J'aime les gens qui doutent
Les gens qui doutent
J'aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme,
Les daltoniens de l'âme,
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'Histoire
Leur rende les honneurs
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie
Qu'on leur dise, on leur crie
"Merci d'avoir vécu
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu".
Anne Sylvestre
FEMMES ET HOMMES
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots
Julos Beaucarne
" Les gens qui doutent" quelle belle chanson.
RépondreSupprimerTellement de vécu dans cette chanson, oui, les mal aimés, ceux qui doutent, qui tremblent, qui souffrent, qui ont froid à leur coeur, ceux qui vivent l'automne au printemps, oui, malgré tous ces états d'âmes, ils méritent d'être aimés et écoutés.
Merci pour cette belle réflexion, on oublie souvent de le faire, ne cherchant qu'à s'entourer de gens plaisants.
Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Bonjour, Francoise et merci pour cette chanson ( que je n'ai pu que lire... ).
RépondreSupprimerMoi aussi, j'aime les gens qui doutent.
Bonne journée.
Bisous pour toi.
Je suis de ceux qui doutent tout le temps. Peut être suis-je passé, dans le passé, à côté de quelque chose. Peut être ne m'a-t-on pas dit que ce que je faisais était bien..; un peu comme la petite fille qui attendait de son papa, un mot, un sourire qui lui dirait "Je suis fière de toi". Je sais que tu sais de quoi je parle Françoise...
RépondreSupprimerCelà fait de nous des gens en besoin d'amour perpétuel, mais qui doute qu'on puisse les aimer, juste pource qu'ils sont.
Merci pour ce texte
Tu n'as pu que la lire Herbert ? c'est dommage, elle est belle. Petit souci technique, sans doute, car je peux l'écouter moi. Réessaie.
RépondreSupprimerMoi aussi, j'en fais partie de ces gens qui doutent, qui se posent toujours trop de questions et qui n'ont pas assez confiance en eux. Et qui sont en demande perpétuelle d'amour, tu as raison anonyme (je crois savoir qui tu es...), tu as tout à fait raison, tu as tout résumé, tout compris.
Merci à vous trois pour vos commentaires. Gros bisous.
Bien bel écrit d'Anne, je ne connaissais pas...
RépondreSupprimerbonne journée...
trés belle chanson que je ne connaissais pas , elle me touche beaucoup , mais qui ne doute pas !
RépondreSupprimerdouter c'est se remettre en question tout le temps ! c'est aussi ce qui nous enrichie et nous force à nous surpasser parfois ...
ce dont on doute le plus c'est de l'amour que l'on reçoit , on ne se sent pas le mérité toujours.
Bises.
Nat.
Merci de vos visites, Pierrot et Nath.
RépondreSupprimerBonne soirée à vous deux.