lundi 5 octobre 2009

L'absence, ce n'est pas que cela...

Comme tous ceux qui possèdent une chose, pour savoir ce qui arriverait s'il cessait un moment de la posséder, il avait ôté cette chose de son esprit, en y laissant tout le reste dans le même état que quand elle était là. Or l'absence d'une chose, ce n'est pas que cela, ce n'est pas un simple manque partiel, c'est un bouleversement de tout le reste, c'est un état nouveau qu'on ne peut prévoir dans l'ancien.

Marcel Proust
(Un amour de Swann)

10 commentaires:

  1. *** Hello Françoise ! ***

    L'absence est le plus grand des maux.
    Ce n'est pas moi qui l'ai écrit mais le fameux Jean de La Fontaine !

    *** GROS BISOUS et BON MARDI A TOI FRANÇOISE ! ***

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, Françoise.

    En effet la vie est faite d'un ensemble de choses...Si on en enlève une se brise quelquechose...
    Il faut alors compter sur le temps retrouvé pour respirer à nouveau...
    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  3. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé .. ce n'est pas de moi.
    C'est comme cela que je ressens l'absence ...
    Bonne journée ..bisous.

    RépondreSupprimer
  4. Si on parle de "chose" et de "posséder" alors on n'évoque pas, à mes yeux, l'absence d'un être cher qui ne nous appartient pas.
    L'absence est quasi permanente, celle d'enfants, de parents, de la compagne ou du compagnon qui part travailler,etc
    Mais c'est une absence "physique", pas un oubli de l'esprit ou de l'âme.
    Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  5. Alors là ! évidemment que je suis comblé ! si tu cites du Proust le génie du verbe et de l'élégance littéraire : je te remercie infiniment et te souhaite une divine soirée !!! tel une Madeleine !!

    RépondreSupprimer
  6. L'absence, cette mauvaise compagne qui est si difficile à supporter...

    Bises bien présentes pour toi Françoise, en te souhaitant une douce nuit.

    RépondreSupprimer
  7. Juste parce que ce mot absence" me fait penser à cette chanson magnifiquement interprétée par Serge Reggiani :

    L'absence, la voilà.
    L'absence d'un enfant, d'un amour,
    L'absence est la même,
    Quand on a dit "Je t'aime" un jour,
    Le silence est le même.


    Mais "absence" et "silence" ne signifient pas toujours "oubli"... heureusement.

    Belle journée à vous ! Je vous embrasse.

    RépondreSupprimer
  8. ah oui, je découvre votre blog, charmant, Proust là ;..

    au plaisir !

    Servanne

    RépondreSupprimer

Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne