mardi 3 juin 2008

Le soleil sort des prisons

Petite étoile de chair, il faudrait tout un monde
Pour écraser ce qui te retient,
Mais n’en est-ce pas un que je tiens dans les mains
Et n’est-ce pas ma voix ce cri de la mappemonde ?
Car je suis l’enchanteur aux épées de silence,
J’ai tout donné de ma puissance sur la mer
Pour toi petite étoile de toute chance
Et je me suis couché dans ton masque de verre
Où l’or était un poids apporté par les yeux ;
Mais la nuit est trop froide pour un enchanteur
Et le ciel sait bien où trouver des douleurs
Et je me suis couché dans ces frissons heureux
Bornant le monde à tous les deux.
Un baiser sur les lèvres (l’ai-je bien senti au moins ?)
Ferma mon cœur comme s’il était de trop,
Je n’avais pas compris que l’amour est un galop,
Et je m’envolais aux images du matin.
Ma toute petite étoile c’était notre sommeil
Qui remontait là-haut avec le soleil,
Voici que redescend aux hommes le bonheur
Et tout s’arrête au jour pour un bon enchanteur
Qui garde dans sa fièvre le goût de son bonheur.

Le soleil sort des prisons.


Jean-Pierre Dufrey

9 commentaires:

  1. " Le soleil sort des prisons" quelle belle poésie, j'aime beaucoup, merci de nous partager ce magnifique texte.

    Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  2. Bonjour, Francoise.
    Je suis l'enchanteur aux épées de silence...Cette phrase-là, je la prends.
    Merci, Francoise
    Bonne journée et bisous.

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  3. Et moi je prends tout le poème je suis une gourmande
    Merci M'dame
    Bisous ma Françounette

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  4. Pfff, j'arrive trop tard, regarde ce qu'ils m'ont laissé :

    Jean-Pierre Dufrey

    Publié par Françoise à l'adresse 07:54
    Libellés : Poème du jour

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  5. Marie, je ne comprends pas... le poème est bien là, tout entier (?)...

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  6. Bonsoir Françoise
    Marie fait allusion aux 'prises' de Lyse et Herbert.
    J'espère, moi aussi que je n'arrive pas trop tard, une miette, un grain du sable d'or de l'enchanteur, le reflet de l'ombre d'un rayon d'un soleil nuageux ferait mon bonheur.
    J'espère ne pas arriver trop tard, quand arrive le soir.
    Bonne nuit, Françoise.
    Je t'embrasse.

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  7. Puisque tout le monde s'est servi, moi, je prends ce petit bout: "Et je me suis couché dans ces frissons heureux Bornant le monde à tous les deux.
    Un baiser sur les lèvres..." :))
    Je te souhaite une belle soirée.
    Gros bisous.

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  8. Bonsoir mes ami(e)s ! Je suis contente que vous ayez tous trouvé un petit bout de ce poème pour vous rendre heureux (à part Marie... heum...) (rire) Oui, j'ai parfois l'esprit un peu lent à la comprenette... surtout le soir (merci Rom) (sourire)...
    Je vous embrasse tous très fort.
    Passez une bonne nuit.

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  9. Un p'tit bonjour en passant, que ta journée soit douce.

    Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne