vendredi 26 octobre 2007

Le regard des autres

suite du texte mis jeudi soir "Aussi longtemps"...

"Le regard des autres est nécessaire à notre évolution ; le soutien moral, l'encadrement social et affectif sont indispensables à notre développement. Mais en aucun cas ce regard ne doit nous détourner de notre route. Une rose nécessite soins et chaleur pour se développer, mais, plus ou moins épanouie, elle restera toujours une rose. Chacun de nous possède une identité qui lui est propre ; et personne ne peut la connaître mieux que nous. La méconnaître, pour n'avoir pu nous libérer des liens trop serrés de l'enfance, des attentes dont nous avons été l'objet, des images aliénantes qui nous ont toujours été renvoyées, cette négation de notre identité ne peut être qu'à l'origine d'un mal-être... qui peut aller parfois jusqu'à la maladie."

Cath. Bensaïd : "Aime-toi, la vie t'aimera.", Ed. Robert Laffont, 1992, p. 58

2 commentaires:

  1. Le regard des autres est nécessaire pour se connaître et pour permettre de continuer. Pourtant s'il est parfois proche de ce que nous sommes, combien il peut en être aussi éloigné
    Difficile chemin que la connaissance de soi,et la connaissance de l'autre, difficile d'avoir besion de se connnaître à travers le regard des autres et en aucun cas formater sa personnalité à travers la façon dont les autres nous voient, qui, finalement, n'est juste que pour une partie de nous... pour le reste cette vision peut être déformée par les affects de chacun, les apparences. Le regard des autres peut nous aider, oui, s'il ne veut pas nous transformer. S'il ne nous enferme pas dans "sa vision" qui ne correspond pas toujours à notre personnalité, s'il n'a pas la volonté (insconciente, bien souvent) de nous modeler .Il n'y a pas que l'enfance qui serre des liens autour de nous aliénants et qui a des attentes auxquelles on ne peut répondre: notre vie d'adulte n'en ai pas libérée.

    Petite bafouille embrumée du samedi matin, d'une gribouilleuse fatiguée lol lol

    Bisous Françounette ....et bon week-end

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  2. J'adore cette petite bafouille du samedi matin, ma Lysounette, je t'en remercie et je suis à 100 % d'accord avec ce que tu viens d'écrire.
    Tu devrais le lire ce livre, il est vraiment bien, et sujet à de maintes réflexions et interrogations. C'est ce qui nous fait avancer et mûrir aussi : s'interroger sur les relations que nous avons avec les autres, savoir les trier, pour savoir éliminer celles qui ne peuvent nous faire que du mal. J'aurais un autre extrait du livre à ce sujet à mettre, je le mettrai un de ces jours, ou dans la journée, et tu comprendras. D'ailleurs, je t'en avais parlé l'autre jour au téléphone : ne pas hésiter et ne pas avoir honte de prendre la fuite pour se protéger.
    (à suivre)
    Enormes bisous, ma puce. Passe une belle journée.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne