avec mes mots...
Elle s’asseyait en face de lui
sans un mot, sans un bruit,
surtout ne pas le déranger.
Elle prenait sa gomme, son crayon
et dessinait avec application.
Tout comme lui, elle aimait dessiner.
Parfois, elle levait les yeux
et le regardait, lui, toujours silencieux.
Elle aurait tant aimé qu’il la regarde
qu’il lui adresse une parole,
qu’il lui dise dans un sourire :
Que tu es belle ma fille,
comme je suis fier de toi.
Et alors elle se serait senti vivre,
et alors elle aurait ri,
elle aurait tellement ri,
à ne plus pouvoir s’arrêter.
Et elle aurait dansé,
et elle aurait chanté à tue-tête
tant elle aurait été heureuse…
Mais il ne l’a pas compris,
non, il ne l’a pas compris
ce que cette petite fille espérait tant,
ce dont elle rêvait tellement
et elle n’a jamais rien osé dire.
Ils sont passés l’un à côté de l’autre
sans avoir eu le temps de se connaître.
Il est parti trop tôt, elle a grandi sans lui.
Pourtant un regard, un mot aurait suffi
pour lui permettre d’exister pleinement,
pour qu’elle arrête cette quête incessante,
ce besoin jamais assouvi de reconnaissance.
F.A.
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FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
De la tristesse dans tes mots, des regrets aussi...
RépondreSupprimerSouvent la timidité, la maladresse nous ferme aux autres et nous passons à côté de jolies choses...
Je te souhaite une belle journée
De gros bisous ;)
Comme tu dis si bien ce que tu ressens, Francoise.
RépondreSupprimerCe poème est émouvant je sens cette sensibilité qui est tienne.
La quête du père...je sais...
Bonne journée et bisous pour toi.
je susi contente que tu t'y mettes enfin. En plus ce que tu dis est très beau. Je l'imagine très bien.... L'amour, la vénération de la petite fille pour son papa qui n'attend de lui qu'un mot, qu'une phrase qui pourrait la rassurer, lui dire qu'elle est capable, qu'il est fière d'elle.... cette frustration de l'attente... et puis un jour, savoir qu'on ne pourra plus jamais l'entendre....
RépondreSupprimerNe jamais oublier de dire aux gens qu'on aime à quel point ils comptent... demain il sera peut être trop tard.... Aimer exagérément.
Merci Françoise de t'être dévoilée.. un peu
Mille bisous
Barbara
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimerJe m'offre une petite pause, et.. je trouve cette perle. Je n'ai pu m'empêcher de penser à ma relation avec mon père. J'aurais aimé moi aussi que, petit garçon, il me fasse comprendre combien il m'aimait et combien il était fier de moi. Mais je n'avais en retour qu'absence et ... indifférence.
Oh, depuis j'ai bien compris tout ce qu'il ne me disait pas, j'ai réalisé que ses silences n'étaient pas synonymes de dédain, que ses absences n'étaient pas de sa part une volonté de me rejetter... J'ai compris bien des choses...
Mais je regrette d'avoir du les comprendre tout seul, avec l'avancement de ma propre vie, pas toujours simple, comme de nombreuses autres vies.
J'ai compris mais j'aurais tant voulu qu'il me l'explique avec ses mots, avec son coeur.
Ma chance réside dans le fait que, mon père n'est pas "parti".. et sans doute n'est-il pas trop tard pour que les mot viennent.. enfin.
Quant à toi, Françoise, je vais me répéter, mais je me rappelle ces jours où tu disais que tu ne savais pas écrire de poésie, que tu aurais aimé en écrire avec la même aisance que d'autres le faisaient. Et bien, tu viens de te contredire, et de quelle manière ;)...
Ce n'est plus un arc, mais une guitare à 12 cordes que tu emportes avec toi.. ;)... Sauras-tu encore en ajouter de nouvelles?? C'est drôle, mais je n'ai quasiment aucun doute là dessus.
Très bonne journée à toi.
Alain
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimer« Aussi vrai que de loin
Je lui parle
J’apprends tout seul
A faire mes armes
Aussi vrai qu’j’arrête pas
D’y penser
Si seulement
Je pouvais lui manquer
« Est-ce qu’il va me faire un signe
Manquer d’un père
N’est pas un crime
J’ai qu’une prière à lui adresser
Si seulement
Je pouvais lui manquer
[Calogero, « Si seulement je pouvais lui manquer », extrait de l’album Calog3ro, 2004.]
Je m'imagine "forte", mais lorsque j'entends cette chanson (qui rejoint tes mots) un voile passe devant mes yeux...
Je t'embrasse et bonne journée.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerUn texte bien émouvant.
RépondreSupprimerDans la vie de certains les parents s'en vont trop vite et il reste au bord du coeur ce manque....immense ..quelque chose est inachevé quand c'est trop tôt.
C'est toujours trop tôt mais quand on est encore petit ..
Bisous et bonne soirée Françoise
Très émouvant et très vrai.
RépondreSupprimerbonsoir ma douce Françoise , quelle beauté , quelle émotion et quelle sensibilité qui se dégagent de ce beau poème !!..les relations pères-filles sont souvent difficiles et si les premiers se retranchent dans leur silence , il ne faut surtout pas que les derniers prennent cela pour du mépris ...je suis sûre que le papa de cette petite fille l'aimait beaucoup , il lui manquait seulement le verbe , ou le geste pour le dire ...malheureusement il est parti sans le faire , mais là où il est , il doit être très fier de sa fille ..
RépondreSupprimerbonne et douce soiré à toi
Merci de vos gentils mots, de votre intérêt et de vos encouragements.
RépondreSupprimerGros bisous à tous. Et passez une douce nuit.
Bonsoir,
RépondreSupprimerjuste pour te dire, ce soir..... que ça y'est Aprèslapluievientlebeautemps a fermé les volets..... définitivement.....
Grosse boule au ventre
On s'attache, je m'attache tellement......
petite fille, je te fais de gros bisous et fais de beaux rêves.
Barbara
Oui, ça fait mal au coeur ma Barbara. Je viens de cliquer sur ton lien, il n'y a plus rien... Boule au ventre, comme tu dis... et comme je te comprends.
RépondreSupprimerBisous ma belle. On ne se perd pas de vue de toute façon, sois en sûre.
Ce poème est très touchant, je suis si émue en le lisant.
RépondreSupprimerDe la tristesse d'une p'tite fille qui n'a su parler à son papa. Les papas sont souvent bien difficiles à rejoindre, pourquoi? nul ne le sait.
Merci pour ce si magnifique texte.
Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Merci pour tes mots, Rosie.
RépondreSupprimerBon mercredi à toi aussi, et gros bisous.
Que rajouter à tes mots qu'un simple merci pour ce partage.
RépondreSupprimerSuzanne
Merci à toi Suzanne. Gros bisous.
RépondreSupprimerLes mots qui viennent du coeur sonnent toujours juste....
RépondreSupprimerC'est un très beau texte rempli de tendresse, de regret et de sensibilité.
L'amour d'un père est un sentiment important et en avoir manqué est une blessure pour toute une vie, je t'embrasse affectueusement
Merci de ta visite et de tes mots, Littlesun.
RépondreSupprimerGros bisous.
tes mots sont magnifiques pour décrire ta souffrance mais aussi ton amour pour ton papa. Que cette génération " d'homme " à eu du mal à exprimer leur sentiments à leur enfant : çà ne se faisait pas ! bienheureux les papas d'aujourd'hui , épanouis et plein de tendresse.
RépondreSupprimerBisous Françoise, tu écris vraiment bien.