.
ainsi pour avancer sur la terre
nous suivons un rayon de lune
jusqu'aux heures à peine éveillées de l'aube
nous revenons pour partir encore
souviens-toi de la toute première rencontre
longeant des chemins infinis nous croyons
lire dans la terre à livre ouvert et elle
nous abandonne un reflet du visible
souviens-toi de ce que tu as oublié de voir
ainsi au fond de nos yeux
aucun mirage ne meurt aucun nuage
nul oiseau mémoire des êtres lieux choses
souviens-toi comme je frappais des pieds la terre
ainsi au fond de nos coeurs
nul deuil ne se fait nulle flamme
ne s'éteint nulle passion
souviens-toi quand j'ai tourné la lame contre moi
ainsi du bout de nos doigts naissent
des galaxies des sentiers étoilés de caresses
des points de suture pour nos âmes
souviens-toi de mon corps dans l'éclair du plaisir
ainsi sur les lèvres de chacun
pas un silence ne meurt pas une parole
et chacun contemple ce qu'il a oublié de vivre
alors souviens-toi
souviens-toi de ce qui eut lieu sans toi sans moi
souviens-toi du dernier et du premier poème
souviens-toi de ce que jamais je n'ai dit
des rêves que je ne raconterai pas
souviens-toi de mes colères quand réduite
en cendres je renaissais arbre femme oiseau
souviens-toi de mes vies vécues avant toi
des jours où je disparaissais
des jours où je reparaissais
souviens-toi de ton antique patience
des moments où la nuit nous tissait un suaire de nuit
souviens-toi de mes envols de mes chutes
de nos alarmes de nos rires de nos larmes
de ma part d'ombre et de lumière
souviens-toi de la faille oblique des regards
qui brillent dans les ténèbres
souviens-toi de l'absence à venir
Amina Saïd
La douleur des seuils,
Ed. la Différence, p. 119-120
nous suivons un rayon de lune
jusqu'aux heures à peine éveillées de l'aube
nous revenons pour partir encore
souviens-toi de la toute première rencontre
longeant des chemins infinis nous croyons
lire dans la terre à livre ouvert et elle
nous abandonne un reflet du visible
souviens-toi de ce que tu as oublié de voir
ainsi au fond de nos yeux
aucun mirage ne meurt aucun nuage
nul oiseau mémoire des êtres lieux choses
souviens-toi comme je frappais des pieds la terre
ainsi au fond de nos coeurs
nul deuil ne se fait nulle flamme
ne s'éteint nulle passion
souviens-toi quand j'ai tourné la lame contre moi
ainsi du bout de nos doigts naissent
des galaxies des sentiers étoilés de caresses
des points de suture pour nos âmes
souviens-toi de mon corps dans l'éclair du plaisir
ainsi sur les lèvres de chacun
pas un silence ne meurt pas une parole
et chacun contemple ce qu'il a oublié de vivre
alors souviens-toi
souviens-toi de ce qui eut lieu sans toi sans moi
souviens-toi du dernier et du premier poème
souviens-toi de ce que jamais je n'ai dit
des rêves que je ne raconterai pas
souviens-toi de mes colères quand réduite
en cendres je renaissais arbre femme oiseau
souviens-toi de mes vies vécues avant toi
des jours où je disparaissais
des jours où je reparaissais
souviens-toi de ton antique patience
des moments où la nuit nous tissait un suaire de nuit
souviens-toi de mes envols de mes chutes
de nos alarmes de nos rires de nos larmes
de ma part d'ombre et de lumière
souviens-toi de la faille oblique des regards
qui brillent dans les ténèbres
souviens-toi de l'absence à venir
Amina Saïd
La douleur des seuils,
Ed. la Différence, p. 119-120
La photo est de Jose A Gallego
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerce poéme est une belle introspection, par le souvenir.
Mais il est triste, par son dernier vers. Pourquoi ne pas écrire : souviens-toi de la présence à venir ?
Merci, Francoise.
Bisous pour toi
Bonjour Francoise ! Il est beau ce poème, mais comme le dit Herbert...il est triste, et il faut trouver à l'envers de ses phrases :
RépondreSupprimerque la vie reste unique, et dépend de ''comment'' on l'a dessine, suivant nos humeurs...
Gros Bisous et Bonne fin de journée!
Oui, Herbert et Jaca, ce poème a peut-être une petite note triste, mais il est tellement beau. Un peu comme la chanson de Martyn Bates, quand je le lis, mot par mot, je suis émue...
RépondreSupprimerBisous à vous deux.
Je ne me souviens que trop.
RépondreSupprimerGros bisous ma Françoise.
Juste un bisou en passant pour te souhaiter une belle journée. Pas le temps de traîner sur le net en ce moment, ni de lire.
RépondreSupprimerA bientôt quand le calme reviendra.
Merci à vous tous pour vos visites et commentaires.
RépondreSupprimerJe n'aurai pas le temps de poster un nouveau billet, ni de passer chez vous, avant demain.
Je vous souhaite donc un très bon début de week-end.
Et je vous embrasse tous très fort.
Un p'tit coucou ma belle Françoise.. Profites bien de ton week end ensoleillé
RépondreSupprimerBisous étoilés
je te souhaite un bon we aussi espérant que le soleil soit de la partie car pour le moment c'est pas gagne très brumeux sur la mer
RépondreSupprimerMille bisous
Barbara
Gros bisous petite étoile et Barbara.
RépondreSupprimer