Extraits du livre "Je t'aime la vie" de Catherine Bensaïd,
qui a également écrit l'ouvrage que beaucoup connaissent :
"Aime-toi, la vie t'aimera".
Sait-on jamais pourquoi on est là où l'on est ? A qui pourrait nous demander : "Pourquoi tel métier, tel choix de vie, telle passion à aimer, à comprendre, à créer ?" sommes-nous capables de répondre ? Et, si réponse il y a, peut-on être sûr que ce soit la bonne ? Une chose est certaine : il importe que nous nous posions à nous-mêmes cette question, en notre âme et conscience. La question est déjà une ébauche de réponse.
L'essentiel est de ne pas se perdre de vue. Le doute, la douleur, la peur peuvent nous rendre inattentifs à nous-mêmes. On court au plus pressé : apaiser notre esprit inquiet, lui apporter dans l'immédiat un peu de tranquillité. On s'éloigne, sans même s'en apercevoir, de ce qui doit être notre route. Celle qui, différente pour chacun de nous, est évidente et lumineuse dès lors que nous y sommes engagés.
Route que nous sommes seuls à connaître, et seuls à pouvoir trouver. A condition de ne pas nous laisser distraire par des faits, actes et paroles sans importance, ni séduire par des chimères. Il faut, peu à peu, apprendre à s'abstraire de toute influence qui nous détourne de notre voie. Stefan Zweig disait, à propos de Montaigne : "Il s'est adonné comme personne d'autre au plus sublime art de vivre : rester soi-même."
Que de désirs restent à l'état embryonnaire d'intentions et autres résolutions que nous égrenons régulièrement sans y prêter attention. Combien remettent à plus tard la réalisation de ce qui, pourtant, leur tient le plus à coeur ? Ils continuent à rêver plutôt que de prendre le risque de voir leurs rêves ne pas se réaliser. Ils trouvent les bons prétextes, et les mauvaises raisons, pour ne pas agir. En premier lieu, la vie ne leur a pas donné l'opportunité d'accomplir ce qu'ils avaient à accomplir. "Je n'ai vraiment pas de chance", disent-ils. Leur douleur de vivre, la vie en est coupable.
Ils savent qu'ils sont en partie responsables de ce qu'ils vivent. Mais face à eux-mêmes, le courage leur manque. Ils ne peuvent faire intervenir leur volonté et souffrent du frein qu'ils mettent eux-mêmes à leurs actions, de ce point de rupture entre leurs élans et leurs actes. Entre savoir ce qu'il faut faire et le faire, il peut y avoir un temps infini. Mais vient un temps où il est trop tard.
Et ce n'est jamais une solution de se lamenter sur sa vie sans rien y changer. D'autant que l'on se sent coupable de ne pas agir comme on sait devoir le faire. Si cette culpabilité est trop lourde à porter, certains la projettent sur les autres : "C'est la faute de ma mère, de mon père, de ma femme, de mon mari, de mon patron." Tout plutôt que de se trouver confronté à ses propres failles.
Il est toujours plus facile de faire porter aux autres ses imperfections. Jusqu'à ce que l'on découvre que les conflits qui nous opposent aux autres sont la conséquence de nos conflits intérieurs. Travaillons sur nos propres contradictions : notre relation avec les autres deviendra, comme par magie -même si c'est l'effet d'un long travail-, plus fluide et plus harmonieuse. Cessons d'attendre de l'extérieur ce qui ne peut être que l'effet d'une métamorphose intérieure.
Cette métamorphose est la résultante des nombreux changements que nous avons pu effectuer tout au long de notre vie. Elle est le but de nos renaissances successives. Mais elle n'est pas une finalité. Elle ouvre la voie à un commencement, à une autre vie qu'il ne faut pas craindre. Bien au contraire, il faut tendre nos actes et nos pensées vers cet inconnu que nous ignorons, mais que nous pressentons.
Chacun sait, au plus profond de son intimité avec lui-même, ce qu'il lui faut faire. Mais il fait taire cette petite voix intérieure et il se laisse étourdir par le tumulte du monde qui l'environne. Il faut, pour mieux s'entendre, avoir confiance en soi. Celle-ci ne ne manifeste pas, comme on le croit fréquemment, par le fait d'imposer ses pensées à la face du monde, avec force et autorité ; ni, pour se faire entendre, de crier plus fort que les autres. C'est faire silence, au plus profond de sa solitude, pour être à l'écoute de sa propre vérité.
Cette vérité qui est, justement, notre chemin. Cette vérité que nous ne pouvons percevoir qu'à travers la justesse de nos sensations ; nous ne pouvons savoir autrement qu'à travers nos propres sensations si nous sommes là où nous devons être. C'est le sentiment profond d'une paix intérieure qui peut nous indiquer que nous n'avons pas fait fausse route. Ce n'est pas notre raison qui nous guide. Notre raison n'est pas toujours sage ; elle est trop sérieuse. Et il nous faut être un peu fou pour être sage.
Catherine Bensaïd (Je t'aime la vie)
Bonjour, Françoise.
RépondreSupprimerJ'ai lu.
No comment.
Bonne journée pour toi.
Je t'embrasse.
Je suis d'accord sur l'essentiel mais sans perdre de vue que pour certain(e)s "vivre" est un luxe peu accessible, survivre étant leur réalité.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
@Oui, tu fais bien de le souligner, Rom.
RépondreSupprimerBelle journée à toi.
Je t'embrasse aussi.
@Bonne journée à toi aussi, Herbert.
Je t'embrasse.
La vie n'est pas toujours telle que l'on aimerait, mais c'est la vie et elle vaut la peine d'être vécue...
RépondreSupprimerBelle journée Françoise.
Je t'embrasse fort.
Oui, tu as raison, Laudith, elle vaut la peine d'être vécue.
RépondreSupprimerBelle soirée à toi.
Je t'embrasse fort.
J'aime beaucoup ce texte, plein de vérités, tout particulièrement la dernière phrase "Et il nous faut être un peu fou pour être sage". Je t'embrasse fort.
RépondreSupprimerJe pensais bien que ce texte te plairait, Kat.
RépondreSupprimerEt tout comme toi (comme c'est bizarre ;-)), j'aime beaucoup la dernière phrase...
Douce nuit à toi, belle amie.
Je t'embrasse fort.