mardi 1 avril 2008

Les mots

free music


Les mots ne tiennent pas sur cette mélodie,
Je les mets sur des notes, le matin, mais la nuit
Ils tombent et je découvre, épars sur le tapis,
De pauvres lettres mortes et mes idées enfuies.
Pourtant j'ai essayé même le mot "amour"
Dieu sait s'il s'accroche à une simple croche.
Il n'a tenu que quelques heures, à peine un petit jour.
Je l'ai remis dans ma poche, il servira toujours.
Les mots ne tiennent pas sur cette mélodie,
Est-elle si facile que sur elle ils s'ennuient?
Ils aiment ce qui balance, ils aiment qu'on les crie,
Ils ont de drôles de goûts, tous les mots d'aujourd'hui.
Alors j'ai essayé de parler de la paix.
Dieu sait s'il faut des rondes pour arrondir le monde!
A peine avais-je écrit ce mot sur la portée,
Que le mot est tombé, que la paix s'est brisée.
Moi, si j'étais un mot, je m'étendrais près d'elle,
Je lui ferais l'amour, je la trouverais belle.
De silences en soupirs, on passerait la nuit.
Ah! Si j'étais un mot sur cette mélodie.
Cet air ne retient rien. Parlons de liberté,
Elle qui ne supporte aucune fausse note.
Déjà j'étais certain de tenir mon sujet
Quand, au lieu de tomber, le mot s'est envolé.
Les mots ne tiennent pas sur cette mélodie,
Je les mets sur des notes, le matin mais la nuit
Ils tombent et je découvre, épars sur le tapis,
De pauvres lettres mortes et mes idées enfuies.

Georges Chelon

15 commentaires:

  1. Les mots, les mots, aussitôt prononcés ils s'envolent... les mots écrits durent toujours, nous pouvons les relire, nous en inspirer, mais les non dits eux font mal, ils nous déchirent, voilà la puissance des mots.

    Les mots nous causent bien souvent des maux, alors, attention à nos mots, vaut mieux des mots d'amour que des mots de haine.

    Des mots pour te dire que j'ai beaucoup aime ce texte, merci.

    Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  2. Comme dit Rosie, les mots écrits restent... est-ce une bonne chose?
    je n'en suis pas sure car ce sont ces mots que l'on se passe et ressasse tout le temps qui sont souvent à l'origine de nos maux.... Mais le mot est une belle chose, il y a des mots joyeux, doux à l'oreille, des mots tristes, des mots que l'on aime prononcer, et d'autres que l'on aime entendre, des mots que l'on tait, des mots sans importance, des mots futiles, ceux inventés mais qui ne servent à rien et ceux que l'on dit à tout bout de champ et dont on en oublie le sens profond....
    Bref, je parlerais des heures de ces mots qui, finalement, me servent ce matin à t'écrire... de toutes façons, tu sais bien, les mots ne me manquent jamais, moi, l'incorigible bavarde...
    Gros bisous

    Barbara

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Et moi aussi j'aime les gens d'auvergne Françounette
    Passe une très très belle journée
    gros gros bisous

    2 avril 2008 08:58

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  5. Aujourd'hui, beaucoup de mots jetés au hasard et trop peu d'actions pour venir donner un sens à ces mots...

    Dans une époque où l'on est censé communiquer à tout bout de champ, les mots n'ont jamais autant perdu de leur sens, de leur profondeur... Les messages importants sont perdus au milieu du brouhaha perpétuel... Les mots futiles viennent masquer les mots utiles...

    Pour ma part, le silence n'a jamais été denrée aussi précieuse... Il permet au moins de se recentrer, de se retrouver, d'aller à l'essentiel... Et au delà des mots, il nous apporte la paix dont on a tant besoin.

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  6. Bonjour, Francoise.
    Oui, ramasser les mots, le matin, sur le tapis, avant qu'ils n'aient pris leur envol vers d'autres lieux inconnus...

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  7. Oui, mais il y a les bavards et les autres. Les autres ne sont pas forcéement ceux qui n'ont rien à dire, c'est une timidité, une pudeur ou une volonté de se tenir à l'écart qui les fait se taire. les gens comme moi à la communication facile ont souvent tendance à prendre ces silences pour de l'indifférence, alors même si des fois, ce doit être le cas, certains silences en disent plus que tous les mots qui souvent n'ont pas leur place juste ou sont mal interprétés.
    Je trouve que tu as troué un sujet très intéressant

    big bisous

    Barbara

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  8. Il y a les bavards d'un côté et de l'autre les timides qui ont une pudeur qui les fait se taire

    Classification un peu facile.

    Pour certains cette phrase a beaucoup de sens :
    "Parle si tu as des mots plus fort que le silence( Euripide))

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  9. Je ne voulais offenser personne.. mais peut être que je parle trop...pardon...
    Je ne cherche à classer personne. Mais pour moi qui aime parler avec les gens je ne peux me mettre à la place de ceux qui ne parlent pas.... donc, je suis incapable de savoir ce qui motive leur silence
    Je ferai plus attention à l'avenir à ce que je dis.
    barbara

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  10. Mais personne n'a été offensé.
    Je ne vous donnais pas de telles intentions.

    Il me semblait juste qu'il n'y a pas que d'un côté les bavards et de l'autre des timides silencieux


    Mais des personnes qui peuvent se situer entre les deux

    Je ne voulais certes pas entrer dans une polémique

    C'était mon simple avis dans un espace d'expression libre sans aucune intention de blesser ou de vexer

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  11. Je ne pensais pas que "Les mots" de Georges Chelon susciteraient tant de mots.
    En fait, nous sommes tous très différents, et l'important est d'accepter ces différences. Il y a des bavards, il y a des silencieux, il y a ceux qui se situent entre les deux, et c'est très bien je trouve. Que ce serait monotone si tout le monde se ressemblait... non ?...
    Allez, je retourne bosser !... A plus tard.

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  12. Un bel exemple de la force brutale et souvent incontrôlée de nos si jolis mots.

    Des mots et au final, incompréhension, frustration, colère... Et même repli sur soi... Pour se protéger... (Dommage)

    La preuve que le mot seul, dénué de sa substance - ici la personne qui le prononce - perd une partie de son sens que lui donnerait en plus ou en moins notre interlocuteur, par sa simple présence.

    Un regard, un geste, une expression, et l'attaque, l'aggressivité, l'offense, peuvent facilement être mises en évidence, ou au contraire, effacées d'un revers de la main. Lorsque l'on parle à quelqu'un, on peut voir si celui-ci ou celle-ci est en forme, ironise, fait de l'humour, ou au contraire est sérieux, ou tout simplement fatigué, tant de critères qui peuvent venir modifier le sens profond d'un discours. Ce n'est pas le cas dans le monde numérique.

    Le web fausse la communication car, d'un côté on ne prend pas forcément le temps de peser ses mots, et on jette "brut de fonderie" ses idées, sur l'écran qu'on a en face de soi, comme on le ferait dans un carnet intime... Et de l'autre, lorsqu'on reçoit, on ne prend pas le temps de chercher à comprendre ce qu'à voulu dire l'autre, savoir à qui il s'adresse, quel est son état d'esprit du moment.. Etc... Le jugement trop hâtif vient achever l'ouvrage et cela se termine au mieux, sur un quiproquo, au pire, sur une bataille ouverte sans fondement (cf certains forums)... Quoi qu'il en soit personne n'en sort indemne, même si les traces ne se voient pas.

    Et pour terminer, et me contredire moi-même, j'adore cela...:D Une autre citation, puisque c'est de mise :

    "Ce n'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule" ... Coluche

    un peu d'humour ;)

    Alain

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  13. Merci pour tous ces gentils mots, je souris à mon ordinateur... il est vrai qu'en quittant j'ai repensé à tot cela sur le chemin, et me suis dis que ma susceptibilité était un peu facile.. pas de replis, promis. J'aime les débats. Je susi incapaable de débattre sur la politique, les faits divers, ou sujets brûlant d'actualité car j'avoue mes lacunes à ce niveau mais lorsqu'il s'agit de parler de tout ça, je prends part volontier.
    Ici, je peux vous assurer que tout se finira bien. Nos points de vue sont différents et c'est ce qui fait la richesse de ces discussions; Mais Je dois avouer que le monde virtuel facilite ces échanges. on se cache derrière un pseudo et on a moins peur de dire ce que l'on pense. C'est la règle....
    des messages passent, on se dévoilent, mais ici, je le répète acune anomosité, au contraire, c'est une certaine sensibilité commune qui nous réunis chez Françoise.
    merci!
    Barbara

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  14. Bonjour Fran�oise.... j'ai aim� G. Chelon.... j'ai aim� ses mots...et je ne vais pas ajouter grand chose..il y a des gens qui parlent pour parler, mais qui n'�coutent pas les autres... ceux l� je les �vite... mais il y a des gens silencieux, et souvent ce sont leurs yeux qui parlent... et puis il y a des silencieux qui savent �crire et qui s'expriment de cette fa�on l�...
    je te fais une grosse bise Fran�oise...

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne