Peindre, c'est se remettre à aimer
Peindre, c'est se remettre à aimer. Pour voir comme le peintre voit, il faut regarder avec les yeux de l'amour. Son amour à lui n'a rien de possessif: le peintre est obligé de partager ce qu'il voit. Le plus souvent, il nous fait voir et sentir ce que nous ignorons ou ce contre quoi nous sommes immunisés. Sa manière d'approcher le monde vise à nous dire que rien n'est vil ou hideux, que rien n'est banal, plat ou indigeste si ce n'est notre propre puissance de vision. Voir n'est pas seulement regarder; ce qu'il faut, c'est regarder-voir; c'est pénétrer du regard et observer.
Henry Miller
FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
comme il a raison H. Miller quand il dit : peindre, c'est regarder, voir... pénétrer du regard et surtout observer..
RépondreSupprimerquant je peins, même si ce que je fais n'est pas terrible, j'oublie tout...comme le chant choral, cela m'a permis de m'ouvrir aux autres , de ne pas rester enfermée dans ma douleur quand notre fils a eu son accident...
bises françoise et bonne nuit
Rien n'est effectivement banal! Et tout peut être matière à création! A partir du moment où l'imagination ajoute son petit grain de sel! Sinon, la création ne serait que la pâle copie (mais jamais conforme) du réel...
RépondreSupprimerCreer quelque soit le support (écriture, photographie, sculpture.. )c'est se remettre à aimer..à vivre
RépondreSupprimerNe pas, comme dit le dit Loula , rester enfermée dans sa douleur , question de survie.
Bonne nuit encore(sourire ) à toi Françounette
Bisous
Il ya a quelques années, après avoir eu ma fille, j'ai repris le travail et comme à mon habitude je me suis retrouvée en licenciement éco. Plus de boulot. je sus restée un moment sans en retrouver, mais je suis quelqu'un pour qui les choses doivent bouger sans arrêt au risque de tomber dans une petite dépression. Malheureusement ma vie avait pris le rythme ralenti, et mes activités se cantonnaient au ménage, les repas, ma fille, mon mari... je sombrai.
RépondreSupprimerNotre terrasse est séparée de celle du voisin par une glace dépolie qui ne nous cachait pas assez. j'ai donc décidé que j'allais dessiner et peindre sur celle-ci.
J'ai sorti mes photos de vacances (pour l'inspiration) et fait un mélange entre St Martin et Bali. Je me suis mise à peindre un paysage plein de couleurs. je me sentais enfin utile.... avec cette peinture mon sourire et ma bonne humeurs sont revenus, ma joie de vivre aussi... j'ai compris que cette peinture avait été mon exutoire. Aujourd'hui encore je m'en sers mais j'ai ajouté l'écriture pour les jours ou mon âme tourne au gris....
Gros bisous Françoise et passes un bon WE!
Barbara
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerJ'adhère entièrement à ce texte.
Alors, je ne dis plus rien.
Si :merci.
Bonne journée pour toi.
Et des bisous.
Quand à un moment de ma vie, rien n'allait plus! Quand tout s'écroulait et le silence s'installait...je me suis mise à dessiner pour tuer mes jours noirs et chercher de la couleur...Thérapie qui fut instinctive et qui dure encore. A part l'écriture, la musique...les Arts restent tellement importants et répondent a`nos besoins!
RépondreSupprimerHenry Miller a raison : ''regarder sans voir '' ou '' voir sans regarder'' reste le piège et l'absurdité même!
Merci Francoise, pour tes messages directs ou indirects...
Je t'embrasse fort!
Bonsoir Françoise.
RépondreSupprimer"Peindre c'est se remettre à aimer".
C'est tellement vrai.
Je compléterai ces belles photos du peintre en action par une citation d'André Gide :
"Que l'important soit dans ton regard, non dans la chose regardée".
Bonne soirée. Bises en passant.
Envie de te laisser un signe ici comme tu le fais souvent "chez moi", oui peindre, écrire, se dire, sortir les émotions chacun à sa façon, c'est si bon... Et puis dire aussi ses ressentis, comme tu sais si bien le faire, c'est bon à lire et à vivre aussi. Je t'embrasse et te remercie pour cette tendresse que tu sais si bien redonner.
RépondreSupprimerMerci à vous tous pour vos commentaires si riches et si intéressants, et que j'aime tant lire.
RépondreSupprimerPassez une belle soirée, et une bonne nuit.
Je vous embrasse très fort.
pendant longtemps je n'ai pas trop aimé Henry Miller et puis j'ai découvert Big Sur, j'ai dévoré ét adoré !!!moi aussi le mixed-media m'a "remise à aimer"
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