lundi 21 juillet 2008

Si j'étais moi

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Si j'étais moi,
Ni la montagne à gravir
Au bord du vide, la neige à venir
Ne me feraient peur

Si j'étais moi
Ni les pages à écrire
Ni de trouver les mots pour le dire
Ne me feraient peur

Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous

Si j’étais moi
Ni la femme que je suis
Ni l’homme même qui dort dans mon lit
Ne me feraient peur

Si j'étais moi
Ni les démons que je cache
Les idées noires, les flammes que je crache
Ne me feraient peur

Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous
Qui nous mènent à nous

Si j'étais moi
Tout ce que j'ai sur le coeur
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ne me feraient peur

Si j'étais moi
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ferait mon bonheur
Si j’étais moi

Zazie - 2001 - La Zizanie


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7 commentaires:

  1. Bonjour, Francoise.
    Mais, justement, il suffit d'être soi pour ne pas se lâcher la main.

    Bonne journée, Francoise, et merci
    bisous pour toi

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  2. Bonjour Françoise.
    Et pourtant, nous n'avons pas le choix, sous peine de forte désillusion.
    Etre soi-même est la seule issue, la seule véritable façon d'exister.
    Bisous.

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  3. On peut feindre un temps, quitte à se mentir à soi même et ainsi aux autres, mais c'est la meilleure façon de se perdre, de perdre tout simplement...
    le mieux et d'être soi même en accord avec notre ligne de conduite (ou plus près possible, bien sure), et surtout en accord avec nos ressentis, nos envies profondes. Rien ne sert de refouler, de repousser, d'éviter... un jour ou l'autre on se retrouve face à... et là plus d'échappatoire... Non, être soi même permet de vivre bien... le secret du bonheur, peut être....

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  4. N'en déplaise, je suis toujours moi.

    Gros bisous ma Françoise.

    Ca aussi c'est moi.

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  5. Marie, tu ne me feras pas croire que tu n'es jamais hors de toi!! ;-))

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  6. Bonne nuit à vous Herbert, Rom, Infini et Marie.
    Merci pour vos commentaires.
    Je file au lit !...

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  7. Etre hors de moi, ça fait partie de moi.
    Et puis Rom, laisse Françoise se reposer ou je me fâche.
    Bisous à vous deux.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne