mardi 4 décembre 2007

Cessez d'être gentil...

Cessez d'être gentil soyez vrai !,
de Thomas d'Ansembourg,
Editions de l'Homme, 2004.

Résumé :
Nous sommes souvent plus habiles à dire leurs quatre vérités aux autres qu'à leur exprimer simplement la vérité de ce qui se passe en nous. Nous n'avons d'ailleurs pas appris à tenter de comprendre ce qui se passe en eux. Nous avons davantage appris à être complaisants, à porter un masque, à jouer un rôle. Nous avons pris l'habitude de dissimuler ce qui se passe en nous afin d'acheter la reconnaissance, l'intégration ou un confort apparent plutôt que de nous exprimer tels que nous sommes. Nous avons appris à nous couper de nous-même pour être avec les autres. La violence au quotidien s'enclenche par cette coupure : la non-écoute de soi mène tôt ou tard à la non-écoute de l'autre, le non-respect de soi mène tôt ou tard au non-respect de l'autre.
Cessez d'être gentil, soyez vrai ! est un seau d'eau lancé pour nous réveiller de notre inconscience. Il y a urgence à être davantage conscients de notre manière de penser et d'agir. En illustrant ses propos d'exemples percutants, l'auteur explique comment notre tendance à ignorer ou à méconnaître nos propres besoins nous incite à nous faire violence et à reporter sur d'autres cette violence. Pour éviter de glisser dans une spirale d'incompréhension, il s'agit de reconnaître nos besoins et d'en prendre soin nous-même plutôt que de nous plaindre du fait que personne ne s'en occupe. Ce livre est une invitation à désamorcer la mécanique de la violence, là où elle s'enclenche toujours : dans la conscience et le coeur de chacun de nous.


(...) Quand j'étais enfant, mon besoin d'affection était sans doute principalement satisfait par l'attention de ma mère et de mon père. En grandissant, j'ai pu nourrir ce besoin d'affection également par la relation avec mes frères et soeurs, puis avec les copains et les copines de classe et, plus tard, avec la première amie, les relations amoureuses et les amis. Durant plusieurs années de solitude affective, j'ai pu expérimenter le fait que le besoin existe même s'il n'est pas satisfait. Aujourd'hui, j'ai pris conscience que ce même besoin est sans aucun doute particulièrement et en premier lieu satisfait par ma relation avec ma femme et mes enfants ; mais en même temps, j'ai bien conscience que ce besoin est également satisfait par d'autres relations : la famille, les amis, les compagnons de travail, les personnes en accompagnement. J'ai également conscience que je peux nourrir ce besoin en me berçant d'une musique que j'aime, en me plongeant dans une forêt bruissante de feuillages, en contemplant la fin du jour ou l'arrivée du printemps avec émerveillement.
Je n'attends donc pas de ma femme et de mes enfants qu'ils comblent tout mon besoin d'affection.
Cette attitude comporte deux bienfaits. D'une part, je m'ouvre à l'extraordinaire potentiel d'amour du monde, ce que Rilke décrit sans doute par ce vers : "Une bonté prête à l'envol sur chaque chose veille." Je crois profondément que si nous étions prêts à goûter tout l'amour qui nous est proposé sans cesse sous les mille facettes du monde, nous serions tellement plus en paix. (...) (Extrait p. 97)

Très bon livre, très intéressant et déculpabilisant...

8 commentaires:

  1. j'en ai entendu parler...oui déculpabilisant

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  2. Je reviendrai plus tard, Françounette, pour lire et voir toutes tes nouveautés. Je n'étais pas chez moi cet après midi , tu devines pourquoi? là je ne suis plus bonne à rien ...au lit tôt ce soir

    Je repasserai demain
    Bonne soirée et bisous

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  3. Merci de ta visite,Syl.
    Bonne fin de soirée.

    Oui, ma Lysounette, tu reviendras plus tard. Vas vite te reposer.
    Prends soin de toi, ma puce.
    Gros gros bisous. A demain.

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  4. moi j'ai décidée de ne plus être la gentille "bonne poire" aprés 40 ans de bon et loyaux services, çà a réduit le cercle autour de moi, mais ceux qui sont rester ont la vrai valeur de l'amitié.

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  5. C'est vrai qu'il faut un juste milieu. Etre gentil, mais pas trop... trouver la juste mesure. Et surtout ne pas laisser les autres abuser de nous. Se préserver, se protéger, c'est ça en fait, savoir dire non. Tiens, j'ai un bouquin là-dessus aussi "Savoir dire non". Il faudra que je le ressorte et que je vous en parle... lol.

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  6. Heureux ceux qui sont vrais en étant gentils...

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  7. "Savoir dire non", je lis au-dessus.
    Tiens, il faudra que je le ressorte ce livre...

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne