lundi 22 octobre 2007

La gare

Photo : source inconnue

Ils étaient là
Dans ce hall de gare
Ils ne savaient pas que pour eux
Allait commencer une histoire

Ce fut une rencontre banale
Elle n'avait rien d'originale
C'était seulement le signal
Pour eux de retrouver l'essentiel
Pour eux de retrouver le goût du miel
Pour eux de retrouver les mots éternels

Ils étaient tombés
Dans un grand trou si noir
Qu'ils pensaient que jamais plus
Il n'y aurait pour eux l'espoir
De revivre avec autant d'ardeur
De si grands moments de bonheur

Maintenant ils parlent le même langage
Ils s'envolent ensemble dans les nuages
Et ils partent en voyage
Sans vêtement ni bagage

Ils ne pensent pas encore à demain
De toute façon ils savent déjà bien
Que si ils sont ensemble
C'est parce qu'ils se ressemblent

C'est dans un hall de gare
Qu'a commencé une histoire
Qui n'avait rien d'originale
Mais qui pour eux n'est certainement plus banale.

M.N Littlesun

6 commentaires:

  1. Bizzaremment, je me sens concerné....

    Allez, je l'imprime, c'est sublime !!

    merci merci merci

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  2. Ben oui, cela ressemble curieusement à votre histoire à vous deux, n'est-ce pas ?... enfin, si je ne me trompe pas sur ton identité, anonyme... lol.
    Bises.

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  3. C'est un blog vraiment apaisant.
    Cela te ressemble bien!

    En tout cas les photos sont magnifiques!


    Gros bisous et A bientôt.

    Ta belle fille.

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  4. Hé hé, ma petite belle fille est passée par là... Je suis contente, Aurélie.
    Merci pour les compliments, et de ta visite. Je suis heureuse que mon blog te plaise, et que tu aies laissé un petit commentaire.
    Gros, gros bisous petite belle-fille, ainsi qu'à mon fiston.
    A très vite !

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  5. Et si les histoires de chacun ressemblaientt un peu à cette rencontre...certainement pour cela que ce texte nous touche autant
    Bisous

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  6. Oui, ma Lysounette, tu as raison, et tu as toujours des réflexions et des appréciations très justes.
    Merci à toi. Gros bisous.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne