lundi 8 octobre 2007

L'Automne

L'Automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.

Théodore de Banville

5 commentaires:

  1. Envoûtant automne et très joli poème de ce poète un peu oublié, comme beaucoup d'autres, mais FraNçounette va se charger de leur redonner une place sur son petit coeur qui bat.
    Merci m'dame. Gros bisous et bonne journée.JE FILE JE SUIS EN RETARD LOL

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  2. Excellente idée de faire partager tes photos ....nous n'étions pas très loin hier mais j'ai vu le ciel avec d'autres couleurs...Tu vas finir par me faire mettre au numérique.Merci de nous enrichir de tes découvertes.
    Qulqu'un dont j'ai découvert récemment le CD : Marie Cherrier:La chanson sur Noel me plait particulièrement.
    A bientôt à toi et peut-être à beaucoup d'autres...

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  3. Tu as vu, Lysounette, j'ai changé l'heure, et tout s'est mis d'aplomb, tout seul... c'est génial ! Je n'ai rien eu à faire, ni à déplacer.
    Merci pour ton aide, et gros, gros bisous. A très vite !

    Marithé, quel bonheur de te voir chez moi ! Je suis super contente ! J'espère te revoir souvent...
    Je prends note pour Marie Cherrier. J'irai écouter un extrait.
    Gros bisous. A bientôt ! et merci de ta visite.

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  4. Un poête un peu oublié et souvent ignoré et pourtant que sa poésie est belle...j'attends le suivant avec impatience
    Bisous à toi
    Laonen

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  5. Oui, Laonen, un poète un peu oublié, mais il ne le sera pas longtemps sur ce blog. Je remettrai de ces poèmes.
    Bisous à toi.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne