dimanche 3 octobre 2010

C'est l'indécence même

Aimer, c'est pouvoir penser tout haut avec un autre être humain. Confier ce qui passe par la tête, c'est comme arracher le voile sur sa nudité et ses états. L'intimité ne se discerne pas de l'extrême franchise. C'est l'indécence même.
(Pascal Quignard)

9 commentaires:

  1. FRANCOISE

    Et moi je trouve que l'indescence, a ce niveau là, c'est très bien.
    Pourquoi ne pas dire aux gens qu'on aime, qu'on les aimes.
    Ne pas leur dire, je suis contente que tu sois là... Je t'appécie beaucoup.
    Pff, la pudeur....ou la manière dont on a été élevé... sans doute
    Bisous FRANCOISE

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  2. Bonjour Marie,

    Oui, je suis entièrement de ton avis :-)
    et de celui de Pascal Quignard, en l'occurrence.

    Bisous, Marie, et belle journée à toi.

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  3. Très bien dit, lorsque l'on aime, pas toujours besoin de mots pour le dire, un regard suffit, nos pensées nous appartiennent et nul ne peut nous les prendre.

    je te fais des gros bisous chère Françoise, que cette journée t'apporte de la douceur.

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  4. Je ne comprends pas la citation comme tu la comprends, Laudith. Mais chacun l'interprète comme il le veut et selon ses ressentis propres. ;-)

    Passe une très belle journée toi aussi.
    Je t'embrasse.

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  5. Bonjour, Françoise.

    Moi, je ne comprends rien du tout.
    C'est trop compliqué, cette citation.

    Je t'embrasse.

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  6. (sourire)
    Tant pis, Herbert. Comprenne qui pourra...

    Je t'embrasse, moi aussi.

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  7. Aimer c'est mettre à nu ses pensées, son esprit autant que son corps.
    C'est oser tout dire, tout confier sans devoir travestir, maquiller ce que l'on pense.
    C'est trouver une oreille capable d'entendre et de comprendre qui nous sommes et non qui nous paraissons être
    Si j'ai bien compris :-)
    Bises, Françoise

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  8. Tellement vrai.
    Et tellement difficile.
    Car il s'agit de se donner, librement et sans contrainte, de s'abandonner à la confiance qu'on met en l'autre.
    Peut-être doit-on trouver là la raison du désamour ambiant : nous ne faisons plus confiance à l'Autre.
    Comment, dès lors, l'aimer ?

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  9. @Rom : C'est ainsi que j'ai compris, moi aussi, le sens des mots de Pascal Quignard. Tes mots l'expriment clairement et d'une bien jolie façon. Et je t'en remercie.
    Belle fin de journée.
    Je t'embrasse.

    @Diane : Oui, tu as raison. Il faut avant tout faire confiance à l'autre, même si ce n'est pas toujours simple. La confiance est un atout majeur pour que la relation puisse exister et vivre.
    Merci de ta visite et de tes mots.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne