dimanche 20 juillet 2008

Bonne soirée

Bonsoir mes ami(e)s,
J'espère que votre week-end s'est bien passé.
Pour le finir en douceur, voici un poème très léger.

C'est pour vous.
Bonne soirée et bon début de semaine.
Je vous embrasse.


Une branche

Une branche sur un bout de ciel
Effaçant le même nuage,
La même vague revenue
Depuis le fond des âges
Frapper le sable du rivage,

Ecoute, regarde, tais-toi :
Le monde a des millions d’années,
Pourtant il vient de commencer,
Rien que pour toi.

Pierre Gabriel
Le printemps des poètes,
Seghers, Paris 2004, p. 89

6 commentaires:

  1. '' Ni visage ni véritable présence.
    Le choc d'être. Un souffle qui
    va parmi les sons, les bruissements du soir, tandis que l'herbe pousse et que la terre s'élève. ''
    Louise Warren
    Poête du Québec
    (La pratique du Bleu : 2002 )
    Bisous Francoise ! Bonne semaine.

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  2. Bonjour, Francoise.
    Le monde vient de commencer...
    J'espère que ce sera un monde merveilleux, celui que nous ne connaissons pas encore.
    Merci.
    Bisous pour toi

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  3. Je pars pour quelques jours et je passe te faire un énorme bisou étoilé avant mon départ...
    bonne journée
    A jeudi

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  4. Plus que des millions d'années, quelques milliards...
    Bisous, Françoise.

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  5. Il y a des jours, le monde pourrait bien tout recommencer.

    Bisous ma Françoise.

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  6. Merci Jaca. J'aime ce que dit Louise Warren.

    Un monde merveilleux. Oui, ce serait bien, Herbert.

    Bisous, petite étoile.

    Oui, quelques milliards d'années, Rom.

    Et ce ne serait pas plus mal, hein, Marie !

    GROS BISOUS à vous tous. Merci de vos visites et de vos mots.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne