J'ai acheté récemment un recueil de poèmes de Amina Saïd : "La douleur des seuils". Magnifique ouvrage, très beaux poèmes. En voici un pour vous :
nous marchons
sur des chemins
séparés du ciel
astre inconnu
où s'inscrit
notre part d'ombre
un trait bleu
calligraphie
la ligne d'horizon
que contient le regard
qui es-tu
pour que chaque nuit
mon corps s'invente
une nouvelle aube
une nouvelle histoire
Amina Saïd,
Ed. de la Différence, p. 42
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FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerJe crois bien que c'est l'amour dans un ciel bleu, même la nuit.
Bonne journée pour toi.
Bisous et merci le texte.
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimerImpossible d'ouvrir ton blog hier, ainsi aujourd'hui, je viens t'embrasser deux fois.
Et ce texte est tout à fait le genre de poésie que j'aime. Très concise, tout est dit. Peu de mots, j'aime beaucoup.
Bonne journée à toi Françoise.
Des mots simples mais qui n'enlèvebt rien à la force poétique des images que suggère ce poème.
RépondreSupprimerBisous m'dame Françoie
Bonne soirée
Merci à vous trois.
RépondreSupprimerJe vous remettrai régulièrement des poèmes d'Amina Saïd, j'aime beaucoup ce qu'elle écrit.
Bonne nuit, et gros bisous.
J'aime beaucoup ce poème.
RépondreSupprimerOui, nous marchons, souvent sans but, seulement découvrir de nouveaux horizons, s'ennivrer de la si belle nature, respirer l'air frais, rêvasser.
Oui, il y a eu des problèmes avec Blogger hier, ils ont fermé le site assez longtemps, pour mise à jour, c'était inscrit sur notre tableau de bord.
Plusieurs m'ont envoyé des courriels à ce sujet, car ils n'avaient pas accès à mon blogue.
Bon jeudi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Amina est une poétesse qui m'enchante! Je n'ai pas la chance de trouver ses recueils dans nos pauvres librairies mais je les emprunte à la médiathèque de l'institut français local...
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