lundi 23 juin 2008

Ce soir, une fable...

Vers les étoiles


L’enfant regardait les étoiles dans le ciel.
Il voyait son rêve, son destin en elles.
Un jour, il monterait dans un engin
et irait les toucher de sa main.

Il savait que pour faire ce voyage
Il fallait être intelligent et fort sage.
N’oubliant jamais quel était son but,
Toute sa vie ne fut qu’une longue lutte
pour devenir un puissant astronaute
et de l’engin être le pilote.

Au grand moment du compte à rebours,
alors qu’il vivait son plus beau jour,
assis aux commandes de sa fusée
il sentit quelqu’un murmurer.
" Tu as tellement lutté pour être ici.
Tant de travail tu as accompli.
Tout ce que tu sais, et que tu as appris
C’est pour vivre juste cet instant de ta vie.
Apprécie chaque moment qui passe
Et bientôt, tu seras dans l’espace ".

Lorsque les feux enfin s’allumèrent
dans un immense bruit de tonnerre,
tendu par la poussée des réacteurs,
il eut de grands yeux rieurs.
Il connaissait si bien son travail
que son long voyage fut sans faille,
Exécutant chaque geste par cœur
Qu’il accomplissait avec bonheur.

Arrivé au sommet de son voyage,
et ayant déjà eu en lui cette image,
l’enfant qu’il était devenu à nouveau,
Tendit sa main vers le petit hublot.
Si près des étoiles, il pouvait les toucher.
Et sur sa joue, une larme coulait.

Jamais il ne sera plus près de son rêve,
et c’est maintenant que son voyage s’achève.

Sur Terre, lui demandèrent les journalistes,
s’il n’était pas finalement trop triste
de n’avoir plus d’espoir en lui
puisqu’il avait, son rêve accompli.
Alors, l’astronaute leur expliqua
"Je n’ai jamais vraiment eu le choix.
Je n’ai fait que marcher sur le chemin
qu’une force me montrait chaque matin."
Puis à nouveau on lui demanda
si ses efforts valaient tout ça.
Alors l’astronaute se tint face à eux.
Ils purent voir des étoiles dans ses yeux.

Fable de Philistin Panger
http://www.philistinpanger.com/

7 commentaires:

  1. Bonsoir à la "jeune grand-mère" (rires) C'est un beau moment !
    J'aime la fin du poème sur le voyage vers les étoiles et je ne dis rien de la photographie du Chat (sourire)
    Merci pour tout.
    Bonne fin de soirée.

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  2. Alors là, cette fable, sans hésitation, je la prends, je me l'approprie... Je .. je ... j'ai toujours rêvé de m'envoler loin, très loin, très haut dans le ciel... Un cockpit d'avion m'aurait suffit pour autant, m'approcher de la voûte céleste sans toutefois percer son intimité m'aurait déjà comblé de joie... Mais même là je n'ai pas pu me rendre... Je reste un terrestre qui rêve du ciel, un vers de terre amoureux des étoiles...

    "Dès lors que vous aurez goûté au vol, vous marcherez sur Terre les yeux à jamais tournés vers le ciel,
    Car là vous êtes allé, et là il vous tarde de retourner..." L. De Vinci.


    Gros bisous... et bonne nuit.

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  3. Bonjour, Francoise.
    J'ai toujours la tête dans les étoiles. Alors...
    Mais les étoiles ne sont pas toutes aussi douces que l'on croit.
    Il n'empêche: cette fable est très belle.
    Merci et bisous pour toi.

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  4. Merci Françoise, et pour ton passage et surtout pour la pensée ;)...

    Gros bisous.

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  5. Bonjour Françoise.
    Jolie fable...
    Je suis en plein voyage, sans besoin de fusée, juste avec des ailes, en rêvant d'Elle.
    Je suis en plein voyage mais vers une seule étoile.
    Et je ne reviendrai pas sur terre.
    Ou alors avec elle...
    Bisous

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  6. Aujourd'hui c'est toi qui m'a emmenée dans les étoiles en mettant ta photo dans mon guestbook. Merci ma Françoise, tu m'as fait un très grand plaisir. Je retourne dans mes étoiles.
    Je t'embrasse.

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  7. Merci à vous.
    Belle et douce nuit.
    Je vous embrasse.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne