lundi 7 juillet 2008

Tout passe et tout demeure

Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtiles
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.

A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre?

Chantez en coeur avec moi:
Savoir? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, lumière n'éclaire pas
Que disent les mots?
Et que dit l'eau du rocher?

Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.

Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer

Antonio Machado

11 commentaires:

  1. Bonjour, Francoise amie ...
    Oui : ''...Il n'y a pas de chemins,
    rien que des sillages sur
    la mer...''
    Si Antonio Machado dit vrai :
    C'est pour cela que nous nous perdons souvent...(?)
    Merci pour les choix que tu nous proposes et nous offres!
    Bonne journée plein de soleil sur tes cheveux et dans le coeur!
    Bisous

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  2. Bonjour Françoise.
    Encore un joli texte.
    C'est vrai, nous ne savons rien, je ne sais rien.
    Et dans le domaine du cœur, je fais et je ferai toujours les mêmes erreurs et quel bonheur!
    "Mon expérience est une lanterne que je porte dans le dos et qui éclaire le chemin parcouru" (De mémoire, Confucius)
    Belle journée Françoise, gros bisous.

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  3. Bonjour, Francoise.
    C'est naturellement très poétique, mais, pour l'instant,les bulles de savon sont trop fragiles pour moi.
    Merci, Francoise.
    Bisous pour toi.

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  4. Unseul mot: magnifique.
    Merci pour tout ça ma belle.

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  5. Merci Jaca, Rom, Herbert et Suzanne de vos visites et de vos mots.

    Belle et douce nuit à vous.
    Je vous embrasse fort.

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  6. Avec un peu de retard...

    Ce texte est magnifique
    Comme la vie...

    Que le soleil de juillet miroitent de ses milles reflets d'or dans les larmes de bonheur de ceux et celles qui acceptent de vivre l'été dans leur coeur malgré toutes les tempêtes et les caprices d'une fascinante vie à redécouvrir chaque matin.

    Bon matin Françoise
    Daniel D.
    Canada

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  7. Bonjour Daniel.
    Quels mots magnifiques que ceux que vous venez de déposer ci-dessus. Merci à vous. Je les mettrai en valeur très prochainement, si vous le voulez bien.
    Bonne journée à vous aussi et au plaisir.

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  8. Pas de problème chère Françoise.

    Un petit texte improvisé hier pour vous et vos lecteurs(trices) qui me semblent fort sympathiques.

    Oupss... "miroite" et non "miroitent" ( un peu gêné )

    A bientôt
    Daniel

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  9. Merci Daniel.
    Avez-vous un nouveau lien où aller vous lire ?
    Bonne soirée à vous et à bientôt.

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  10. On peut lire mes aphorismes avec ce lien.
    Merci à vous et félicitations gentille grand-maman Françoise.
    xx

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne