lundi 31 janvier 2011

Regarder l'enfance


Jusqu'aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs

Tout au long de tes jours
Te précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin

Singulier et magique
L'œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L'univers des regards

Andrée Chedid

11 commentaires:

  1. Bonsoir Françoise ! Un très beau poème écrit par la célèbre Andrée Chédid ! Une famille de talent puisque le fils Louis et le petit fils Mathieu possèdent eux aussi une bien jolie plume !

    RépondreSupprimer
  2. Bonsoir Jerry ! :-)
    Oui, une famille d'artistes, tu l'as dit.
    Belle nuit à toi, et merci de ta visite.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour, Françoise.
    Je reçois ce poème comme une caresse.

    Merci beaucoup.

    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  4. Je me suis souvent rendu compte de la véracité de ce poème.
    Merci et bonne journée, Françoise.

    RépondreSupprimer
  5. - Bonjour Herbert,
    Oui, je savais que tu l'aimerais.
    Belle journée à toi.
    Je t'embrasse.

    - Bonjour Richard,
    Merci de ta visite et de tes mots.
    Bonne journée à toi aussi.

    RépondreSupprimer
  6. Toujours un plaisir de lire les poèmes d'Andrée Chedid.
    Je t'ai déjà peut-être signalé ce livre (chez Librio/Poésie à prix tout doux) "Au coeur du coeur"

    Je t'embrasse Françoise, passe une bonne semaine.

    RépondreSupprimer
  7. Bonsoir Louis-Paul,
    Non, tu ne me l'avais pas signalé. Aussi, je suis allée illico sur Amazon, et je l'ai mis dans mon panier pour un futur achat... :-)
    Passe une bonne semaine, toi aussi, Louis-Paul.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  8. Je ne connaissais pas Andrée Chédid : Ce poème m'a émue.
    Je t'embrasse, Michelle

    RépondreSupprimer
  9. Oui, ce poème est très beau, Michelle, il m'a émue, moi aussi.
    Bonne fin de soirée et douce nuit à toi.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  10. Demain je ne publierais pas ma Note prévue...J'aurais préféré.
    Elle est partie juste avant ce Printemps des poètes qui lui avait rendu un bel hommage l'an passé.
    Je viens de choisir le poème que je publierais d'elle.
    Je t'embrasse Françoise.

    RépondreSupprimer
  11. Oui, Louis-Paul, quelle tristesse de la voir partir.
    J'irai te lire, demain.
    Douce nuit à toi.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer

Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne