Il est des messages dont le destin est la perte,
des mots antérieurs ou postérieurs à leur destinataire,
des images qui viennent de l'autre côté de la vision,
des signes qui pointent plus haut ou plus bas que leur cible,
des signaux sans code,
des messages enrobés dans d'autres messages,
des gestes qui butent contre la paroi,
un parfum qui régresse sans retrouver son origine,
une musique qui se déverse sur elle-même
comme un escargot définitivement abandonné.
Mais toute perte est le prétexte d'une rencontre.
Les messages perdus
inventent toujours qui doit les trouver.
Roberto Juarroz
Poésie verticale - Ed. Fayard, p. 110
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Trop fort pour moi ce soir, je viendrai le relire demain matin quand j'aurai les idées plus claires.
RépondreSupprimerPar contre j'aime beaucoup le poème de Salomé.
Bonne nuit Françoise et merci.
Fiou! pas facile à décoder ce message, en effet c'est une poésie verticale - Ed. Fayard, p. 110.
RépondreSupprimerDes messages enrobés dans d'autres messages, bien je préfère un message clair à cela.
Alors mon message est clair, pas vraiment compris cet écrit, et je l'ai relu 3 fois, bouchée moi là, ah! ah!
Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Est-ce cela un message subliminal?
RépondreSupprimerDoit-on lire autre chose que ce qui est écrit?
Trop compliqué pour ma petite tête ce matin :(
Je te souhaite une belle journée douce Françoise.
Bisous.
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerOui, mais les messages écrits restent.
Et, quand on les relit, l'important est de les lire dans l'ordre. Chaque jour n'eest jamais le même. Et nous changeons, nous aussi.
Merci, Francoise.
bisous pour toi
Trop ardu ce poème ? je ne sais pas. En tous cas, moi, ces mots me parlent, même si je ne comprends pas tout. Est-ce qu'on a toujours besoin de tout comprendre ? L'important, c'est le bercement que provoquent ces mots à l'intérieur de nous...
RépondreSupprimerBelle journée à vous. Bisous.
j'ai failli être le premier commentaire et je n'ai pas réussi. Comme toi, françoise, ces mots me parlent. ces messages que nous cherchons à déchiffrer, auxquels nous cherchons un autre sens, le sens caché ou ces messages perdus car au moment où nous les avons reçu, nous n'étions pas capables de les comprendre, de les interpréter. le sens de ces mots ne nous a pas forcément sauté aux yeux et puis un jour, un déclic et tout devient plus claire, comme une chanson que l'on reçoit et à laquelle nous n'avions pas donné suite; pourquoi donc tout d'un coup, c'est l'illumination alors que rien n'était caché pourtant.
RépondreSupprimerOn dit qu'il ne faut pas écrire, car les écris restent et font mal, mais au contraire il faut écrire car au moment où nous recevons nous ne sommes peut être pas prêt à recevoir, il faudra les conditions pour comprendre. C'est un peu comme si sur une route, nous passions à côté d'un panneau d'indication sans le voir. Nous nous trompons alors de chemin car nous n'avons pas su, ou pu lire les indications.... peut être le panneau était tombé, peut être la langue employée incompréhensible, à moins que le panneau ai été recouvert par la végétation, ce qui fait entrer le hasard, la destinée...nous ne l'avons pas vu parcequ'il ne fallait pas le voir à ce moment là....
Merci
...
Ouf, je suis rassurée sur mes capacités de compréhension ou plutôt d'incompréhension.
RépondreSupprimerPas facile ce texte. Je suis d'accord avec ce que dit "anonyme" sur le fait que certains textes ou chansons ou événements nous paraissent incompréhensibles au moment où nous les recevons et que nous ne sommes capables de les "accueillir" que plus tard, quand certaines choses en nous ont changé, évolué et qu'effectivement alors tout devient clair.
Bonne journée à tous.
Bonjour Françoise.
RépondreSupprimerCe texte me parait si clair, si limpide...
Bien sûr il l'est pour moi, pour ce que ma petite tête en fait...
Je le vois comme une quête, une recherche maladroite, qui se trompe de temps et/ou de lieu mais qui n'est pas perdue pour tout le monde, qui n'est pas perdue pour tout le temps.
Parfois, l'erreur de l'un produit la vérité de l'autre.
Parfois l'erreur du passé revient en vérité du présent.
Parfois nos rêves, nos soupirs créent des brouillons qui n'attendent que leur heure pour devenir création.
Les flèches de Cupidon, maladroitement lancées dans les cieux, retombent toujours.
Bonne journée, bises
"Il est des messages dont le destin est la perte"
RépondreSupprimerC'est vrai que de plus en plus, les facteurs ne font trop bien leur boulot !
Bon, Françoise, tu as compris que je n'ai rien compris. Ce n'est guère important, ce qui l'est par contre, c'est que mon chef ne me parle pas comme ça demain.
Bisous ma Françoise.
et puis il y a des messages que l'on croit déchiffrer, à travers les lignes du quel on croit lire.. et on se plante... c'est mon cas
RépondreSupprimerPardon Françoise, tu avais raison je me susi trompé mais pourtant....
Merci
...
Oui, on arrive à se tromper ... car parfois, on le désire tellement ce signe...
RépondreSupprimerMerci à vous tous. J'adore tous vos commentaires, et je vous en remercie infiniment.
Belle soirée à vous, et GROS BISOUS !
ANONYME, je t'ai décue involontairement. Tu croyais que j'étais '' quelqu'un d'autre '' et tu me répondais... en effet, ta réponse (a l'autre) me restait sybilline.- C'est vrai que parfois, dans une certaine attente, on crois reconnaitre ce que l'on éspere.
RépondreSupprimer- : drôle de journée comme si tout
retombait d'un coup !
Parfois (ou souvent) nos chants restent sans écho...Mais la mélodie reste douce.
Bisous
jaca merci pour cette reponse tu ne m'as pas déçu je me suis déçu moi même comment puis etre aussi naif (ve) merci
RépondreSupprimer...
bonsoir Françoise... j'ai parcouru des kilomètres et des kilomètres pour arriver jusqu'à toi..puis je me suis perdue dans la blogosphère, et je me suis perdue aussi avec Google pour aller sur ton blog... et j'ai supprimé tous mes messages, car je suis sur des forums et souvent je me trouve envahie... et vlan, tout va à la corbeille...donc, je trouve la porte de ton jardin fermée !! sniff! sniff !!
RépondreSupprimerbien souvent les messages transmis par un ordinateur s'envole... on ne sait jamais si la personne qui les a reçus a été sensible à ce qui était écrit.. que de mots perdus ...mais où vont-ils donc tous ces mots ?
je te fais une grosse bise ... je ne t'avais pas oubliée...
alors là je suis impardonnable... vite je corrige ma grosse faute d'orthographe...
RépondreSupprimer"les messages transmis par un ordinateur s'envolent"..
Ben alors, Loula... pourtant, ma porte est toujours ouverte aux ami(e)s. Le principal, c'est que tu soies arrivée jusque là, ouf !
RépondreSupprimerMerci et gros bisous ma belle.