mardi 13 octobre 2009

La libellule morte

Pendant que je lis au fond d'un jardin, une petite fille m'apporte triomphalement, sur une feuille de platane, une libellule morte.
- Que vas-tu en faire, lui dis-je ?
- La garder, me répond-elle. J'ai une boîte.
Elle la met en effet dans une boîte, qu'elle abandonne bientôt sur le sable.
Désirs, plaisirs, goûts, passions sont souvent pour nous la libellule morte de la petite fille.

Maurice Chapelan

6 commentaires:

  1. *** Hello Françoise ! ***

    Nous avons eu, nous avons et nous aurons encore nous aussi notre libellule morte... Notre société est basée beaucoup sur le désir et on se lasse de tout malheureusement.

    *** BONNE JOURNÉE A TOI FRANÇOISE ! BISOUS ***

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  2. Belle image pour parler de nous-mêmes...
    Bonne journée et Bisous Françoise ..

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  3. Bonjour, Françoise.
    Triste citation.
    Beaucoup d'amertume et de pessimisme.
    Bonne journée pour toi.
    Je t'embrasse.

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  4. Ce qui est terrible c'est d'être soit même la libellule.......

    Je pense à toi et je je t'embrasse

    Infini

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  5. Qui n'a pas ramené un insecte dans une boîte pour l'abandonner ensuite...

    Ainsi va la vie.

    Je t'embrasse douce Françoise et te souhaite une agréable fin de journée, le soleil brille encore sur le pas de calais et cela est bien agréable.

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  6. Merci à vous.
    Bonne soirée et bon week-end !
    Je vous embrasse.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne