, et pouvoir laisser couler ses larmes aussi. Ne t'en prive pas.
RépondreSupprimerTu as de la chance de pouvoir dire aux gens que tu les aimes, et eux aussi ont de la chance de pouvoir l'entendre. J'aimerais savoir le dire plus spontanément, mais... la pudeur peut-être m'en empêche bien souvent, je ne sais pas...
Merci pour tes encouragements, ma belle. Tes visites sont toujours un plaisir.
Belle soirée à toi. Je t'embrasse.