mardi 2 septembre 2008

Un morceau de rêve

Je me suis réveillé,
un morceau de rêve entre les mains,
et n'ai su que faire de lui.
J'ai cherché alors un morceau de veille
pour habiller le morceau de rêve,
mais il n'était plus là.
J'ai maintenant un morceau de veille entre les mains
et ne sais que faire de lui.

A moins de trouver d'autres mains
qui puissent entrer avec lui dans le rêve.

Roberto Juarroz

10 commentaires:

  1. Magnifique ce texte ! Il faut garder ses rêves éveillé et tenter de leur faire passer la porte des songes, je t'embrasse fort.

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  2. Françoise, c'est un rêve qui s'échappe toujours...se raccrocher au rêve...c'est vrai c'est un texte sympa accompagné d'une belle photo...
    Tu vas bien gémelle!!!!!tu as repris le chemin du travail ? je ne sais si tu es comme moi, j'ai horreur de la fin d'une période...je m'y accroche désespérément, mais il faut continuer d'avancer.. je te fais un gros bisou

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  3. Bonsoir Françoise
    Je m'étonne encore de voir comment mes morceaux de rêves restent toujours très liés à mes morceaux de veille et comme ils s'accordent bien dans ma liberté et comme jamais ils ne m'encombrent, bien au contraire. Comme si je n'avais pas grandi dans une partie de moi.
    Merci Françoise, c'est très beau. C'est mettre des mots sur des ressentis.
    Douce nuit Françoise

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  4. Ravi de ton retour!
    Je ne connaissais pas ce poème de Juarroz.
    A très bientôt!

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  5. J'aime l'auteur ..beaucoup
    Le poème que tu as choisi est une merveille

    Le rêve c'est l'eau de l'âme
    sans rêve elles ont soif

    Gros bisous pour toi

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  6. Bonjour Françoise.
    je trouve ce texte très beau, mais c'est étrange, il ne me parle pas, je n'arrive pas à l'analyser et le comprendre du coup... je voulais juste te saluer pour ton retour et revendrai plus tard sans doute, pour un nouveau sujet
    A bientôt

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  7. Je glisse une main dans tes rêves pour te souhaiter une bonne journée Françoise.
    Gros bisous.

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  8. Bonjour, Francoise.
    Et merci pour ce si beau poème.
    Ce matin, il me reste un morceau de sommeil que je n'arrive pas à mettre en éveil.
    Bonne journée et merci
    Je t'embrasse.

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  9. Le rêve difficile de le rattrapper à notre réveil, mais si nous en rappellons, c'est souvent ce que nous avions dans notre inconscient à notre coucher.

    Si l'on réussit à s'en rappeller de nos rêves, ils nous indiquent souvent le chemin à suivre.

    Il faut s'accrocher à ses rêves, ils sont souvent la clé d'énigmes de notre vie.

    Très beau ce poème, merci de nous l'avoir partagé.

    Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  10. Je suis contente que ce poème vous ait plu et qu'il ait suscité en vous tous ces commentaires. Merci.
    J'aime les textes de Roberto Juarroz.
    Belle journée à vous.
    Je vous embrasse fort.

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Laissez moi des petits mots,
j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne