(...)
Dépêchons !
La vie n'attend pas
Même innocents du sang de notre prochain
il nous arrive de tuer la vie en nous
Plusieurs fois plutôt qu'une
Le voile
qui nous recouvre les yeux et le coeur
Les barricades que nous dressons
autour du corps suspect
La lame froide
que nous opposons au désir
Les mots que nous achetons et vendons
au marché florissant du mensonge
Les visions
que nous étouffons dans le berceau
La sainte folie
que nous enfermons derrière les barreaux
La panique que nous inspirent les hérésies
La surdité élevée au rang d'art consommé
La religion largement partagée
de l'indifférence
Bien des messagers
frapperont encore à notre porte
Y aura-t-il quelqu'un
dans la maison ?
Dites-moi
vers quel néant
coule le fleuve de la vie
C'est quand la dernière fois
que vous vous y êtes baignés ?
Abdellatif Laâbi
La vie n'attend pas
Même innocents du sang de notre prochain
il nous arrive de tuer la vie en nous
Plusieurs fois plutôt qu'une
Le voile
qui nous recouvre les yeux et le coeur
Les barricades que nous dressons
autour du corps suspect
La lame froide
que nous opposons au désir
Les mots que nous achetons et vendons
au marché florissant du mensonge
Les visions
que nous étouffons dans le berceau
La sainte folie
que nous enfermons derrière les barreaux
La panique que nous inspirent les hérésies
La surdité élevée au rang d'art consommé
La religion largement partagée
de l'indifférence
Bien des messagers
frapperont encore à notre porte
Y aura-t-il quelqu'un
dans la maison ?
Dites-moi
vers quel néant
coule le fleuve de la vie
C'est quand la dernière fois
que vous vous y êtes baignés ?
Abdellatif Laâbi
Bonjour chère Françoise,ce texte me laisse sans voix,ce qui ma foi est plutot rare,alors je vais m'abstenir de laisser un commentaire complètement hors sujet.
RépondreSupprimerPeut-ètre que les commentaires de tes autres visiteurs m'aideront à saisir le sens exact qu'a voulu donné Abdellatif Laabi à son texte.
Je te souhaite une belle,une douce journée.
Merci Françoise car par l'intermédiaire des liens de ton blog, je suis allée visité le blog de Christian Zennaro et là je ne sais pas , mais il s'est passé quelquechose en moi, un sentiment que je ne saurai expliquer,mais dès la première phrase j'ai su que j'allais tombé en amour pour ce blog.
RépondreSupprimerLa vie est éphémère, dépêchons nous, hâtons nous de la vivre...
RépondreSupprimerJe pense que c'est ce que veut exprimer Abdellatif Laabi, Laure. Du moins, c'est ainsi que je ressens ses mots dans ce poème.
Tant mieux pour le blog de Christian, alors...
Belle journée à toi, Laure.
Pour avoir souvent choisi les poèmes d'Abdellatif Lâabi, je connais la profondeur de ces textes. Je ne connaissais pas celui-ci qui
RépondreSupprimernous parle de cette vie éphémère et de belle façon.
A méditer.
Bel été à toi, en poésie.
Roger
Bonjour Françoise ....
RépondreSupprimerle fleuve de la vie n'irait-il pas là où on l'emmène ?
Bien sur parfois , les bâtons dans les roues ne sont pas de notre fait et la méchanceté des uns âbime la vie des autres , mais finalement ... faudrait qu'on puisse avoir les commandes , tout le temps ... ca irait mieux .
je t'embrasse .
Ah, comme le commentaire de BARBIE GIRL me plait!!!!
RépondreSupprimerBisous FRANCOISE
@Oui, Roger, à méditer.
RépondreSupprimerBel été à toi aussi, et merci pour tes visites et pour tes mots.
@Tout comme Marie, ton commentaire me plaît, Barbie Girl. Merci à toi.
Je t'embrasse.
@Bisous, Marie :-))
Néant ou libération, ne nous y baignons t-il pas au cour de la méditation.
RépondreSupprimerNéant ou vacuité des phénomènes, des constructions du mental ?
Jolies vacances a toi Françoise
Merci Christian, et merci pour tes mots.
RépondreSupprimerTe voilà à nouveau reparti, alors?
Continue à alimenter ton blog, surtout :-)
Belle journée à toi.