Pour vous, ce soir, ce magnifique poème d'Amina Saïd. Je l'aime beaucoup, j'espère que vous l'appréciez autant que moi.
Bonne fin de soirée, bonne nuit et bon début de semaine à vous. Gros bisous.
même si je dois désapprendre le monde
pour découvrir de quels ailleurs nous venons
de quels ailleurs nous rêvons
vers quels ailleurs nous allons
et qui rêvent peut-être de nous
même si cent fois je perds
et retrouve le fil d'Ariane
je resterai debout dans la lumière
même si mes rêves ne me laissent pas dormir
que je ne trouve nulle part de repos
même si je sais que le temps
ne nous accordera qu'un soupir
sur les eaux profondes du désir
je remercierai la vie pour chaque joie
chaque souffrance chaque regard
chaque parole chaque silence partagés
même si notre voyage se poursuit
entre le jour et la nuit
sous un ciel qui nous demeure étranger
que le passé s'efface et se meurt malgré lui sous nos pas
même si les mots me laissent inconsolable
heureuse amoureuse désespérée
jusqu'à ce qu'advienne la grande nuit
je resterai debout dans la lumière
même l'esprit broyé
par les sombres prisons de la nuit
même la chair clouée
par les mains avides du monde
même oubliés la date et le lieu
exacts de ma naissance
je resterai debout dans la lumière
Amina Saïd
La douleur des seuils
Ed. La différence, p. 113-114
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FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Merci Françoise pour ce magnifique poème.
RépondreSupprimerBonne nuit Bises
Calliprune
"Rester debout dans la lumière" magnifiquement exprimée par Amina Saïd
RépondreSupprimerC'est une petite rivière qui est à quelques kilomètres de chez moi en pleine campagne que tu vois sur mes photos
Bisous et bon début de semaine
Bonjour, Francoise...
RépondreSupprimerMerci pour ce si beau texte...
Même si...
Rester debout, dans la lumière...
Bisous pour toi
Quel beau texte "Même si... " oui même si ... la vie nous apporte des chagrins, il ne faut pas oublier qu'il y a de grands bonheurs aussi.
RépondreSupprimerOui, il faut rester debout dans la lumière pour pouvoir profiter des p'tits bonheurs au quotidien.
Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Bonjour Françoise. C'est vrai, ce poème est très beau, même si comme Herbert je m'interroge : "je resterai debout dans la lumière". Sans doute l'auteur l'a-t-elle trouvée cette lumière ! C'est une chance... Moi je cherche encore !
RépondreSupprimerBonne journée Françoise !
J'adhère à 100% au " Je resterai debout dans la lumière"...jusqu'à ce que l'on me baisse les paupières!
RépondreSupprimerBisous du soir chère Françoise et un grand merci pour tes visites chaleureuses :)
RépondreSupprimerJe crois que ce soir, je ne resterai pas debout ni dans la lumière ni dans le noir ;)
Merci à vous. Bonne nuit et GROS BISOUS !
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