jeudi 22 janvier 2009

La crise

De tous les actes inachevés, de tous les gestes que nous n’avons pas menés jusqu’au bout, de tout cet à-peu-près dont nous tissons nos nuits et nos jours, de toutes les rencontres avortées avec soi-même et les autres naît un jour la crise.
Christiane Singer (Histoire d’âme)

Peinture faite par Mo

15 commentaires:

  1. J'ai lu ce texte en buvant mon thé, j'y ai réfléchi en prenant ma douche, je t'y réponds du bureau..
    Pourquoi la crise?
    Peut être que parce qu'à tout acte inachevé, se colle un regret, de ne pas avoir pu, ne pas avoir su, ne pas voulu... et ca nous poursuit dans nos rêves, dans nos délires..
    A ce regret, des remords s'ajoute...la frustration....
    puis l'amertume au finale.....
    puis la crise car mal dans notre peau....moi est un autre...... pas celui que je voulais être....
    Suis-je claire?
    Pas forcément, mais je me comprends!

    Je te fais de gros bisous Françoise et merci pour ce texte.... tombe très bien

    Barbara

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  2. Au fait toujours aussi beaux les croquis de Mo... J'aime beaucoup les nus traités ainsi....et dire que vu mon parcours, j'aurais du être capable... quelle mauvaise élève j'ai été, j'ai préféré m'amuser à cette époque.. pas de regrets... juste pour ça!

    Bisous

    Barbara

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  3. Bonjour, Francoise.
    Je me tais.
    Je regarde le dessin, j'écoute et je lis et tout se mélange en un sentiment de grade pureté.

    Merci beaucoup.
    Bonne joournée.

    Je t'embrasse fort.

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  4. Dis moi comment tu associes ce-vieux-croquis a ce texte....si tu le sais bien sur.BISOU

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  5. Ce texte est tellement vrai...
    Bisous

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  6. Il vaut mieux regretter les choses que l'on a faites que celles qu'on n'a pas osées faire et qu'il est trop tard...

    Bisous douces Françoise, passe une agréable soirée, ici la région est en alerte orange à cause du vent cette nuit.

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  7. Je me suis trompée de lien dans mon commentaire, désolée

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  8. Quel magnifique texte, ma belle amie Françoise, il fait beaucoup réfléchir, je me suis permise de le copier pour le méditer.

    Merci de nous le partager.

    Je suis contente de te relire.

    Me voilà de retour sur les blogues, après une absence bien involontaire, j'ai eu besoin d'un peu de recul, face à des événements qui m'ont tant fait souffrir.

    Bon jeudi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  9. Pourquoi ais-je en moi cette sensation d'avoir vécu complètement l'inverse, d'être toujours allée au bout de moi-même, et d'arriver au même point, la crise ...
    Cet adagio est superbe !
    Bonsoir douce Françoise, je t'embrasse bien fort.

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  10. @Barbara : oui, tu es claire ; du moins, moi, je te comprends, et j'aime ton commentaire ;-)). Gros bisous.

    @Herbert : Merci pour tes mots qui résument tout. Bonne fin de soirée à toi. Bisous.

    @Mo : "ce vieux croquis", que je trouve très beau...
    Cette femme que tu as peinte il y a plusieurs années, et qui est affichée sur l'un de mes murs, me donne l'impression, par son attitude, d'être désemparée... et je trouve qu'elle illustre très bien les mots de C. Singer. Voilà, chère soeur... Bisous.

    @Oui, Jaca... Gros bisous pour toi.

    @En effet, Laudith, tu as raison, mais encore faut-il oser les faire ces choses, et oser être un peu égoïste, oser penser un peu à soi, pour ne pas, plus tard, avoir de regrets. Pas toujours évident. Je t'embrasse.

    @Je suis vraiment ravie de ton retour, ma Rosie... Oui,je sais comme tu as souffert, j'ai pensé souvent à toi. Et je sais quel a été ton courage durant toutes ces épreuves. Je t'embrasse fort.

    @Bonsoir ma Fanzesca. Tu sais, la crise est peut-être inévitable, de toute façon, quoi que l'on fasse. L'important, comme on le dit souvent, c'est d'être en accord avec soi-même, et surtout ne pas avoir de regrets, dans la limite du possible (car il y a toujours une limite, malgré tout...).
    Douce nuit à toi. Je t'embrasse.

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  11. J'admire la peinture de Mo. Je suis allée la visiter et vraiment que de talent.

    Pour ce qui est du texte...
    Il n'y a pas de hasard dans ce qui nous arrive... tout s'inscrit en rang d'oignons dans notre tête ou ailleurs et un jour... sans savoir pourquoi... cela émerge d'une façon parfois surprenante.

    Jolie note qui me pousse à réfléchir sur la nécessité de poser d'avantage les mots sur les émotions quand elles se présentent. Un moyen sans doute d'éviter d'im(ex)ploser.

    Bonne journée!

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  12. "Il n'y a pas de hasard dans ce qui nous arrive"... Je suis d'accord avec toi, Julie. Nous sommes les principaux acteurs de notre vie.

    Merci de ta visite et de tes mots.
    Belle fin de soirée à toi, et douce nuit.
    Bisous.

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  13. D'une certaine façon ce sont ces crises qui nous rappelent que l'humain ne peut s'en sortir de sa propre source: l'amour, et l'échappatoire que touche la folie, n'est pas possible. Merci de nous faire réflechir. Bises dès Montréal :)

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  14. Bises de la Haute-Loire, Azuldelmar. Et bon début de semaine à toi.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne