lundi 14 février 2011

C'est une chose bien étrange que les pensées...

C'est une chose bien étrange que les pensées. Elles ne sont souvent rien de plus que des accidents qui disparaissent sans laisser de traces, elles ont leurs temps morts et leurs saisons florissantes. On peut faire une découverte géniale et la voir néanmoins se faner lentement dans vos mains, telle une fleur. La forme en demeure, mais elle n'a plus ni couleur, ni parfum. C'est-à-dire que l'on a beau s'en souvenir mot pour mot, que sa valeur logique peut bien être intacte, elle ne rôde plus qu'à la surface de notre être, au hasard, et sans nous enrichir. Jusqu'à ce que revienne soudain - quelques années plus tard peut-être - un moment où nous prenons conscience que dans l'intervalle, même si notre logique a paru en tenir compte, nous avons complètement négligé sa présence.
(Robert Musil)

9 commentaires:

  1. Elle est belle cette pensée...
    Tout est vrai.
    Et dire qu'on voudrait nous empêcher de penser, mais ça, personne n'y arrivera.
    Comme l'Amour, la pensée fait partie intégrante de notre vie.
    Bonne journée, Françoise!

    RépondreSupprimer
  2. Oui, Richard, tout est vrai.
    La pensée est en nous, l'Amour est en nous. Et personne ne pourra nous en déposséder.
    Belle journée à toi aussi, Richard, et merci de ta visite. :-)

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour, Françoise.

    Les pensées sont comme les pensées...elles se fanent puis s'oublient.
    Et tout d'un coup, elles refleurissent...

    Merci beaucoup.
    Bonne journée, Françoise.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  4. Coucou Françoise,

    Comme j'aime cette définition de la pensée, c'est vrai que parfois l'on peut avoir une pensée qui nous semble si particulière, elle prend tout son sens aux racines de notre être, ensuite quelques temps après, elle nous semble vide.... et puis, je pense qu'elle nous reviendra en son heure..... comme un rappel de l'univers......Tout à son sens.

    Merci pour ce joli mot......

    Belle journée à toi et à tout ceux qui passent ici...

    Bisous, Monique.

    RépondreSupprimer
  5. Un petit retour, juste pour dire à Herbert que j'aime beaucoup son commentaire. c'est très beau ce language fleuri......

    Bonne journée Monique....

    RépondreSupprimer
  6. Heureusement il n'en est pas ainsi pour toutes nos pensées. Certaines, fleurissent avant de faner.Certaines autres, nous aurions mieux fait de ne pas les avoir... et pour celles qui restent... oui, sans doute
    Robert Musil a raison.
    Bisous Françoise et bonne soirée.

    RépondreSupprimer
  7. Bonsoir Françoise ! Les pensées sont parfois aussi belles que les fleurs du meme nom !!

    belle soirée étoilée à toi !

    RépondreSupprimer
  8. très joli commentaire de l'ami Herbert !!

    RépondreSupprimer
  9. Merci à vous toutes et tous pour vos commentaires.
    Et une "mention spéciale" pour Herbert et son langage fleuri (dixit Monique). Merci pour tes mots si pleins de poésie, gentil poète.

    Bonne soirée à vous, et douce nuit.
    Je vous embrasse.

    RépondreSupprimer

Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.

FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne