lundi 21 avril 2008

Elle marchait

Elle marchait, et elle savait vers quoi. C'était ça l'important. Une sensation merveilleuse. Quand le destin finalement s'entrouvre, et devient chemin visible, trace indéniable, et direction certaine. Le temps interminable de l'approche. Ce moment où l'on accoste. On voudrait qu'il ne finisse jamais. Le geste de s'en remettre au destin. C'est une émotion, ça. Plus de dilemmes, plus de mensonges. Savoir où. Et y aller. Quel qu'il soit, ce destin.
Alessandro Baricco

12 commentaires:

  1. Oui, marcher vers un but et s'en remettre au destin, quelle belle philosophie de vie.

    S'en remettre au destin, mais en même temps, tout faire pour en arriver à nos buts, alors nous marcherons allègrement vers ceux-ci.

    Belle réflexion, merci.

    Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  2. J'aime cette photo car cette femme a le pas décidé de celle qui marche vers son destin, son amoureux où l'inconnu. Elle vit en ce moment, mais elle ne le sait peut être pas, les plus beaux moments, ceux où sont coeurs s'emballe rien qu'à penser a ce qu'elle va rencontrer, elle tire des plan sur la comète et des frissons de bonheur et de crainte la parcourent. moment délicieux que ce temps intermédiaire qui s'étire entre le départ et l'arrivée, moment où tout peut basculer.
    merci Françoise pour ce texte.
    J'espère que ton WE fut bon
    Ma course s'est très bien passée sous le soleil. je t'envoie des photos!
    je t'embrasse bien fort
    PS : continue comme ça, tes sujets sont beaux, il m'inspirent

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  3. Bonjour, Francoise.
    Heureusement qu'il y a le texte, qui interroge sur les pas du destin, car, à voir son pas décidé, Cette femme va chez son boulanger acheter du pain...
    Pour une fois que je suis réaliste...
    Bonne journée
    Bisous pour toi

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  4. Mais comme tu es terre à terre Herbert!
    Gros bisous!
    Barbara

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  5. Herbert a un peu raison. En fait, je n'ai pas vraiment trouvé la photo que j'aurais voulu mettre avec ce texte...

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  6. Lol

    Bonjour Françoise,

    Je ne vois qu'une croix rouge à la place de la photo, je ne pourrai donc pas apprécier l'image...

    Mais pour ma part, la plupart des femmes que je vois marcher d'un pas décidé dans la rue aujourd'hui me donne plutôt l'impression qu'elles vont étrangler quelqu'un plutôt que de marcher vers leur destin... ou leur amoureux :D (A la rigueur le boulanger me parait être un bon compromis pour la "marche forcée")...

    Lol désolé je n'ai pas pu m'en empêcher cette fois.. Françoise tu peux me lyncher ...

    Gros bisous quand même... ;) :D

    Alain

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  7. mdr ! Alain... non, je ne te lyncherai pas, du moins pas encore... ;)
    Mais qu'avez-vous donc aujourd'hui, les hommes ?...
    Il est donc défendu aux femmes de courir vers leur destin, d'essayer de rattraper le temps perdu ?... ;)

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  8. Ce ne sont pas mes propos Françoise... Mesdames courrez après ce que vous voudrez ;) .. lol..

    Non, c'était juste une petite boutade à l'encontre de ces femmes que je vois au quotidien, toujours pressées, toujours énervées, toujours... exaspérées... Je pensais souvent, quand j'en vois "marcher" quelques unes, que je n'aimerais pas me trouver sur leur chemin... tac tac tac.. de vrais bulldozers... Ah la douceur féminine.. -soupir-... Mais je ne veux surtout pas généraliser.. juste un constat, comme ça, en passant... Et "humour inside".. toujours ;)... et je m'éloigne en -sifflotant-...

    Par contre, un autre constat, plus sérieux cette fois, il me parait clair que plus nous tentons de courir après le temps qui passe, plus ce temps nous échappe (note qu'ici le "on" est général, valable pour l'humanité dans son ensemble)... Phrase toute faite empruntée à d'autres, mais ô combien lourde de sens : "le temps perdu ne se rattrape plus"... Non il vaudrait mieux je pense, prendre le temps de poser les bagages, et passer sont temps à se reconstruire du temps, pour soi, et ceux que nous aimons...

    Allez... Tac tac tac .. sur ces pensées périphériques, je retourne à mon quotidien bien trop central ;)

    bises

    Alain

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  9. Marcher sans savoir où l'on va... c'est un peu la liberté pour se retrouver...
    Gros bisous

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  10. Un petit coucou Françoise! Je serais moins connectée cette fois-ci car je vais me déplacer un peu plus! Pour les photos, ce sera à mon retour car je n'aurai pas le temps d'alimenter mon blog!
    Je te fais de gros bisous.

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  11. Un p'tit bonjour, passe une belle journée.

    Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

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  12. Merci à vous tous de vos commentaires.

    La photo n'apparaît plus, de nouveau, ce matin. Il y a juste une croix rouge. Je l'enlève donc définitivement, c'est que décidément elle ne va pas avec le texte... ;)

    Bonne journée à vous et gros bisous.

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j'aime tant les lire... :-)

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FEMMES ET HOMMES

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,
Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots

Julos Beaucarne