lundi 21 septembre 2009

Je volette...

Je volette de perchoir en perchoir
dans une cage de plus en plus petite
dont la porte est ouverte, grande ouverte.

Gyuka Illyes
(poète hongrois)

5 commentaires:

  1. Aime t-on à ce point sa prison? ou a-t-on peur de sa Liberté?

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  2. Bonjour, Françoise.
    " Gérer " sa liberté seriat-il plus difficile que d'être prisonnier ?
    Hum !
    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

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  3. Et moi je volète sur ta page ! Mignon ce poème, il est tout en fraicheur !
    La course avec les loups et avec moi t'a plu ??
    Bonne continuation de ce livre étoile ;)
    Délicieuse soirée
    Bisous,
    Sissi

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  4. Françoise, ces mots me parlent, j'ai failli ce soir écrire sur une photo d'une grande cage ouverte, le plus difficile n'est pas que la cage soit ou non ouverte, effectivement, le plus compliqué c'est de prendre son envol avec des ailes qui ne déchirent rien... Peut-être trop contradictoire en effet. Je t'embrasse fort ma douce Françoise, merci d'être qui tu es.

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  5. @Oui, peut-être a-t-on peur de sa liberté, Muse...
    Bonne soirée à toi.

    @Herbert, rester prisonnier est parfois plus sécurisant, plutôt que de franchir la porte de la cage...
    Bonne soirée à toi.
    Je t'embrasse.

    @La course avec toi et les loups m'a bien plu, Sissi ! On continue ?... ;-)
    Délicieuse soirée à toi aussi.
    Gros bisous.

    @"avec des ailes qui ne déchirent rien"... comme tu as raison, Kat, et comme nos pensées se rejoignent. Merci aussi à toi d'être qui tu es et d'être là.
    Je t'embrasse fort moi aussi.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne