mardi 19 octobre 2010

L'homme et l'enfant

Nouvelle rubrique où je mettrai des photos en noir et blanc de photographes célèbres, des photos qui me touchent particulièrement.

Photo : Edouard Boubat

Edouard Boubat : 
(…), en photographie nous employons des mots merveilleux, "ouverture", par exemple. Il y a celle du diaphragme, qui est une chose mécanique, mais il y a aussi notre ouverture à nous. Prends cette photo de l'homme au bord de la mer. C'était la première fois que j'allais au Portugal, je crois que c'était en 1956, dans ces années c'était merveilleux de voyager, il y avait très peu de touristes, nous avions fait deux ou trois jours de route, nous arrivons à l'hôtel au bord de la mer, Sophie était un peu fatiguée, je dis: "Je vais voir la plage", je prends juste mon petit Leica de l'époque, et cet homme était là, clac. J'étais arrivé depuis une demi-heure, il m'attendait avec son enfant, et j'ai fait ma première photo du Portugal, une photo qui restera. J'avais fait beaucoup de route, j'avais rêvé de ce Portugal, donc moi aussi je l'attendais, il y avait attente de part et d'autre. Finalement la photo est comme un baiser volé. Un baiser est toujours volé, même si la jeune femme est consentante. La photo est volée, mais un peu consentante.
Source : http://www.horvatland.com/

7 commentaires:

  1. COUCOU FRANÇOISE

    Et photo qui me touche aussi, du moins celle-ci. J'attends les prochaines.

    Bisous FRANÇOISE

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  2. Bonjour, Françoise.

    C'est une très bonne idée et cela commence bien...
    Attendons la suite.
    Merci beaucoup.
    Je t'embrasse.

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  3. Françoise
    cette photo me fait du mal et aussi beaucoup de bien.
    le noir et le blanc j'aime et j'adore puis je trouve que cette photo en dit tant
    Merci

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  4. Hello,
    Cette photo est magnifique ! Merci pour cette bonne idée de photos.
    Je suis toujours très attendrie quand je vois un enfant endormi dans les bras de son papa ou de sa maman. Confiance, protection et douceur infinie.
    Gros bisous et belle journée à toi Pinky

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  5. J'ai rajouté une légende à la photo. Il est toujours intéressant de savoir dans quelles circonstances les photos ont été prises, et Edouard Boubat l'explique bien.
    Tant mieux si cette nouvelle rubrique vous plaît!
    Bonne soirée à vous, et douce nuit.
    Je vous embrasse.

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  6. Françoise, je ne vais pas te dire que j'applaudi à ta nouvelle rubrique, cela va de soi.
    Et quel plaisir de voir que tu commence par un photographe de la période dite « humaniste ».
    « Photographier, disait Boubat, c'est exprimer une gratitude » et il photographiait les moments de vie « les moments où il ne se passe rien, sauf la vie de tous les jours ».
    Tu en as choisi avec ce cliché une très belle illustration. Je t’embrasse.

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  7. Louis-Paul, je savais que tu aimerais cette photo :-)
    Il y en a de si belles encore, il faut les faire découvrir à ceux qui ne les connaissent pas encore.
    Oui, la vie de tous les jours, sans artifices.
    Je te souhaite un bon week-end, et je t'embrasse moi aussi.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne