mercredi 16 septembre 2009

Femmes qui courent avec les loups / 2

Il y a quelques jours, je vous ai parlé d'un livre : Femmes qui courent avec les loups.
J'ai bientôt terminé de le lire. Il est passionnant ! Je crois bien qu'il va devenir mon nouveau livre de chevet...
Pour vous, en voici un extrait :

La nature duale des femmes

"Etre proche d'une femme sauvage, c'est se trouver en présence de deux femmes : l'être extérieur et la criatura intérieure, l'une qui vit dans le monde du dessus, l'autre qui vit dans le monde qui ne se laisse pas facilement voir. La créature extérieure vit au grand jour. On peut l'observer facilement. Elle est souvent pragmatique, acculturée, très humaine. La criatura, elle, émerge souvent à la surface après un long voyage, apparaissant et disparaissant tout aussi vite, mais laissant toujours derrière elle le sentiment de quelque chose qui surprend, qui est original, qui sait.

Dans leur tentative pour comprendre cette nature duale, il arrive que les hommes et parfois les femmes elles-mêmes ne sachent à quels saints se vouer. La nature jumelle des femmes a ceci de paradoxal que lorsqu'un côté est, sur le plan des sentiments, plutôt cool, l'autre a la fièvre. Quand un côté a des relations enrichissantes, l'autre peut être de glace. Un côté peut être plus heureux, plus souple et l'autre se languir d'un "je ne sais quoi". L'un peut être ensoleillé, l'autre pensif et aigre-doux. Ces "deux" femmes-qui-n'en-font-qu'une" sont des éléments séparés mais conjoints qui offrent des centaines de combinaisons dans la psyché."

Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups,
Ed. Grasset, 1996, p.114


Photo trouvée sur le net

11 commentaires:

  1. *** Bonsoir Françoise ! ***

    Tu me donnes bigrement envie de lire ce bouquin !
    "Femmes qui courent avec les loups"... un titre que je note sur mon agenda.

    *** MERCI et GROSSES BISES à toi ***

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  2. Bel extrait Francoise, cette dualité chez chacun(e) de nous, la femme sociale que l'on affiche en société, en famille et notre part d'ombre comme j'aime l'appeler, celle qui n'apparaît qu'a certains, a certaines condition, lorsqu'elle souffre, qu'elle étouffe ou lorsqu'elle a envie d'exploser.... Par temps "orageux" elle sort et passe......
    De gros bisous a toi qui me comprend a demi-mots....

    Barbara

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  3. Eh bien, oui, Françoise.
    Et l'mage est très bien choisie : elle explique autant que les mots.
    Merci beaucoup.
    Je t'embrasse.

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  4. Bonjour Françoise
    Cette dualité, l'être et le paraitre, existe-t-elle uniquement chez les femmes? je ne crois pas.

    Je t'embrasse.

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  5. Etre à multiples facettes pour au final former ce qui fait notre originalité...

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  6. je trouve que cela est bien d'avoir plusieurs facettes, comme cela le compagnon de notre vie ne s'ennuie pas.. sourire.

    Un livre des plus intéressants, merci de me le faire découvrir chère Françoise.

    Bises et belle soirée.

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  7. C'est un bien bel extrait que tu nous livres là françoise .. ça donne envie de jetter un oeil sur ce livre ......

    A méditer donc .
    Bisouxx à toi

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  8. Bonsoir Françoise !

    Toi aussi tu aimes "femmes qui courent avec les loups" ?? !!! Moi je l'adore, il est devenu mon livre étoile depuis plusieurs années maintenant.
    D'ailleurs, je vais en parler ce weekend sur mon blog, je l'ai promis à une amie ;)
    Belle soirée et bon weekend !
    Bisouhhhhhhhhhh

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  9. Ne sommes-nous pas tous habités de multiples facettes ? C'est ce qui fait notre valeur ...
    La photo soutient évidemment fort bien cet extrait et je comprends que tu ais autant de plaisir à lire ce livre.
    Et les gémeaux Françoise, ces êtres doubles desquels nous faisons toutes deux partie, ont-elles encore plus de facettes ? (sourire)
    Passe un bon week-end Françoise
    Gros bisous pour toi

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  10. Un bonsoir rapide et triste mais néanmoins affecteux aux vues des circontances qui nous déchirent en ce samedi... Un ange de plus dans notre ciel depuis ce matin....

    Amitiés

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  11. @Oui, Nancy, je te le conseille vivement ! Toute femme devrait le lire. Bisous à toi.

    @Oui, ma Barbara, je te comprends très bien. De gros bisous à toi aussi.

    @Herbert, c'est vrai que l'image, à elle seule, est très parlante. Je t'embrasse moi aussi.

    @Rom : Je suis d'accord avec toi. D'ailleurs, les hommes devraient aussi lire ce livre, il pourrait leur apprendre bien des choses également. Je t'embrasse.

    @Oui, Muse, notre originalité.
    Bonne soirée à toi.

    @Oui, Laudith... sourire. Bonne soirée et gros bisous à toi aussi.

    @Dragonfly, je suis désolée pour ton amie, vraiment. Je t'embrasse très fort.

    @Et tu as raison d'en parler, Sissi, mille fois raisons !!! Bisous.

    @Peut-être bien, Fanzesca, peut-être bien... sourire.
    Bon début de semaine à toi.
    De gros bisous.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne