jeudi 11 octobre 2007

Le jardinier d'amour

Peinture : John William Waterhouse

De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement,
tu joues avec moi.
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire.
De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons.
De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre.
Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse.
Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.

Rabindranath Tagore

10 commentaires:

  1. ça y est j'ai compris!!!bise mo

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  2. Ouf ! le temps me durait d'avoir ta visite.
    Bisous.

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  3. J'adore ce texte et John William Waterhouse j'ai la même peinture chez moi

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  4. Alors pour la ènième fois je dis que ce blog te ressemble bien ma Françoise. Calme, tendresse, sérénité sont de mise ...
    Bisous

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  5. Yesssss merci et gros bisou à ma choupinette qui se reconnaitra !!!

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  6. Elle s'est reconnue..lol

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  7. merci trop bien de retrouver les textes de Rabindranath Tagore
    et t'as trouver une belle illustration ...j'ai hate d'en lire d'autre , merci Françoise. Gros bisous.

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  8. Merci de vos visites, Lysounette, Christine, Nathalie et Choupinette (mais qui se cache derrière choupinette ??? mais si, je sais ! c'est une petite minouchette...).
    Oui, Nath, je remettrai des textes de Rabindranath Tagore, j'aime ce qu'il écrit.
    Et merci pour vos gentils mots toutes !!!
    Gros bisous.

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  9. Magnifique Françoise...!!!! J'aime beaucoup...je file voir sur le net qui est ce poète...merci de me faire découvrir ces vers...au fait tu as lu "l'élégance du hérisson" c'est magnifique...j'en suis à ma deuxième lecture...bisous ma Françoise...à très vite...

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  10. Bonsoir, Célia et merci de ta visite.
    Oui, ce poète est à découvrir, c'est sûr. Il a de très belles citations aussi.
    "L'élégance du hérisson" ? non, je ne l'ai pas lu. Je viens d'aller lire le résumé. Peut-être me laisserai-je tenter ?...
    Bonne soirée à toi. Gros bisous.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne