Peinture : John William Waterhouse
Mon coeur, tremblant des lendemains,
Est comme un oiseau dans tes mains
Qui s'effarouche et qui frissonne.
Il est si timide qu'il faut
Il est si timide qu'il faut
Ne lui parler que pas trop haut
Pour que sans crainte il s'abandonne.
Un mot suffit à le navrer,
Un regard en lui fait vibrer
Une inexprimable amertume.
Et ton haleine seulement,
Quand tu lui parles doucement,
Le fait trembler comme une plume.
Il t'environne ; il est partout.
Il voltige autour de ton cou,
Il palpite autour de ta robe,
Mais si furtif, si passager,
Et si subtil et si léger,
Qu'à toute atteinte il se dérobe.
Et quand tu le ferais souffrir
Jusqu'à saigner, jusqu'à mourir,
Tu pourrais en garder le doute,
Et de sa peine ne savoir
Qu'une larme tombée un soir
Sur ton gant taché d'une goutte.
Albert Samain (1858-1900)
(Recueil : Au jardin de l'infante)
Exces de sensibilité... je connais
RépondreSupprimerJe t'embrasse bien fort petite Françoise
Barbara
Merveilleux poème
RépondreSupprimerje crois fortement que la sensibilité est au plus profond de chacun
parfois un coeur qui semble endurci est signe d'une sensibilité extrème qui se protège
bisous et bonne journée Françoise
Bonjour, Francoise.
RépondreSupprimerJe suis toujours certain le matin d'entendre le son du violon et sa fragilité.
Merci beaucoup. Et merci aussi pour ta visite chez Néruda..
Bonne journée.
Bisous pour toi...
je suppose qu'Herbert compare les battements de son coeur au son du violon !! c'est très bien dit !!!
RépondreSupprimerJ'ai relu plusieurs fois ce poème... il est plein d'émotion...
D'autre part, je suis allée un peu plus bas sur ton blog pour retrouver le poème de Neruda... il était en français, et j'ai réussi !!! quel exploit !!! à le retrouver en espagnol sur Internet...il chante mieux à mes oreilles !!!
des bisous mouillés par la pluie qui ne nous quitte pas
vJe n'arrête pas de lire qu'il pleut chez vosu , alors, je vous envoie à tous quelques beaux rayons de soleil d'un printemps tout neuf. Ils ne réchauffent pas tellement (même en courant à midi, ils ne m'ont pas suffit pour transpirer), mais c'est tellement bon...
RépondreSupprimerCourage, le beau temps est à nos portes!
Barbara
Qu'est-ce que j'aime vous lire le soir, tranquillement...
RépondreSupprimerMerci à vous tous. Je vous embrasse fort.